Archives for février, 2012

Fresque humaine contre Vinci

  • février 19, 2012

Le dimanche 10 juillet 2011, au cours du traditionnel pique nique que l’acipa* organise chaque année contre l’aéroport, une fresque humaine a rassemblée quelques 4500 personnes pour former le message : Vinci dégage !

A cette occasion, le journal Ouest France avait écrit l’article suivant :

L’opposition au projet d’aéroport a connu un week-end faste, avec une forte mobilisation au rassemblement de Vigneux-de-Bretagne.

Il n’est pas loin de midi, dimanche. L’avion géant s’efface du pré, chassé du paysage par quelques milliers de voix qui scandent « Vinci dégage ! » Combien dans la fresque humaine et animée de Vigneux-de-Bretagne ? Se basant sur le nombre de voitures dans les parkings, les opposants au projet d’aéroport annoncent 4 500 personnes à ce moment-là.

La veille, ils en comptaient 5 000 (et les gendarmes 3500) quand sont arrivés Nicolas Hulot et Eva Joly. C’était à l’heure du meeting politique, en présence des leaders nationaux de la gauche non socialiste (lire dimanche Ouest-France). Peu importe les estimations. Le succès de la mobilisation est incontestable. « C’est une réussite, par l’affluence, par l’écho, par la qualité des intervenants et par la curiosité dont ont fait preuve les participants. Nous sortons renforcés et optimistes », estime Julien Durand, porte-parole de la coordination.

« Il s’est passé quelque chose. Le visage de cette lutte est en train de changer. Notre-Dame-des-Landes devient une cause nationale », analyse José Bové, resté tout le week-end auprès des paysans du secteur, qu’il connaît bien. Beaucoup des marcheurs du Larzac, en 1973, sont partis de Loire-Atlantique, avec le leader paysan Bernard Lambert. « Aujourd’hui, en n’acceptant pas que l’on décide à votre place, en refusant le bétonnage au seul profit de la multinationale Vinci, c’est vous qui reprenez le flambeau », lance-t-il, dimanche après-midi, à la foule, appelant au renforcement de la mobilisation. « L’heure est venue de marcher sur Paris. C’est là qu’il faudra arracher la décision. Les paysans du Larzac seront à vos côtés. »

Le grand méchant loup

Les opposants vont avant tout tenter de ralentir l’acquisition des terres par Vinci, voire bloquer celles dont le groupe, retenu pour construire l’aéroport, aura besoin pour les mesures compensatoires environnementales. Et puis maintenir la pression politique sur les dirigeants socialistes. « Ce dossier est une épine dans le pied du PS. Tout est ouvert », dit, José Bové. le député européen affirme en discuter avec les responsables socialistes dans le cadre de la préparation de la présidentielle.

Dans son analyse, l’arrivée du grand méchant loup Vinci en première ligne est plutôt un facteur favorable. « On sait maintenant à qui profite le projet d’aéroport », rigole le moustachu. D’autant qu’avec le témoignage d’une militante russe, en lutte contre un projet d’autoroute Vinci à Moscou, l’image du géant français du BTP sort lessivée du week-end.

Pour autant, les semaines à venir ne s’annoncent pas faciles, a conclu Julien Durand, devant les militants : « Mais notre combat devra s’inscrire dans la non-violence, même s’il ne faut pas avoir peur de franchir la ligne de la pseudo-légalité. »

Marc LE DUC.

Acipa : Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes

Tract de solidarité avec les inculpé-e-s anti-aéroport du 1/12! Soyons présent-e-s le 13/02 (procès)

  • février 19, 2012

Article tiré d’indymedia Nantes, le 20 janvier 2012

ILS VEULENT ÉCRASER LA LUTTE PAR LA RÉPRESSION

Le 20 octobre en Loire-Atlantique, une cinquantaine d’opposant.e.s à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes manifestaient devant les locaux de Vinci à Couëron. Après avoir distribué des tracts et tenté de discuter avec les employé.e.s, du fumier a été déversé sur le perron et des œufs remplis de peinture lancés contre la façade.

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Ils-elles voulaient dénoncer la destruction des terres agricoles et des habitations, au détriment de l’intérêt collectif, et interpeller Vinci, principal bénéficiaire de ce projet insensé.

A la suite d’une plainte de Vinci, 7 personnes ont été arrêtées à Couëron et Chauvé (Loire-Atlantique).

Alors qu’une simple convocation aurait suffi pour les interroger, ce sont plus de 15 véhicules de gendarmerie et de police qui débarquent sur les lieux, prêts à défoncer portes et fenêtres.

Au cours des interrogatoires, 2 jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous-vêtements sous prétexte d’identification de tatouages. Sur les terres occupées par les opposant-e-s à l’aéroport de Notre-dame-des-Landes, 27 véhicules et un hélicoptère sont venus en force pour rechercher d’autres participant-e-s à l’action.

