2. En lutte !

[La Roche-sur-Yon] PS Vinci complices – Non à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

  • octobre 2, 2011

Publié sur Le Jura Libertaire le 7 août 2011

 

La Roche-sur-Yon (Vendée) : la fédération socialiste couverte de tags

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le siège du Parti socialiste a été tagué. L’immeuble de la rue de Verdun a reçu dix impacts d’œufs remplis de peinture verte, avec des inscriptions « PS Vinci complices » ou « Non à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ».

Sylviane Bulteau, la première fédérale, qui a porté plainte au commissariat de La Roche-sur-Yon, dénonce ces actes de vandalisme, qui « décrédibilisent totalement l’action de ceux qui s’opposent pacifiquement » au projet de nouvel aéroport. Après les incidents vécus à Nantes, la semaine dernière, Jacques Auxiette pointe « un climat délétère » et souhaite que « le droit s’applique de manière sévère ».

Leur presse (Ouest-France.fr), 4 août 2011.

KHIMKI : un 14 juillet contre les petits soldats russes de Vinci

  • septembre 5, 2011

Vu sur Les liquidateurs du vieux monde.

juillet 24, 2011, par deselectronslibres

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1310970313.jpg

Vinci degage!

En 2007 est lancée une campagne populaire dans la banlieue nord de Moscou contre le projet de construction d’une nouvelle autoroute Moscou – Saint Petersbourg, qui doit traverser la forêt millénaire de Khimki.

Le projet collossal a pour objectif affiché de désengorger Moscou et de relier l’aéroport de Sheremetyevo à la capitale. Le tronçon sera responsable du massacre de 144 hectares de forêt et coûtera plusieurs milliards de roubles. Le projet de construction est confié à l’entreprise française VINCI, qui par le biais de sa filiale EUROVIA, crée la SARL Severo-Zapadnaïa kontsessionnaïa kompania (SZKK) chargée de réalisée les travaux sur place, avec le soutien de la Banque Européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), de la Banque mondiale, de la Banque européenne d’investissement et de Coface France.

En 2009, malgré quelques oppositions à la mairie de Moscou, Poutine ordonne le reclassement du territoire de la forêt en terrain constructible. En juillet 2010, la coupe commence sans autorisation, réalisée par la SARL Teplotekhnik. C’est à ce moment que les habitants de Khimki et leurs soutiens installent un camp dans la forêt de Khimki et engagent une lutte acharnée et quotidienne contre la destruction des arbres.

Les autorités locales négligent les expertises et ignorent la gronde. Des aggressions sont commises à l’encontre des activistes et journalistes qui dénoncent le projet : « Le journaliste local Mikhaïl Beketov a été mutilé et abandonné dans la rue en 2008. Il a dû subir plusieurs interventions chirurgicales et amputations le laissant gravement handicapé. Le lendemain de l’aggression, le collaborateur d’un journal local Sergueï Protazanov est également mutilé, avant d’être assassiné. En 2009, le militant pour les droits de l’Homme Albert Ptchelintsev est kidnappé à Khimki en plein jour et atteint d’un coup d’arme automatique à la bouche. Il survit mais perd l’usage de la parole. Le journaliste local Anatoly Iourov est aggressé à plusieurs reprises, dont une fois à l’aide de plusieurs coups de couteau. Le militant local Vitaly Kapytsev échappe à une tentative d’étranglement et à un attentat à la bombe à son domicile. La militante Evguenia Tchirikova échappe également à une tentative d’assassinat en 2010. Les habitants de Khimki défendant leur forêt deviennent les cibles des provocations policières et des attaques d’“inconnus”, ils sont brutalement arrêtés lors des manifestations, torturés dans les bureaux de police, le feu est mis à leur voitures et à leurs maisons. » Le 23 juillet 2010 dans la nuit, une cinquantaine de fascistes masqués attaquent le camp de Khimki. À la suite d’une manifestation et d’échauffourées le 28 juillet 2010 devant la mairie de Khimki, les activistes antifascistes Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov sont arrêtés et emprisonnés, avant d’être remis en liberté en octobre 2010.

À la suite de ces événements, beaucoup de militants locaux ont peur de s’engager davantage, mais la lutte reste vive. Quotidiennement, des activistes mènent des actions contre le chantier de construction.

