Selon que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
D’après une dépèche AFP
Puisqu’il faut bien mettre un peu de beurre dans les épinards, l’ancien PDG de Vinci, Antoine Zacharia a eu la bonne idée de s’augmenter juste avant de prendre sa retraite. De 2,9 millions d’euros en 2003, il est passé à 3,3 millions en 2004, puis 4,2 millions en 2005. Cette modeste augmentation lui a surtout permis de toucher 12,8 millions d’euro d’indémnités de départ et 2,1 millions chaque année sur sa retraite complémentaire annuelle.
Le tribunal n’ayant pas l’habitude de condamner les braves citoyens qui s’enrichissent honnêtement en exploitant les travailleuses et travailleurs, il a d’abord été relaxé par le tribunal de Nanterre. Devant la cour d’appel de Versailles, il a été une nouvelle fois relaxé des faits d’abus de bien sociaux, mais il a tout de même été condamné à payer la somme exorbitante de … 375 000 € pour abus de pouvoir parce qu’il avait viré trois personnes qui s’opposaient à son augmentation de salaire.
Révolté de devoir rendre des comptes et sur-confiant dans la justice de classe, sensée être du côté des riches, monsieur Zacharia se pourvoi en cassation. Mais bon, la justice ne peut pas toujours donner raison aux patrons parce que sinon, ça finirait par se voir. Dans un arrêt de mercredi 16 mai, la cour a été obligée de rejeter le pourvoi et de maintenir la condamnation de 375 000 euro.
On espère que Zacharia a compris que quand on vole des dizaines de millions d’euro en licenciant les gens qui s’y opposent, ça a des conséquences.