En fin de journée, 5 paysan-ne-s sont inculpé-e-s de « dégradations commises en réunion » et de « refus de prélèvements d’ADN ». La date du procès est fixée au 13 février 2012.

On constate qu’il y a une volonté de saper la mobilisation paysanne et d’intimider les militant-e-s qui se sont engagé-e-s dans cette lutte.

Cette rafle du 1er décembre n’est que la poursuite d’un acharnement policier contre les opposant-e-s à l’aéroport.  D’autres procès sont à venir : pour l’occupation du square Mercoeur à Nantes, le départ de la tracto-vélo et l’action contre la caravane du PS, etc.

La lutte contre l’aéroport n’est qu’un exemple, la répression frappe partout dans l’hexagone : les Conti à Clairoix, les anti-nucléaires à Valognes, les sans-papiers à Calais et à Paris, les faucheurs d’OGM à Colmar.

Alors que les multinationales ne cessent d’accumuler les profits, avec l’aide des politicien-ne-s qui imposent l’austérité et leur désastreuse politique d’aménagement du territoire, la police et la justice intimident et cherchent à casser toute tentative de protestation, de refus ou de résistance.

Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport !
Soyons présent-e-s au procès du 13 février !

Le procès pouvant être reporté, tenez-vous au courant sur le blog : http://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/
contact : csia@riseup.net

Le comité de soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport

Version tract

Action péage sur l’autoroute Paris-Angers

  • février 19, 2012

Article tiré d’indymedia Nantes, le 14 décembre 2011

Récit d’une action péage contre Vinci.

Le 4 décembre 2011, une action péage à prix libre a eu lieu, en soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes. Elle s’inscrit dans le cadre de la campagne contre Vinci, futur concessionaire del’aéroport, et qui possède, entres autres, 4500 km d’autoroutes sur le territoire français.

Ce jour là, nous fûmes confrontés à la répression policière comme c’est rarement le cas dans ce genre d’actions. Un « cow-boy fringuant de la gendarmerie d’Angers descendit de sa belle C4, agitant en l’air sa matraque télescopique. Face à son comportement menaçant et irresponsable, il fallut écourter l’opération contre Vinci. Nous avons préféré partir plutôt que de répondre à ces provocations étant donné que son collègue n’attendait que ça, jouant avec son apareil photo.

L’Etat dépolyant son arsenal répressif pour protèger Vinci (fichages, arrestations massives, provocations et indimidations policières, procès en cascade…) croit pouvoir nous décourager. Aucontraire, il ne fait qu’accroitre notre détermination et notre rage. Cette action n’est ni la première, ni la dernière ! Partout, amplifions la campagne contre Vinci !

Le monde merveilleux de Vinci

  • février 19, 2012

Vinci ne recule devant rien, et est prêt à tout pour se donner une image sociale et écologique. En voici la preuve, ça vient d’un article de 20 minutes :

Des légumes bio le long de l’autoroute A19

Le Jardin de la Voie romaine, à but de réinsertion sociale, est implanté le long de l’autoroute A19. Jardin de la Voie romaine

 

INITIATIVE – Dans le Loiret, un jardin d’insertion cultive des légumes bio pour les revendre sur une aire de repos…

«Nous faisons tout pour qu’ils s’en aillent». Julie Mandresilahatra, directrice de l’association Le jardin de la Voie romaine, est pressée de se débarrasser de ses douze salariés, mais cela part d’une bonne intention: ils sont tous en réinsertion professionnelle dans le potager installé le long de l’A19, près de Beaune-la-Rolande (Loiret). Ouvert en octobre 2010 sous l’impulsion de Vinci, le constructeur de l’autoroute, le jardin a commencé à produire des légumes bio et continue son développement grâce à une bourse accordée début janvier par la Fondation pour la nature et l’homme (FNH, ex Fondation Nicolas Hulot).

Savoir-être plutôt que savoir-faire

Plutôt que de laisser un terrain inutilisé le long de l’A19, et pour «verdir» cette nouvelle voie, le groupe Vinci a imaginé un projet à visée sociale et environnementale et s’est rapproché pour cela du réseau Cocagne, qui compte déjà une centaine de jardins d’insertion. Aujourd’hui, douze travailleurs en réinsertion et quatre salariés permanents font pousser le long de l’autoroute des choux, carottes, pommes de terre… «Ils nous envoient des candidatures spontanées ou nous sont envoyés par les partenaires locaux comme les communes ou les assistantes sociales, etc. Nous ne prenons que des bénéficiaires du RSA, des jeunes sans qualification ou des travailleurs handicapés, explique Julie Mandresilahatra. Il faut qu’ils soient motivés par le travail de maraîchage, mais surtout par la perspective de construire un projet professionnel.»