Momentanément suspendu suite aux violentes protestations des activistes, le chantier de 5,6 milliards d’euros reprend en décembre 2010 et conserve le tracé initial. Le renoncement au projet aurait pu coûter 85 millions d’euros de pénalité à la Russie pour rupture de contrat. Poutine vient platement s’excuser de ce retard auprès du vice-président de l’entreprise Vinci Yves-Thibault de Silgy lors de son déplacement au salon du Bourget le 27 juin 2011.

Lors d’une action de blocage des pelleteuses du chantier le 14 juillet 2011 menée par une douzaine de militants, les agents de sécurité (ЧОП « Витязь ») en charge de la surveillance des véhicules de chantier se montrent extrêmement violents à l’égard des activistes, prétextant une attaque nocturne sur l’un de leurs véhicules. Cette violence n’a pourtant rien d’inhabituel pour les activistes de Khimki.

Les images suivantes rapportent un témoignage du quotidien :

interstice.over-blog.org/article-khimki-un-14-juillet-avec-les-petits-soldats-russes-de-vinci-79650104.html

Voir également les rapports et vidéos publiés sur les sites locaux :

www.ecmo.ru/news/n-2151/

www.polit.ru/article/2011/07/15/himki_foto/

Ce que les activistes français devraient noter, c’est l’implication encore une fois de VINCI dans la réalisation d’un projet impopulaire et contraire aux libertés et à la protection de l’environnement.

Rappelons, entre autres projets juteux (dizaines de centres commerciaux, de stades, de ports, de métros, d’autoroutes, de ponts et de tunnels à travers le monde), que VINCI est responsable ou participe à la réalisation des centres pénitentiaires de Baie-Mahault (Guadeloupe) et de Remire Montjoly (Guyane Française), des barrages d’Ertan et de Xiaolangdi (Chine), de Melado (Chili) et Zimapan (Mexique), de plusieurs centrales thermiques au Pakistan, en Égypte, à Sumatra, en Nouvelle Calédonie et au Vietnam, de la centrale nucléaire de Daya Bay (Chine), du laboratoire d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure (France), de réservoirs d’hydrocarbures en Égypte, au Nigéria, en Algérie, au Mexique et aux Émirats Arabes Unis, des aéroports de Casablanca (Maroc), Tripoli (Libye), Dammam (Arabie Saoudite), Karachi (Pakistan), Pochentong (Cambodge) et Notre Dame des Landes (France)…

Et c’est sans compter les projets en cours comme la centrale nucléaire de Taishan (Chine), le réacteur EPR de Flamanville (France), le complexe touristique pour riches de Dahlak Island (Érythrée), les stations de pompage de pétrole Al Gardabiya Assdada (Libye) et Doha Pumping Station (Qatar), le cinéma 3D du président mégalomane turkmène Gurbanguly Berdimuhamedov à Ashgabat ou le sarcophage de Tchernobyl !

Autant dire que VINCI et ses dirigeants ne se soucient guère de l’endroit où ils posent leurs cubes de béton. La destruction méthodique de la nature est leur domaine de prédilection, la collaboration avec les pouvoirs mafieux leur ligne de conduite et le mépris pour les populations locales leur moyen de défense.

Par ailleurs, VINCI a des intérêts également dans les centres de rétention de Marseille et Roissy, dans lesquelles intervient sa filiale GTM Multiservices ou dans celui de Lille que sa filiale SOGEA Caroni a participé à construire.

VINCI, parce qu’il est un vautour parmi les plus avides, mérite une vaste campagne de dénonciation et de lutte !

Sites des activistes de Khimki :

ECMO

BATTLE FOR KHIMKI

Action contre Vinci et en solidarité avec les défenseurs de Khimki

  • septembre 5, 2011

Publié sur Indymedia Paris :

Le 26 août 2010, le président russe Medvedev cédait aux pressions et interrompait le chantier de l’autoroute entre Moscou et Saint Petersbourg, qui prévoyait de dévaster des centaines d’hectares de la forêt de Khimki. Les activistes locaux ont alors senti le goût de la victoire, qui leur a été volée quelques mois plus tard, lorsque le président, comme toujours influencé par l’oligarchie corrompue, a décidé de reprendre les travaux de l’autoroute.

