2. En lutte !

Contre OL LAND : la démocratie ?

  • mai 11, 2012

Le projet de grand stade voulu par Aulas, soutenu par les grands patrons de la ville puis par la municipalité de Gérard Collomb, offert à Vinci serait en train de se concrétiser. On parle de délivrer le permis de construire en février et de poser la première pierre en avril.

Pourtant il est contesté par la logique (pourquoi un nouveau stade alors que Gerland n’est pas plein ?), les supporters (les clubs historiques sont contre), l’écologie (bétonner des terres agricoles et déplacer des espèces protégés), les riverains de Décines, et la population du Grand Lyon qui va devoir payer de sa poche pour aider un projet privé. Des recours ont eu lieu, des enquêtes publiques ont désavoué le projet mais vu que les gens de pouvoir sont derrière, il est en train d’aboutir.

Mais voilà, des décinois ont collecté 3500 signatures, c’est à dire suffisamment pour demander la tenue d’un référendum citoyen. Cette demande aura lieu jeudi 12 à 18h sur le parvis de la mairie de Décines pour la remise des signatures au maire.

A lire sur Rebellyon : OL LAND, concertation et démocratie, réalité ou utopie ?

A écouter sur Arte radio : à ce stade, Lyon ne répond plus

Contre l’incinérateur, contre les lobbies, convergences des luttes !

  • mai 11, 2012

Publié le 19 octobre 2011 :

« Vinci Dégage » et « Suez Empoisonnement » sont les deux slogans qui seront chantés conjointement par des milliers de manifestants le samedi 12 novembre à Paris. Ce Grand Rassemblement sera l’aboutissement de deux marches, l’une partie de Notre-Dame-Des-Landes pour protester contre le projet d’aéroport de Nantes, la seconde de Clermont-Ferrand en opposition à la construction d’un incinérateur.

Cela fait main­te­nant 23 ans que le combat continu à Clermont-Ferrand contre le projet d’inci­né­ra­teur du VALTOM (syn­di­cat mixte dépar­te­men­tal pour mettre en œuvre une filière glo­bale de ges­tion des déchets ména­gers et assi­mi­lés). Ce projet est une aber­ra­tion sur le plan écologique, sani­taire et finan­cier. Ces gros­ses machi­nes à bruler ne sont cons­trui­tes que pour satis­faire l’appé­tit insa­tia­ble de pro­fits des mul­ti­na­tio­na­les.

Un inci­né­ra­teur pro­duit plus de déchet toxi­que qu’il n’en brûle ? 1000 Kg de déchets inci­né­rés pro­dui­sent 330 kilos de cen­dres et dis­per­sent 6700 kilos de fumées com­po­sées de nou­vel­les molé­cu­les toxi­ques qui n’exis­tent pas dans nos pou­bel­les et d’une énorme quan­tité de CO2, gaz à effet de serre qu’il serait néces­saire de réduire. La com­bus­tion des 150 000 tonnes pré­vues par an pro­duira donc 50 000 tonnes de mâche­fers toxi­ques.

Le Grenelle de l’envi­ron­ne­ment l’avait pour­tant promis : « La prio­rité ne sera plus à l’inci­né­ra­tion mais au recy­clage des déchets ».

Une aug­men­ta­tion de 30% des can­cers sur un large péri­mè­tre autour de l’inci­né­ra­teur ? Des aler­tes sani­tai­res suc­ces­si­ves ont été lan­cées par d’éminents can­cé­ro­lo­gues, par l’ins­ti­tut natio­nal de veille sani­taire (INVS) et par le col­lec­tif des méde­cins du Puy de Dôme. Ces der­niers, plus de 500 méde­cins, ont décla­rés : « En état de légi­time défense pour la sau­ve­garde de notre santé, celle de nos enfants et celle de nos anciens, nous nous oppo­sons fer­me­ment à la cons­truc­tion de cet inci­né­ra­teur et nous enga­geons à mener toutes les actions néces­sai­res pour l’empê­cher. »

Une cons­truc­tion gas­pilleuse de nos deniers publics ? Le projet coûte beau­coup plus cher que les alter­na­ti­ves pos­si­bles : la cons­truc­tion (360 mil­lions €) et le fonc­tion­ne­ment, qui seront payé par des aug­men­ta­tions incontrô­la­bles de la taxe d’enlè­ve­ment (TEOM). Sans comp­ter les coûts indi­rects des trai­te­ments des mala­dies indui­tes.

Les alter­na­ti­ves ont-elles été étudiées ? Il serait autre­ment plus judi­cieux de tenir compte des mul­ti­ples retours d’expé­rience des ins­tal­la­tions de trai­te­ment alter­na­ti­ves actuel­les qui fonc­tion­nent en France et ailleurs dans le Monde. Dernier exem­ple en cours : Le Conseil Général du Haut Rhin vient d’aban­don­ner un projet d’inci­né­ra­tion à 65 mil­lions d’euros à Aspach le Haut, au profit d’une solu­tion qui après tri et métha­ni­sa­tion, vise à réduire le volume des ordu­res ména­gè­res rési­duel­les non recy­clées actuel­le­ment. Dans plu­sieurs col­lec­ti­vi­tés de ce dépar­te­ment, le taux de réus­site du tri était pour­tant déjà de 76 % et ce n’est pas une excep­tion !!!