En moyenne, les travailleurs en réinsertion restent un an dans les jardins, où ils apprennent plutôt des «savoir-être» que des «savoir-faire»: arriver à l’heure, travailler en équipe, respecter des consignes… Payés au Smic sur la base de 24 heures de travail par semaine, avec des contrats de six mois renouvelables, ils bénéficient de formations et d’ateliers pour repartir du bon pied dans le monde du travail, mais pas forcément dans l’agriculture: «En moyenne, 5% des gens qui passent dans les jardins continuent dans le milieu agricole», précise Julie Mandresilahatra. Vinci, qui a laissé son indépendance au projet, participe indirectement à la mission du jardin via un «mécénat de compétences» pour aider la direction de l’association ou faire passer des entretiens d’embauche fictifs aux jardiniers.

Un pique-nique bio cet été?

Les paniers de légumes sont vendus directement au jardin et dans deux magasins de Pithiviers. Mais du bio le long d’une autoroute, ce n’est pas un peu fumeux? «Il n’y a pas de législation qui interdise de faire du bio le long d’une voie de circulation, répond Julie Mandresilahatra, rodée à la question. D’autre part, nous sommes certifiés par Ecocert qui est chargé de contrôler le respect du cahier des charges bio. Enfin, l’A19 n’est pas très fréquentée et les pollutions par l’air ou par les eaux qui ruissellent de la route sont très limitées.»

Bientôt, l’aire d’autoroute voisine pourrait accueillir la vente de paniers ou introduire les légumes bio dans les cuisines du restaurant routier. «Nous pensons vendre les légumes pendant l’été, plutôt ceux qui se mangent facilement avec un pique-nique», espère la directrice. Du côté de la FNH, c’est la mise en relation d’une grande diversité d’acteurs (groupe Vinci, réseau Cocagne, partenaires sociaux, gestionnaires et usagers de l’aire d’autoroute…) qui a séduit le jury des bourses: «C’est une initiative qui a un résultat tangible et qui peut être dupliquée ailleurs», explique Patrice Raveneau, chargé de projets à la FNH. La fondation accorde chaque année plusieurs bourses allant de 1.000 à 5.000 euros. Celle attribuée au Jardin de la Voie romaine servira à financer le matériel agricole et à mettre en place des animations de sensibilisation à l’environnement pour les usagers de l’aire d’autoroute.

Audrey Chauvet

Mobilisation contre un projet de contournement de Stasbourg, un projet signé Vinci.

  • février 19, 2012

Article tiré de 20 minutes

La création du GCO va nécessiter la réquisition de 300 hectares de terres agricoles, déplorent ses adversaires. Archives G. Varela / 20 Minutes

 

Projet Le ministère des Transports a désigné le gestionnaire du futur contournement autoroutier

Les opposants au Grand contournement ouest (GCO) refusent de baisser les bras. Le ministère des Transports a pourtant indiqué, vendredi, avoir retenu un conglomérat piloté par Vinci comme « seul concessionnaire pressenti » pour la réalisation de cette portion à péage entre l’A 4 (Vendenheim) et l’A 35-A 352 (Duttlenheim). La décision « permet d’engager la mise au point du contrat définitif pour une mise en service de l’autoroute à l’été 2016 ».

Présidentielle et Europe
Dans les cartons depuis les années 1970, le GCO désengorgera l’A 35 aux portes de Strasbourg, avancent ses promoteurs. Problème, selon des études, sur les 160 000 voitures et camions qui l’empruntent chaque jour, « seuls 5 à 6 % du flux sera transféré vers le GCO, pointe Alain Jund d’Europe-écologie. Le projet coûtera 400 millions d’euros à Vinci et 5 millions aux collectivités. Compte tenu de l’état des finances publiques, la dépense n’est pas raisonnable. Nous demandons un moratoire », un débat dont les conclusions seront rendues après la présidentielle. « Nous allons interpeller tous les candidats », précise Dany Karcher, le maire de Kolbsheim et animateur du collectif GCO, non merci. « Si un décret d’application est voté avant l’élection, ce sera difficile d’empêcher le GCO. Mais, si la décision est prise après le scrutin et que l’alternance politique l’emporte, tout est possible, estime Luc Huber d’Alsace nature. Les Verts ont déjà dit qu’ils abandonneraient le projet. Le maire, Roland Ries, et le président de la CUS, Jacques Bigot, étant contre, on peut penser que le PS le fera aussi. »
Autre levier à actionner : « la Commission européenne », explique Luc Huber. L’an passé, le collectif GCO, non merci avait saisi sa commission des pétitions en pointant une menace du contournement sur le hamster d’Alsace, espèce en voie de disparition. « L’État va devoir s’expliquer, mais la décision européenne n’aura pas de valeur suspensive sur le dossier, déplore Luc Huber. Elle nous permettra en tout cas de retarder le lancement du chantier » prévu pour 2013-2014. D’ici là, précise le militant, le recours « à des moyens juridiques n’est pas à exclure ». Il va étudier, entre autres, la conformité du projet avec la loi sur l’eau et les milieux aquatiques.

Philippe Wendling
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le site du collectif GCO-Non Merci.