La lutte pour la forêt de Khimki, contre le projet d’autoroute et contre la corruption qui gangrène la société russe a donc repris de plus belle, se poursuivant jusqu’à aujourd’hui avec une ardeur admirable. Mais cette lutte rencontre une opposition farouche et souvent violente des autorités, des forces de police, de la sécurité privée du chantier et des fascistes…

L’entreprise Vinci, chargée de mener à bien le projet contre une manne de 1,5 milliard d’euros pour le seul tronçon qui défigure Khimki, est directement impliquée dans cette nouvelle tentative de la part des autorités russes d’écraser la population et de lui imposer encore une fois des décisions iniques.

L’entreprise Vinci, à force de déposer ses merdes tout autour du monde, et particulièrement là où les droits et libertés de la population sont baffoués, doit s’attendre à ce que notre colère grandissante se dirige un peu plus chaque jour contre elle.

Les projets en béton armé de Vinci, sponsorisés et financés par le capitalisme, doivent rencontrer, partout où ils cherchent à sortir de terre, notre rage sans concession.

C’est donc en solidarité avec les copains et copines russes que nous sommes allés, dans la nuit du 26 août, coller sous les fenêtres du siège de Vinci, à Rueil-Malmaison, un petit message à son attention : FORET DE KHIMKI, AEROPORT DE NANTES VINCI DEGAGE !

En vidéo : http://rutube.ru/tracks/4762959.html?v=581a020d86a8b68c81ef615f8cbbc61c

Des relais de la lutte contre Vinci en France

26 août : journée d’action pour Khimki (et contre Vinci)

  • août 18, 2011

Vu sur indymedia Paris

Les luttes en faveur de l’environnement, à Notre Dame des Landes, au val de Suze, à Khimki ou ailleurs, s’inscrivent dans un combat plus large contre le carnage capitaliste. Partout, des entreprises affairistes et corrompues telles que Vinci participent à bétonner la nature et transformer notre monde en immense surface bitumée.

Les contrats de plusieurs millions d’euros passés entre les Etats et les entreprises de construction sont des éléphants blancs, des projets colossaux dont la première visée est de remplir de pognon les poches des représentants de chaque partie. L’intérêt des populations, de tous ceux qui vont voir leurs villages, leurs forêts et leurs jardins défonçés au buldozer, ne prime jamais sur ceux des escrocs qui nous écrasent.

En Russie, les défenseurs de la forêt de Khimki se battent corps et âme depuis plusieurs mois contre le grotesque projet d’autoroute qui doit relier Moscou à son aéroport et à Saint Peterbourg. Certains journalistes ont payé de leur vie d’avoir témoigné de cette lutte. Nombre d’activistes ont pris des coups et sont passés par les cellules du MVD, mais continuent sans relâche d’interrompre le travail quotidien des buldozer et des pelleteuses du chantier.

Le 26 août, ils appellent à des actions de solidarité au niveau international. Pour Khimki, mais aussi pour toutes les luttes similaires engagées ici ou là contre les horribles projets du capitalisme. En France, ces actions devraient pouvoir mettre en exergue le rôle odieux joué dans la plupart de ces projets par l’entreprise Vinci, afin que chacun sache combien celle-ci participe à rendre notre monde invivable.


Voici l’appel lancé par les copains/copines de Khimki :

Chers amis !

Le 26 août, un an aura passé depuis que le président Dimitri Medvedev a interrompu la construction du tronçon d’autoroute passant dans la forêt de Khimki.

Ce fut une des plus grosses victoires des écologistes et plus largement de la société civile russe de ces dernières années.

Pour autant, malgré un pas si décisif, le président a cédé devant la corruption et le chantier a repris.

Mais nous n’avons pas l’intention de nous rendre. Nous sommes convaincus que si le peuple sort dans la rue, alors le pouvoir devra tenir compte de notre existence.

Si l’année passée des milliers de personnes sont sorties sur la place Pouchkine à Moscou, alors nous voulons désormais que les gens prennent part à des actions de solidarité avec la forêt de Khimki dans toutes les villes de Russie.

La forêt de Khimki est un papier carbonne, de son sort dépend la façon dont le pouvoir se comportera à l’égard des défenseurs de l’environnement et de la population. Nous rappelons que 66% des russes sont opposés à ce que les routes traversent la forêt. Ce n’est qu’au profit d’une poignée d’oligarques et personne ne se soucie des intérêts des citoyens russes.

Laissons le gouvernement corrompu dire que tout est décidé, nous sommes persuadés que le dernier mot nous reviendra !