LA LUTTE CONTINUE

L’Eco-fes­ti­val « Les Pare Fumées ». Deux jours de son et d’actions contre l’inci­né­ra­tion le 14 et 15 octo­bre. Le Vendredi soir plus de 500 per­son­nes sont venu écouter les grou­pes Paiaka, Tarang, Loopzilla et Azulejos ainsi que les inter­ven­tions des divers asso­cia­tions et col­lec­tifs impli­qués dans la lutte contre l’inci­né­ra­teur. Le samedi la mani­fes­ta­tion qui s’ins­cri­vait aussi dans le cadre de la mobi­li­sa­tion natio­nale anti-nucléaire a mobi­li­sée envi­rons 3000 per­son­nes.

Monter pour la 2e fois à Paris ! La marche-velo-cara­vane par­tira de Clermont-Ferrand le 6 novem­bre pour arri­vée le 12 à Paris. Organisée notam­ment par Le col­lec­tif contre l’implan­ta­tion de l’inci­né­ra­teur dans l’agglo­mé­ra­tion Clermontoise, les Paysans du Larzac et Alterekolo, elle a pour but d’inter­pel­ler nos déci­deurs natio­naux et de peser sur les négo­cia­tions avant les pré­si­den­tiel­les 2012. Des navet­tes sont orga­ni­sées depuis Clermont-Ferrand afin de ce rendre au ras­sem­ble­ment le samedi 12 novem­bre.

L’objec­tif est d’élargir la lutte à une action plus vaste contre les Lobbies comme le pro­pose la décla­ra­tion du grand ras­sem­ble­ment de « la conver­gence énergétique » (Cévennes, Août 2011) :

« Organiser dès à pré­sent la conver­gen­ces des luttes, arti­cu­ler les mobi­li­sa­tions contre les gaz et huiles de schis­tes, le nucléaire, les OGM, les inci­né­ra­teurs, les agro-car­bu­rants et toutes les luttes socia­les et envi­ron­ne­men­ta­les. »
P.-S.

Pour plus d’informations : http://www.airpur.org wwww.les-pare-fumees.org

Beau boulot au chantier

  • mai 11, 2012

Paru sur indymedia nantes le 3 mai :

Sabotage du chantier de la 4 voies dans le coin de Notre-Dame-Des-Landes

En tant qu’ouvriers du chantier d’extension de la 4 voies entre Sautron et Vigneux de Bretagne, nous voulions saluer et remercier les travailleurs de nuit, qui, ce week end, endommagèrent sérieusement le materiel et les machines avec lesquelles nous travaillons…..
Nous laissant ainsi un peu de répit, enrageant nos patrons (ca c’est toujours bon!), ainsi que tous ces bureaucrates encravatés qui mènent ce grand projet et bien d’autres de la même espèce!
C’est vrai d’ailleurs, autoroutes, aeroports, trains a grande vitesse….. si ils sont si pressés et veulent toujours aller plus vite, qu’ils crèvent rapidement et dés maintenant!!

PLUS DE SABOTEURS!! MOINS DE CONSTRUCTEURS!!!

ici ou ailleurs, n’hesitez pas à revenir……

Sabotage de 14 engins d’un chantier TGV

  • mai 11, 2012

Roullet-Saint-Estèphe (Poitou-Charentes) : sabotage de 14 engins d’un chantier TGV
Le 18 avril 2012 :

Vandalisme sur le chantier LGV à Roullet-Saint-Estèphe : 14 engins à l’arrêt

Quatorze engins sur 15 stationnés vandalisés. Des câbles électriques et de graissage sectionnés. De la terre dans les réservoirs. Ce week-end, entre vendredi midi et dimanche après-midi, les engins œuvrant sur le chantier de la LGV, à Roullet, ont été victimes d’un raid de vandales. Bêtise gratuite ? Vengeance d’anti-LGV ?

Une enquête de gendarmerie a été ouverte, menée par la communauté de brigades de Blanzac et la brigade de recherches d’Angoulême.

Charente Libre, 17 avril 2012

[Mafia de l’uranium] Hourra pour les grévistes d’Imouraren !

  • mai 11, 2012

Vu sur Jura libertaire le 26 avril 2012 :

Niger : grève sur le site d’Imouraren, exploité par Areva

Au Niger, le personnel nigérien du site d’Imouraren a entamé ce mercredi 25 avril 2012 une grève d’avertissement de sept jours. Sur ce site, situé au nord d’Agadez, Areva creuse l’une des plus grandes mines d’uranium au monde. Les travailleurs d’Imouraren protestent contre leurs conditions de travail.

Dès l’annonce de la grève, la direction d’Imouraren a pris la décision de ne pas maintenir sur le site le personnel gréviste. Les employés grévistes ont donc été transportés par bus vers les villes d’Arlit et d’Agadez où se trouvent leurs familles.