Nous appelons tout le monde à se joindre à la campagne du 26 août. Donnons à voir au pouvoir que nous ne nous laisserons pas faire ainsi.

Les 26, 27, 28 août auront lieux des actions dans toutes la Russie et à l’étranger.

Défendons la nature ! Défendons la forêt de Khimki !

Solidarité avec la lutte de Khimki contre le projet d’autoroute Vinci

  • août 18, 2011

En réponse à l’appel pour une semaine de solidarité avec Khimki du 2 au 9 avril 2011, de nombreuses actions ont eu lieu partout en Russie et dans le reste du monde.

Pour vous faire une idée, vous pouvez jeter un oeil sur le site de la campagne contre le projet d’autoroute Vinci entre Moscou et Saint-Petersbourg.

Appel à la semaine d’action à la défense des otages de Khimki les 2-9 avril 2011

  • août 18, 2011

Nous appelons tous les gens qui ne sont pas insensibles à l’injustice, d’être solidaires des militants persécutés Denis Solopov, Maxime Solopov et Alekseï Gaskarov. Ils sont devenus otages d’une histoire hallucinante autour de la forêt de Khimki – histoire de l’opposition de la société civile russe en formation à la junte des fonctionnaires avares et corrompus. Cette histoire a fait une triste publicité à Khimki, cette banlieue nord de Moscou, en Russie et ailleurs.

L’automne 2010 Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont passé trois mois en prison suite à de fausses inculpations portées contre eux ; actuellement ces dernières ne tiennent pas débout dans le tribunal. L’instruction a usé des menaces et tortures, autant que de faux témoins (mouchards de la police). La prochaine audience pénale aura lieu le 14 avril.

Le jeune peintre Denis Solopov est détenu dans une maison d’arrêt de Kiev nommée « Loukianovka » (SIZO No 13) dans les conditions inhumains, les prisonniers entassés dans leurs cellules de dormir tour à tour. Malgré le fait que Denis est reconnu réfugié sous le mandat de l’UNHCR, donc a le droit à la protection, le Service des migrations de l’Ukraine a refusé sa demande d’asile. Juste après ce refus il a été arrêté, ce qui veut dire que le Service des migrations a abusé de son autorité en faisant part à la police du visite de Denis à son office. Le durée de son détention provisoire est 40 jours et s’écoule le 11 avril, après quoi il doit soit être libéré, soit mis en arrestation provisoire en vue d’extradition qui peut durer jusqu’à un an et demi.

Les jeunes gens sont persécutés pour une participation présumée à la manifestation contre la déforestation destinée à faire place nette à la construction d’une autoroute à péage et contre l’arbitraire de la municipalité de Khimki (dont le bâtiment avait été légérement endommagé lors de l’action). Pourant cette dernière a été une riposte à l’attaque d’une bande d’extrême-droite soldée par le sous-traitant contre le campement des écologistes. L’autoroute à péage est construite d’après un plan dont le seul fondement est la corruption ; les uniques bénéficiaires en sont le petit nombre des oligarches et des fonctionnaires pourris, ainsi que la direction du groupe français « Vinci » qui dirige la construction d’une route-express. Les défenseurs de la forêt et les militants sociaux de Khimki sont victimes des agressions et des persécutions illégales incessantes. Ainsi deux journalistes et militants, Mikhaïl Beketov et Constantin Fetissov, ont été gravement mutilés.

La vie à notre planète est partout menacée, mais ni la catastrophe nucléaire au Japon, ni l’accident horrible à la golfe de Mexique, ni les incendies aux forêts russes n’arrêtent ceux qui ont soif du gain. Partout en Russie et dans le monde entier, les gens luttent pour leurs droits sociaux, pour leur vraie liberté et non celle d’acheter et de vendre. Lorsque nous autres qui estiment que le monde ne soit pas une marchandise, s’unissons, nos forces se démultiplient. Deux fois déjà les gens des pays et villes différents (de l’Amerique jusqu’à la Chine) ont participé aux Journées d’action internationales à la défense de M. Solopov et A. Gaskarov. Au resultat Maxime et Alekseï ont été mis en liberté, la déforestation et la construction de l’autoroute suspendues, le réseautage des gens du monde entier développé à travers les frontières.