Premier grief fait à la société Imouraren par les grévistes : le non respect de la réglementation du travail au Niger. « Nous travaillons 12 heures sur 24, confie ce conducteur de gros engin. On monte à 1 heure de la nuit pour descendre à 6h du matin… petit déjeuner entre 6h30 et 7h. Si on trouve le sommeil entre 7h et 10h le compte est bon, il faut se réveiller pour déjeuner à 10h et se preparer à reprendre le boulot pour 6 heures d’affilée encore ! On manque terriblement de sommeil ! Ou sommes-nous des robots ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

La mine de Somaïr au Niger

« Sur les autres chantiers d’Areva, Cominak et Somaïr, des ouvriers comme nous, ajoute un autre, travaillent huit heures seulement sur 24h alors qu’ils gagnent en primes et salaires deux fois plus que nous. »

Areva, que RFI a contactée, n’a pas souhaité se prononcer mais elle a confié qu’Imouraren n’est encore qu’un projet et qu’avec ce genre de grève, il sera difficile de tenir le délai de 2014 pour la production des premiers kg d’uranate à Imouraren.

Leur presse (RFI, 26 avril 2012)

NB : Un article sur l’implication de Vinci dans le nucléaire ici.

La ZAD au Pays Basque

  • mai 11, 2012

Vu près de Baiona au Pays Basque, les bureaux de Vinci construction tagués en solidarité avec la ZAD

Bien au sud de la ZAD, de grands projets inutiles et mégalos sont aussi menés en partie par VINCI, en l’occurence ils veulent imposer une ligne à grande vitesse pour faire rouler leurs trains toujours plus vite. Prétentieusement nommé Grand Projet Du Sud Ouest, la LGV devrait amener avec elle la destruction des espaces naturels et le béton. Mais les habitant.e.s sont vigilant.e.s et résistent d’ores et déjà .

LA ZAD EST PARTOUT
Solidarité internationale contre le projet d’aéroport
Nous ne voulons pas de Vinci et du monde qui vas avec.
VINCI DEGAGE !

Des nouvelles de NDDL

  • mai 11, 2012

Sur indymedia nantes le 04 mars 2012 :

A Notre-Dame-des-Landes, l’occupation est aussi policière/militaire mais les nombreuses intimidations ne font que renforcer la détermination.
Si les nombreuses condamnations sont pour la plupart des amendes (payées collectivement), le 21 février dernier à St Nazaire, un camarade a été condamné à 14 mois de sursis (dont 2 mois pour refus de don d’ADN), 1000 € d’amende avec sursis pour une autre et 600 € de dommage et intérêts à payer solidairement au flic pour le préjudice morale alors qu’ils n’ont fait qu’escorté, avec d’autres opposant-e-s, un membre des renseignements généraux hors du cortège.
3 jours après, seulement 6 à 24 mois de sursis pour les 3 flics impliqués dans le décès d’Hakim Ajimi.
Le procès pour les camarades inculpé-e-s du 1er décembre est reporté au mercredi 16 mai.

Un Comité de Soutien aux Inculpé-e-s Anti-aéroport a vu le jour pour mieux se coordonner et organiser le soutien aux inculpé-e-s. Il se réunit tous les mardis à 20h30 à B17 à Nantes : https://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/

Niveau travaux, le sale boulot continue. Le 24 janvier, le juge des expropriations est venu sur la ZAD pour rencontrer les propriétaires ayant refusé de vendre leurs terrains à l’amiable. S’en suit bousculades, lacrymos, … une belle énergie mais pas suffisante pour empêcher la ballade du juge. Après les visites sur le terrain, c’est au tribunal que se décide les expropriations et le rachat des terres par AGO-Vinci. La 1ère d’une longue série a eu lieu le 14 février et est mise en délibéré le 30 mai prochain.

Et parce que sur Indymedia, on aime bien les médias libres, vous pouvez écoutez la voix de l’occupation de la ZAD avec des émissions radio ou lire le 4e numéro de Lèse Béton : le journal d’occupant-e-s installé-e-s sur la ZAD.

Pour un soutien financier et aider aux actions, la répression, impression de tracts, …

La lutte contre le désordre capitaliste et pour un autre monde continue !!!

24 mars – Nantes – Quand le bocage arrive en ville…

  • mai 8, 2012
…un récit de camarades sur la manif du 24.

Vu sur Indymedia Nantes, le 28/03/12 :

Retour sur la manif du 24 mars par des ami.e.s d’ailleurs

“Quand on est prêt à faire 1000 kilomètres pour une manifestation, c’est pour qu’il se passe quelque chose” Une source policière citée dans Ouest France le 23/03/12.

La préfecture a annoncé l’arrivée d’éléments « extérieurs », forcément émeutiers aguerris, et une « source policière » admet que les seules manifestations autorisées sont celles où rien ne se passe. On verra bien ! Nous sommes effectivement venu.e.s de loin pour soutenir la lutte contre l’aéroport de Notre dame des Landes, par amitiés, camaraderies, parce qu’on est déjà passé vivre un temps ici, aider à l’installation d’une ferme occupée, où courir dans les champs pour empêcher des forages. Nous sommes venus surtout parce ce que ce qui se décide dans ce coin de bocage nous cause de cette logique de fric, de vitesse et de destruction des territoires qui touche aussi nos quartiers, nos jardins et nos champs . Nous savons qu’il est parfois nécessaire de concentrer nos énergies, « parce qu’une victoire là-bas est la condition de victoire ailleurs »…

Nantes – 24 mars à 12h, 3 cortèges se rassemblent aux carrefours sud, est et nord de la ville. Partout des files de tracteurs. Quelques centaines de motards, interdits de manifestation par la Préf’ qui ne veux pas embrouiller encore plus la situation, ont annoncé qu’ils tenteraient quand même d’arriver en ville, par l’ouest.

Dans les semaines précédentes, des détournements colorés d’invitations officielles à des animations culturelles ont été distribués à quelques milliers d’exemplaires en ville, mettant en scène la mafia pro-aéroport, Vinci et consorts, et invitant à la manif. Les manchettes des journaux ont été remplacées devant les bureaux de tabac et annoncent “Aéroport, Ayrault seul contre tous”. Des affichettes pour la manif ont été glissées partout par dessus les pubs du tram et sur les plans aux arrêts, des slogans peints sur les routes et les ponts de la rocade.

Cela fait plusieurs jours que les élus, le maire, la presse annoncent la présence d’”ultras”, la « radicalisation d’une minorité », des risques de « dégradations aggravées » et de « violence incontrôlées ». La préfecture, dans une lettre ouverte a menacé les associations organisatrices d’être tenues pour responsables « en cas de débordements, quels qu’en soient les auteurs » et les a poussé à déplacer le lieu de rassemblement vers un espace qui puisse être « plus facilement dégagé » et « mieux canalisé ». Sans succès. Pendant les deux journées qui précèdent, des cars de gardes-mobiles à chaque carrefour et en embuscade contrôlent tout ce qui passe sur la ZAD (“Zone d’Aménagement Différé” vs “Zone A Défendre”). Cela n’empêche pas que beaucoup se retrouvent et s’organisent autour de la trentaine de sites occupés et habités ou des fermes qui résistent, quitte à passer à travers champs. La veille, la presse relaie avec enthousiasme une histoire fantasmée “d’agriculteur agressé par un squatteur”. On sent qu’il faut à tout prix casser le front commun qui se constitue pas à pas, souvent en tension malgré tout, entre paysan.e.s, squatter.e.s, habitant.e.s, militant.e.s, associations – contre l’aéroport et pour beaucoup aussi contre le monde qu’il porte.

Une mobilisation policière inédite dans l’histoire nantaise est annoncée, 1500 hommes, des patrouilles et civils partout dans la ville dès la veille, la zone de la mairie et de la préfecture “sanctuarisée”, des caméras mobiles, des barrières, des canons à eau et un helico… Le grand déballage des grands jours. Du point de vue de la pression sur le Maire en pleine période électorale le pari est déjà gagné. Celui-ci a même dû repousser d’une journée l’inauguration prévue de longue date de son grand “mémorial de l’abolition de l’esclavage”, une construction Vinci, pour laquelle des chefs d’Etat sont attendus. La ville devra forcément apparaître comme lisse et maîtrisée, nettoyée au plus vite.. *

Tout le monde s’attend sur le pont Morand, face à la Préfecture. Chaque arrivée motorisée d’un village alentour est saluée et applaudie. Pendant ce temps, un petit groupe d’agents masqués en gilets jaunes grimpent sur les poteaux indicateurs de directions et les recouvrent d’autocollants ad hoc et rigoureusement identiques :”métropole”. L’un d’eux commente au mégaphone : “la métropole est cette manière d’uniformiser le monde et de le bétonner pour la bonne circulation des marchandises. L’aéroport est un des biais par lesquels la métropole cherche à recouvrir nos vies”…

Au point de jonction la presse parlera de 7000 personnes réunies et les organisateurs de 240 tracteurs. Dans le chaos coloré de l’après-midi, entre les chars, les badauds et les moteurs, nous donnions plutôt l’impression d’être indénombrables. Quoi qu’il en soit, nous avons tenu la rue, comme en convient presque piteusement Ouest France deux jours après, reconnaissant à demi-mots qu’ils avaient pourtant fait leur possible pour freiner la participation “familiale” à grands coups d’annonce menaçante. On est là en masse et on passe…