Nous nous rendons bien compte que seuls, nous ne pourons rien faire. C’est pourquoi nous appelons tous ceux qui ne veulent pas souffrir une injustice quiconque, à pendre part à la Semaine d’action internationale du 2 au 9 avril. Faites des piquets de grève devant les ambassades de l’Ukraine, revendiquez la mise immédiate en liberté de Denis Solopov. Organisez des manifs près des ambassades de la Russie, demandez d’arrêter des poursuites criminelles contre Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov, de suspendre la déforestation à Khimki. Manifestez devant les antennes du groupe « Vinci », le sommez de renoncer au projet de la construction d’une autoroute Moscou-St-Petersbourg à travers la forêt de Khimki.

La solidarité est notre arme !

Veuillez nous faire part de vos actions solidaires, envoyez-nous les copies de vos lettres, télécopies et publications à l’adresse électronique : info [ARROBAS] khimkibattle [POINT] org

Pour plus d’information :

La Campagne pour la mise en liberté des otages de Khimki

Tel. : +7-915-212-74-17

http://khimkibattle.org

info [ARROBAS] khimkibattle [POINT] org

L’histoire de la prise des otages de Khimki

  • août 18, 2011
Publié sur khimkibattle.org
Photo : Igor Iakovlev

En 2007, les habitants de Khimki, une ville de banlieue moscovite, prennent connaissance d’un projet de construction d’une autoroute à travers la forêt entourant la ville. Ils créent un mouvement pour défendre la forêt et donner une chance à des projets alternatifs, plus écologiques et économiques. L’administration locale néglige invariablement les expertises écologiques, les débats publics et les manifestations citoyennes. Les habitants et les journalistes qui couvrent ce problème sont régulièrement menacés et agressés. En voici quelques cas les plus frappants parmi dizaines d’autres. Un attentat violent contre un journaliste local Mikhaïl Beketov férocement mutilé et abandonné dans la rue (2008), d’échapper à la mort par miracle. Il a dû subir plusieurs interventions chirurgicales et amputations restant gravement handicapé. L’assassinat d’un collaborateur d’un journal local Sergueï Protazanov mutilé et mort le lendemain de l’attentat (2009). L’agression contre un militant pour les droits de l’homme Albert Ptchelintsev kidnappé à Khimki en plein jour et atteint d’un coup de feu à la bouche d’un arme de l’action traumatique (2009). Survécu, il reste handicapé ayant perdu sa voix. Les attentats, à plusieurs reprises, contre un journaliste local Anatoly Iourov, la dernière fois accompagnés de dix coups de couteau (2009). Deux attentats contre un militant local Vitaly Kapytsev, une fois vécu une tentative de l’égorger à son domicile, l’autre fois reçu une bombe dans sa chambre à coucher (2009). Une tentative ratée d’assassiner une militante Evguenia Tchirikova, dans un « accident de voiture » (2010). Les habitants de Khimki défendant leur forêt deviennent les cibles des provocations policières et des attaques d’« inconnus », ils sont brutalement arrêtés lors des manifestations, torturés dans les bureaux de police, le feu est mis à leur voitures et à leurs maisons (voir la chronique détaillée, en russe).

 

En 2008, la commande de construire l’autoroute à péage Moscou-Pétersbourg passe à la compagnie française Vinci qui, de concert avec sa filiale Eurovia, crée en Russie une SARL Severo-Zapadnaïa kontsessionnaïa kompania (SZKK). Les travaux devraient commencer en mai 2010. D’après l’agence de presse Interfax, « en fin 2009, la Banque Européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, Coface France et la SZKK ont signé un mémorandum d’accord sur le projet de l’autoroute. Néanmoins la BERD n’a pas pris de décision définitive, compte tenu les conséquences écologiques du projet ». Jusqu’à récemment, la Mairie de Moscou refusait également de donner son approbation.

En mai 2009, le Ministère du Transport russe annule l’arrêté No 358/16 du Gouverneur de la région de Moscou, Boris Gromov, selon lequel la zone de 6km en largeur le long de l’autoroute projetée avait été réservée pour « une infrastructure de transport et d’autres objets des grands travaux ». En outre, l’autoroute coupe la forêt en deux et fait un lacet de 8 km au minimum, ce qu’on pourrait éviter en ouvrant la route le long du chemin de fer Moscou-Pétersbourg. Néanmoins, en novembre 2009, le Premier ministre Vladimir Poutine signe l’ordre No 1642 qui reclasse le territoire de la forêt de Khimki en terrain constructible. En mars 2010, la Cour Suprême russe rejette la demande des habitants de Khimki qui réclament l’annulation de l’ordre No 1642 pour son caractère illicite. La demande des habitants est rejetée malgré le fait que le juge avait dû reconnaître le fait d’une falsification des documents concernant l’état du territoire de la forêt.