Au cours du cortège ceux qui luttent en Bretagne contre la ligne THT repeignent des bureaux d’EDF, d’autres la mairie, des clowns vont se frotter aux pandores qui gardent la préfecture, des flics en civils se font expulser… Arrivée place du cirque, épicentre nantais, des bennes déversent de la terre, du fumier d’un coté et de l’autre pour marquer l’espace occupé sur 200 mètres et y planter des arbres. On amène le bocage dans Nantes avant que les seigneurs nantais ne tente de l’engloutir. Des cuisines collectives s’installent. Un vache et quelques chevaux se baladent. Deux dragons chinois d’une dizaine de mètres se dandinent, avancent par circonvolutions et s’arrêtent face à des banques et autres enseignes ciblées. La fumée grise qu’ils crachaient jusqu’alors se métamorphose en jet de peinture vive et arrose copieusement les façades. D’autres sont recouvertes de boue ou simplement taguées. Un isoloir/défouloir invite les badauds à s’introduire en son sein pour venir s’exprimer par des pochoirs au sol et laisse sur son passage de grand lettrages blancs : « vinci dégage ! », « la résignation est leur business ». Sous un petit train formé de tentes igloos, un fer à cheval, des pots de fleurs se retrouvent ancrés dans un sol transpercé. Des chaussures enlacées sont lancées sur les câbles du tram pour le bloquer. Des groupes d’italiens « No Tav » font la jonction en chanson avec la résistance montagnarde acharnée à la Ligne à Grande Vitesse dans le Val de Suse. Des centaines de poteaux de géomètres dépiquetés sur les futurs zones de chantiers sont déversés au sol et retournés à l’envoyeur. La redécoration tout azimut des symboles du fric et des complices de l’aéroport, des pubs, poteaux, panneaux ou du siège du PS se déroule sans encombre jusqu’à ce que des flics de la bac tentent une approche en nombre pour alpaguer un peintre. Une banderole vient s’interposer, ça se regroupe, des drapeaux accrochés à des tiges en bambou s’élèvent. Le commando repart vite fait, bredouille. Ils se contentent de guetter en retrait pour le reste de l’après-midi.

Plus loin sur le podium s’enchaînent quelques prises de paroles tempétueuses. Au micro, les « habitants qui résistent » ** affirment qu’ils ne partiront pas et ne se laisseront pas acheter : « Amis d’ici, amis d’ailleurs, ce qui se joue à Notre-Dame-des-Landes n’est pas une simple affaire politique. Elle est humaine, elle parle de notre avenir commun sur cette terre, elle est le choix entre une vie digne d’être vécue, et la mort. On peut très facilement être mort, et se lever pourtant le matin pour aller au travail. Des millions de gens malheureux en font l’expérience… ». Ils attaquent la démission des verts sur ce dossier, dont la docilité a été récemment négociée avec le PS « autour d’une table de monopoly » en échange de quelques postes. Cela n’empêche pas ces derniers d’être présents à la manif drapeaux en main et de se faire embrouiller. D’autant que prévenants ils ont déclaré deux jours avant dans la presse “condamner toute les dégradations et violences qui pourraient avoir lieu avant, pendant et après la manifestation”. Pas de fumée sans feu, au cours du cortège leur permanence a été repeinte. Une élue locale s’exprime quant à elle de manière plutôt déterminée et le collectif du 24 mars rappelle qu’il faudra résister aux expulsions et qu’une grande manifestation de réoccupation est d’ores et déjà annoncée si nécessaire.

Une première caméra est aveuglée tandis qu’on y pend une effigie du maire de la ville. Une autre a été installée spécialement pour la manifestation en haut d’un toit qui semble hors d’atteinte. Soudain, des cris et des applaudissements, une personne sort d’un vélux sur un toit mitoyen en pente à une vingtaine de mètres du sol et s’avancent jusqu’à la caméra pour en couper le câble. Le troisième oeil, hélico qui stationne en permanence au-dessus de la manif, sera quant à lui visé par deux fois par des feux d’artifice et aveuglé par des miroirs sans que cela suffise à le repousser durablement. Son ronronnement lancinant se mêle au son du char disco glamour, des slogans, des pétards, de l’orchestre, des discours officiels et des discussions dans tous les coins.

Alors que l’après-midi s’écoule, en rythme avec la batucada, des bruits de marteau et de burin se font maintenant entendre sous les dragons. Des ouvriers invisibles se relaient pour creuser le bitume. Lorsque les dragons replient leur ailes, ils laissent apparaître de grosses pavasses soigneusement empilées et des trouées dans lesquelles des arbustes sont rapidement transplantées. Les dragons s’enflamment et donnent naissance à grand feu de joie pétaradant. Les tracteurs sont déjà repartis en cortège. L’étau policier se resserre, boucle petit à petit les rues alentours et lance des sommations insistantes pour une dispersion imminente. Sans effet. Il faut dire que l’hypothèse de l’assaut policier est malaisée face à cette foule entremêlée et dispersée où l’on serait bien en mal d’isoler un groupe de “perturbateurs”. Alors qu’une bonne partie des manifestants s’en va petit à petit, des skaters font des sauts au dessus du feu, des promeneurs se prennent en photos dans les chars laissés en plan, d’autres restent danser, discuter, défier la police et ont l’air apprécier le “zadland” un peu foutraque et le coin de bocage qui est venu s’intercaler sur les trottoirs lisses de la métropole. Le cour des 50 otages a de la gueule et le terrain de jeu qui s’est construit en quelques heures est adopté par les passants. Vers 19h, les flics finissent par charger, se prennent quelques canettes, courent après ceux qui leur tombent sous la main sur les boulevards et finissent malheureusement par en choper quelques uns.