En juillet 2010, en faveur du projet de Vinci et de Eurovia, l’agence d’Etat russe Les Routes de Russie et une SARL sous-traitante Teplotekhnik se mettent à la déforestation, sans même avoir l’autorisation de coupe. Les habitants de Khimki, les militants des mouvements écologiste et antifasciste, des organismes politiques et des droits de l’homme arrivent sur le lieu de la coupe pour empêcher la déforestation illégale. Leur camp est plusieurs fois attaqué par des bandes mercenaires, les néo-nazis compris, les militants (et non les agresseurs) sont arrêtés par la police et par les CRS. Les abatteuses-tronçonneuses circulent dans la forêt étant couvertes par la Mairie de Khimki et par les forces de la police, toujours manquant d’une autorisation légale de coupe. La percée dans la forêt est ouverte, mais il est encore possible de la rétablir, au cas où un des projets alternatifs de l’autoroute soit adopté. Cependant la Mairie de Khimki ignore constamment chaque tentative de dialogue, des agressions policières et des attentats continuent contre les habitants et les militants.

Le 28 juillet 2010, une manifestation spontanée se tient devant la Mairie de Khimki. Plusieurs centaines de militants des mouvements sociaux, pour la plupart les antifascistes et les anarchistes, s’expriment contre les démarches illicites de la municipalité locale et manifestent leur solidarité avec les habitants de la ville défendant la forêt. Quelques vitres sont brisées, quelques graffitis « Sauver la forêt russe » sont laissés sur les murs. La police n’interpelle personne sur place. Pourtant le lendemain elle « se venge » en mettant en arrestation deux porte-paroles du mouvement antifasciste, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov. Les protocole et les témoignages sont falsifiés, l’arrestation et les perquisitions se déroulent accompagnées des violations graves de la loi. Les deux militants font l’objet d’une détention provisoire pour deux mois, sans qu’une mesure si fortement restrictive soit justifiée. L’accusation en matière pénale est portée contre eux, ils risquent de faire face à sept ans de prison. Une chasse policière s’ouvre contre d’autres participants du mouvement antifasciste.

Aujourd’hui la liberté et la vie des antifascistes emprisonnés sont menacées, la sécurité des habitants et des militants locaux est toujours en danger. Ils ont un besoin fort de votre solidarité !

Vendée : action péage contre le projet d’aéroport à NDDL (le 13/08/11)

  • août 18, 2011

Vu sur indymedia Nantes

Le tract de l’action :

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Pourquoi cette action de péage gratuit ?

L’autoroute que vous venez d’emprunter est gérée par la société COFIROUTE, filiale du groupe VINCI, un des leaders mondiaux des travaux publics et de l’aménagement de l’espace.

Parmi toutes les nuisances occasionnés par ce groupe, le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au Nord-Ouest de Nantes, est fortement contesté, depuis longtemps, par une partie des habitants de cette région de bocages (2000 hectares de terres agricoles), ainsi que par diverses associations écologistes, partis politiques ou syndicats. Ce projet de destruction d’un site naturel exceptionnel financé par les ressources publiques est cependant soutenu entre autres par J.M. Ayrault, maire de Nantes, membre du P.S. Une des raisons évoquées pour mener à bien cette ultime bétonnage de la nature est le soit-disant nécessaire « désengorgement » d’un premier aéroport, situé au sud de Nantes, ce qui est mensonger car cet aéroport est en partie sous-exploité.

La spécialité de Vinci est de spéculer sur nos déplacements sur le territoire. Leurs méthodes : expulser les gens des quartiers et des campagnes afin de bétonner et aseptiser nos espaces et nos vies, ainsi ils nous vendent le mythe du progrès.

Vinci voit ce type de projet comme une vitrine pour son image de marque, ses actionnaires et ses profits boursiers. Mais leur but propre est de concrétiser les projets de l’Etat de quadrillage et de contrôle de la société via la maitrise de l’espace, de nos espaces.