Pour l’heure et malgré les menaces d’expulsion qui se rapprochent et les grands chantiers qui couvent, la rage s’est cristallisée dans une foire subversive et colorée. Ce samedi, la ville s’est surtout métamorphosée, dans une démonstration de force retenue, manière d’avertir aussi que cela n’en restera pas là si les bulldozers pointent le bout de leur nez. Aujourd’hui les forces contre l’aéroport ont composé ensemble avec une multiplicité de présence et de méthodes. Des personnes de partout se sont engrainées dans l’histoire, beaucoup des patelins alentour ou de Nantes, certaines venues de loin comme nous et prêtes à refaire 1000 kilomètres au besoin. Nous ne les laisserons pas passer !

* Le soir même, le ravalement de façade sera acharné. Mais le lendemain les policiers sont toujours en ville en masse autour des inaugurations officielles et des élus nantais tendus. …

** dans son intégralité, l’excellent discours collectif des “habitants qui résistent”, lu au podium :

Amis d’ici, amis d’ailleurs

ce qui se joue à Notre-Dame-des-Landes n’est pas une simple affaire politique. Elle est humaine, elle parle de notre avenir commun sur cette terre, elle est le choix entre une vie digne d’être vécue, et la mort. On peut très facilement être mort, et se lever pourtant le matin pour aller au travail. Des millions de gens malheureux en font l’expérience…

La destruction ici projetée vise un petit morceau de la France, planté à un jet de pierre de Nantes, fief d’un grand féodal socialiste, Jean-Marc Ayrault. Comment est-il possible d’être si lâche ? Comment peut-on s’asseoir sur tant de proclamations ? Sur tant de phrases creuses prononcées depuis vingt ans par cette gauche bien élevée, au nom du soi-disant « développement durable » ? Jean marc Ayrault ne pense pas, il règne. Incurable défenseur des intérêts industriels, comme son maître-candidat,Francois Hollande. Et ce grand seigneur d’opérette sait reconnaître la puissance quand il la croise. Certes, c’est l’État qui a donné le chantier de Notre-Dame-des-Landes à l’entreprise Vinci, mais il n’y a pas l’épaisseur d’un papier à cigarette entre le maire de Nantes et celui qui au nom de tous pousse à la construction, c’est-à-dire François Fillon, Premier ministre en titre.

Les socialistes ne sont pas seuls en cause, et nous n’oublierons pas de sitôt leurs complices. Nous voulons parler de ces écologistes de salon, toujours prêts à vendre leur pauvre âme tremblotante en échange de quelques places. Comment osent-ils, les Duflot, Magnen,De Rugis , qui sont pourtant venus chez nous clamer leur opposition au nouvel aéroport ? Comment osent-ils – après nous avoir tant promis -, capituler en rase campagne autour d’une table de Monopoly ? Imaginez comment une telle trahison aurait été accueillie à l’époque du Larzac, en 1972, voici quarante ans. Imaginez comment auraient été reçus des écologistes d’alors, pactisant avec l’armée dans le dos des paysans.

En réalité Ces gens de droite et de gauche ne connaissent que la puissance, et la puissance de l’argent. Pour l’eau, voyez Veolia ou Suez. Pour l’énergie, EDF ou Aréva. Et pour le BTP, Bouygues, Eiffage, Vinci. Ces trois derniers connaissent toutes les chansons du répertoire. Tout le monde ici, , comprend ce que cela veut dire…,Parlons de Vinci qui a vertueusement triomphé dans l’appel d’offre pour Notre-Dame-des-Landes,. :

Vinci est concessionnaire du projet d’autoroute Moscou Saint-Petersbourg, qui menace la forêt moscovite de Khimki. Savez-vous que l’opposant au projet Mikhaïl Beketov a été si gravement tabassé qu’il demeure, quatre ans après les faits, lourdement handicapé ? Que Konstantin Fetissov, un autre militant, a été attaqué à coups de batte de base-ball ? Que tant d’autres sont menacés chaque jour ? Ô bien entendu, les beaux messieurs de Vinci ne sont pour rien dans de telles horreurs. Pensez donc. Mais il est bon de garder certains faits dans un coin de la tête.

Comme l’exemple du désastre général des aéroports de province espagnols. Une nouvelle fois, qui veut savoir, sait. Il existe là-bas, en partie grâce aux amis locaux d’Ayrault, socialistes comme lui, une cinquantaine d’aéroports, le plus souvent gérés par des structures publiques. Le bilan en est infernal.. Huesca, dans les Pyrénées ? Vide. Lérida, Cordoue ? Vides. Ciudad Real, qui devait concurrencer Madrid-Barajas ? Un désert qui aura coûté pour commencer 500 millions d’euros.. Castellon, à 50 kilomètres de Valence ? Pas un chat, mais un coût de 150 millions d’euroS. Voilà ce qui se prépare à Notre-Dame-des-Landes.

Un politicien du passé, Ayrault, , veut nous lancer dans une aventure stupide, morbide. Pour faire décoller des avions qui ne décolleront pas, il entend faire disparaître 2 000 hectares d’une terre miraculeusement préservée, où les animaux et les hommes qui la peuplent ne demandent rien à personne. En défendant un mode de vie criminel, qui permet à une infime minorité d’utiliser un engin destructeur du climat. Nous ne pouvons lui pardonner. Nous ne pardonnerons pas, ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais à tous ceux qui osent soutenir, de près ou de loin, cette terrible agression contre la beauté de la vie.

En attendant la victoire, que nous espérons de toutes nos forces, nous pleurons un endroit qui pourrait disparaître. Si les machines finissent par gagner la partie, les larmes de crocodile couleront à flots. Il est si bon de pleurer sur le sort des Indiens de l’Amazonie ou des Bushmen du Kalahari. Les bonnes consciences n’hésitent jamais à donner de la voix pour faire croire qu’elles pensent aux autres. Mais nous, nous refusons leur sainte pitié. Nous réclamons la solidarité. Nous appelons au combat. Nous voulons vivre ici. Le soutien de nos compagnons de lutte venus de tout horizon nous donne la force de nous battre. Qu’ils en soient ici remercier. La bataille continue, et nous nous ne pouvons pas la perdre. Seulement, il faut se lever. Et pas à moitié. Il faut s’unir, et sortir nos étendards . Il faut empêcher la construction de cet aéroport de la mort.

Des nouvelles de Khimki

  • mai 8, 2012

Posté le dimanche 1er Avril 2012 sur zad.nadir.org :

Les activistes et journalistes russes ont survécu aux coups, intimidations et arrestations durant la campagne pour sauver l’une des dernieres forêts millénaires moscovites de la destruction. Notre mouvement pour modifier le trajet de l’autoroute qui doit couper à travers la forêt de Khimki est devenu l’un des mouvement activistes les plus inspirés et le plus large depuis longtemps. Il s’agit de plus qu’une forêt. Nous combattons le règne de la corruption et du pot de vin dans le gouvernement, la loi et l’industrie, qui a permis à ce projet d’avancer. L’année dernière, après la manif de milliers de citoyens dans le centre de Moscou, nous avons gagné une énorme victoire quand le président Dimitri Medvedev a arrêté momentanément la construction. Une de nos principales organisatrices, Yevgenia Chirikova, est mère de 2 enfants et a courageusement propagé la campagne depuis 2007 au risque de mettre sa famille en danger. Maintenant la construction doit reprendre. Depuis ce mois ci la multinationale française Vinci est autorisée à entamer la première étape de l’autoroute. C’est la meilleure chance pour nous d’arrêter le projet avant que l’équipe de construction n’arrive. Nous nous tournons vers vous afin d’augmenter le soutien international. Comme le gouvernement russe nous a laché, nous ciblons Vinci, qui compte faire des profits énormes avec ce projet. C’est la seule compagnie occidentale investie dans la construction.

nous vous demandons de diffuser l’appel pour la Pussy riot les 15 et21 avril prochain !

As promised, I send you the links with more information on the topics.

http://khimkiforest.org/ English Française Deutsch Español Русский

Brief description of the problem http://khimkiforest.org/about

Videos from the forest : http://khimkiforest.org/video

Direct Action. Stopping machines in the Khimki forest. http://www.youtube.com/watch?v=uv64…

’The Symbolic Road’ http://www.youtube.com/watch?v=TF-w…

The Battle against the Road http://www.youtube.com/watch?v=9bVk…

Khimki forest, 2010, nazi coming http://wisegizmo.livejournal.com/35… One of the girls, standing with hands wide against the clearing, is Nadejda Tolokonnikova, or Tolokno, who is now arrested for taking part in the action of Pussy Riot.

Pussy Riot http://freepussyriot.org/

The incredible story in English Française Deutsch Español Русский

Pussy Riot on the Red Square https://www.youtube.com/watch?v=yqc…

Pussy Riot on the roof https://www.youtube.com/watch?v=CZU…

Pussy Riot in the Cathedral, St Virgin deliver us from Putin https://www.youtube.com/watch?v=5bP…

The other questions in contemporary Russia mentioned during the discussion.

Nizhny Novgorod anti-fascists need your solidarity and support ! http://avtonom.org/node/17032

5 years in prison for cutting a piece of fence of an illegal residence of Krasnodar region governor http://khimkiforest.org/news/action…

[Résistance au bétonnage] Appel au montage d’un camp permanent à partir du 10 avril 2012 contre un projet de stade de foot à Décines (Lyon)

  • mai 8, 2012

Appel au montage d’un camp

le 10 avril 2012 à Décines, au 1 rue Michel Servet.

Nous appelons à une mobilisation importante pour une vie en vert, et contre la construction du stade de foot des Lumières de Jean Michel Aulas, Gérard Collomb et Vinci :

Salut à tous et à toutes, ami-e-s, militant-e-s de la première
ou de la dernière heure.
L’étau se resserre jours après jours ; aseptisés sont nos vies, nos
villes et nos quartiers.
Les zones de libertés diminuent à mesure que disparaissent les espaces
naturels.
La politique mondiale s’allie au béton et à l’acier, aux pelleteuses
et aux foreuses pour permettre le maintien de l’ordre, pour asseoir
l’empire de glace sur nos vies et celle de la Nature.

Depuis longtemps nous comprenons que nous devons protéger la nature:
car militer pour la protection d’un arbre, c’est déjà, sauver les
valeurs humaines.