L’action qui est menée aujourd’hui rejoint de nombreuses autres actions menées durant ce week-end pour signifier aux groupes capitalistes, et aux politiciens qui les soutiennent, qu’il n’est pas question de les laisser prospérer davantage, mais plutôt de les mettre hors d’état de nuire.

Des indiens du bocage

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Occupation d’un chantier de Vinci

  • août 18, 2011

 

Publié sur indymedia nantes le dimanche 12 juin 2011 –

C’était vendredi dernier, le 10 je crois, et on s’est retrouvéEs à une soixantaine pour aller occuper un chantier de Vinci.

D’abord on s’est occupéEs des vilaines caméras autour du chantier, on les a coiffées de jolis sacs poubelles et on a trouvé qu’elles étaient plus à leur place. Pour une qui se trouvait haut, on a eu recours à un sac muni de ballons gonflés à l’hélium. On a un peu galeré à le guider dans la bonne direction, mais avec une perche et en le retenant avec un fil, il est arrivé à destination. Un peu grâce à la copine qui est montée au poteau parce qu’en fait ça marchait pas super bien.

Ensuite, le chantier. On est entré dans le chantier du centre ville, vous savez, celui qui est en face de la place du Bouffay. La porte était grande ouverte. L’autre porte aussi était grande ouverte. Le chef de la sécurité a voulu parler au responsable, on lui a dit que c’était lui le responsable, et puis on lui a serré la main. Nous, on était pas venu pour l’embêter lui. On était venu pour embêter Vinci. Pourquoi ? Bah, on trouve que quand il s’agit d’embêter les grandes entreprises capitalistes on a toujours raison. Et puis un chantier qui s’arrête, c’est beau. Mais là, c’était pas seulement pour ça. C’est aussi parce que Vinci construit l’aéroport de Notre-Dame des Landes et puis parce qu’ils ne sont pas trop correct avec nos amiEs qui luttent à Khimki et puis parce que quand il y a un mauvais coup, et que des gens veulent bétonner des trucs pour la gloire du capital, du contrôle social et de la rentabilité économique, on a remarqué que Vinci n’était jamais très loin. Et puis aussi, c’est parce qu’on a vu que plusieurs campagnes se lançaient contre Vinci et qu’on avait envie de participer.

Donc on arrive dans le chantier et on voit un responsable et puis quelques personnes qui maniaient un tractopelle, mais à part ça, il n’y avait pas trop de monde. En fait c’était déja la fin du vendredi après-midi et beaucoup d’ouvrières et d’ouvriers étaient déjà parties. On a quand même discuté avec une ou deux personnes. Des flics municipaux commençaient à rappliquer, mais nous on s’en fichait, parce qu’on a pas peur et qu’on sait qu’on a raison. En fait, on s’en fichait surtout parce qu’illes étaient pas vraiment nombreuxes parce que sinon on a quand même un peu peur. On a encore discuté un peu (pas avec les flics, hein, c’est pas nos amiEs) et puis on est parti tranquilement. En tout on a dû rester une demi-heure. On a distribué un petit tract aux ouvriers et aux passantEs mais je l’ai pas sur moi. Si je le retrouve, je vous le montrerai dans les commentaires.

Et puis si vous voulez, vous pouvez faire pareil que nous parce qu’on s’est bien amuséEs.

 

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Vu en se promenant : une caméra de vidéosuveillance entre Bouffay et Duchesse empêchée de nuire.

Solidarité avec la Z.A.D.

  • août 18, 2011

Vu sur indymedia Bordeaux

By Anonymous, submitted on Sat, 18/06/2011 – 15:56

Vinci aménage, construit des cellules et des logements sinistres, accompagnés des nécessaires parkings pour ces bagnoles qui emportent ceux qui ne sont pas incarcérés au boulot, au supermarché, à l’aéroport; celui-là même qui leurs permet de s’envoler là où l’euro est plus précieux.

C’est en ce moment, à Notre-Dâme des Landes (44) que Vinci nous prépare un aéroport « éco-labélisé » (?) dans une zone désormais en résistance: la Z.A.D.
Vinci est partout, mais nous aussi. Et dans la nuit de mercredi à jeudi, à Bègles (33), le chantier d’un parking est investi, cables coupés, moteurs pourris et murs marqués.

La solidarité sabote

VINCI FOND, FOND, FOND !