Ils bétonnent! Ils expulsent! Nous, nous occupons:

A Notre-Dame-des-Landes, la Z.A.D (Zone à Défendre), s’attache depuis
des années à occuper les terres destinées à la construction d’un
aéroport, sur plus de 2000 hectares qui, espérons le, ne verra jamais
le jour.a

A Turin, et dans les vallées alentour, nombreux et nombreuses sont
celles et ceux qui militent contre le projet du TGV (TAV) censé
rejoindre Lyon, par un tunnel de 53 km sous les Alpes.

Partout émergent des problématiques liées à la spoliation des terres,
de l’expropriation des paysans, à la destruction des milieux naturels.
Partout, on déloge, on déplace, on parque ailleurs ce que l’on devrait
protéger ici.

Ces projets destructeurs sont décidés au plus haut niveau:

– Etatique
– Juridique
– Financier

Par la complicité de lois liberticides. (LSQ, LOPPSI 2, HADOPI, ACTA…)

Dans la plupart des cas, des multinationales du bâtiment sont impliquées:
Vinci en particulier, qui se cache derrière tout un tas d’autres
entreprises qui sous-traitent pour ce leader du réseau routier et BTP
mondial.
D’une manière ou d’une autre, la résistance face au capitalisme,
à l’impérialisme et au libéralisme du corps et de l’esprit doit être aboli.
La conscience adulte environnementale passe par le refus:
des projets immobiliers, des projets d’infrastructure et des projets
de colonisation, que ces bourreaux ignorants mettent en place.

La volonté de création d’un grand stade par messieurs Jean-Michel
Aulas (PDG de l’OL) et Gérard Collomb (Président du Grand Lyon, des
Hospices de Lyon, sénateur et maire d’une “gauche ratée, d’une droite
dans ta gueule” de Lyon), nous montre aujourd’hui, leur intention
nuisible de conquérir l’est lyonnais pourtant proclamé: “Poumon Vert”
de l’agglomération.

Le projet OL Land de Jean-Michel Aulas est d’implanter un immense
complexe sportif sur plus de 50 hectares de réserve foncière sur la
commune de Décines à 15 km de Lyon, dans l’est lyonnais.(OL= Olympique
Lyonnais)
OL Land comprendrait: le nouveau stade de 60 000 places, le centre
d’entraînement de l’équipe professionnelle, les bureaux du siège d’OL
Groupe, une boutique OL Stade, 7000 places de stationnement,
plusieurs équipements de loisirs et de divertissements dont cent
cinquante chambres d’hôtel*** et 8 000 mètres carrés d’immeubles de
bureaux, autour, des routes et encore des routes qui recouvriront
soigneusement tous les déchets qu’ils ne peuvent enfouir ailleurs.

Finalement, bien plus qu’un simple stade de football destiné aux
footballeurs professionnels, il s’agit d’une mégapole d’affaires
construites à des fins privées, pour le profit de “Big Brother”. Le
stade n’occuperait que 5 hectares.

L’égo de ces brigands ne brillera pas longtemps, tant que nous
occuperons les terres et maintiendrons une résistance face au fléau
qui se répand.
Nous sommes libres et indépendant-e-s, nomades du monde inter-galactique.
Le monde est à celles et à ceux qui le respectent.
Soutenons la famille Morel: maraîchers pour une AMAP, et Philippe
Layat: éleveur de brebis; sur les communes de Décines et de Chassieu.
Mobilisons-nous, avec l’association “Carton Rouge” qui depuis
plusieurs années militent aux côtés de ces êtres “encore” humains,
pour rendre la terre à qui de droit.
Non au stade de Décines! Non à l’aéroport de Notre-dame-des-landes!
Non au TAV Lyon-Turin!

Mardi 10 avril 2012, nous monterons un camp, sur les terres du futur projet.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui désirent renverser le
régime inquisiteur du roi Aulas et de son bouffon d’Collomb, à venir
prendre place dans la mobilisation contre cette démagogie capitaliste.
Voici venue la fin de l’hégémonie colonialiste de l’empire.

Bienvenue au plus grand nombre, aux bras et à l’énergie de celles et
ceux qui désirent s’investir dans le projet.
Au programme et sur le long terme : potager, éco-construction,
ateliers, débats, théatre, cirque, musique, actions militantes…

A partir du 11 avril, nous commencerons le début du jardin. Nous
appelons les volontaires à amener leurs pieds (jambes et pieds de
tomates, de biches ou autres) ainsi que les outils nécessaires s’ils
en disposent.

PS: Le délai est court : nous avons quatre ans pour empêcher le projet
d’arriver à son terme. (Stade prévu pour l’Euro 2016)

La lutte continue…

…NOUS…

Liste des besoins au montage du camp :
-matériel de camping ( tentes, marabouts, tipis, yourtes, poeles à bois…).
-matériel de jardinage (outils, bidons, graines, semences, tonne à eau…).
-matériaux de construction (planches, poutres, enduits, paille…).
-moyens de transports (voitures, vélos, mobylettes, fourgons…).

Ainsi que tout ce que vous jetez ou n’utilisez plus : moquette,
vêtements, costumes, tissus, fenêtres…

A très vite !!!!!