Grève chez ASF
Vu sur Sud-Ouest
ASF : les réquisitions ne passent pas
Les 34 salariés des Autoroutes du Sud de la France poursuivent leur mouvement de grève et réfutent les réquisitions .
Face à face entre grévistes et direction, sous l’arbitrage des huissiers hier (Photo Jean-Daniel Chopin )
Cette équipe est chargée d’assurer la signalisation du chantier de goudronnage qui doit permettre le passage à trois voies de l’A 63 le 15 juin. Ces travaux, qui ont lieu de nuit, ne peuvent plus être exécutés et le chantier prend du retard.
Hier midi, la direction avait prévu de réquisitionner quatre salariés dans le cadre du « service minimum de sécurité ». Les salariés, appuyés par la CGT et la CFDT, ont fait valoir que, selon la convention d’entreprise en vigueur aux ASF, cette réquisition était illégale. Le tout s’est déroulé sous les yeux de deux huissiers, l’un mandaté par la direction, l’autre par les syndicats.
« Le dialogue n’est pas rompu. Nous rencontrerons à nouveau les partenaires vendredi matin » a fait savoir hier, le directeur régional d’exploitation Jean-Luc Pau, pour qui, ASF a toute latitude pour réquisitionner lorsqu’il est question de sécurité.
Efforts non récompensésParmi les griefs des grévistes, leur propre sécurité est invoquée. Le matériel vétuste ne convient plus pour protéger ceux qui travaillent dans des conditions périlleuses : l’équipe intervient sur la chaussée, au plus près du trafic routier. Depuis le début du grand chantier d’élargissement de l’autoroute, il y a trois ans, les grévistes disent avoir accepté des modifications d’horaires pour lequel ils n’ont jamais été récompensés. Les effectifs n’ont pas été revus, malgré une charge de travail plus importante, et aucune gratification financière n’est intervenue. Ils demandent une prime de 3 000 euros. « La direction a proposé 500 euros nets, ce qui fait 13,88 euros par mois. On nous dit que c’est impossible, mais le président de Vinci Autoroute, Pierre Coppey, vient de s’accorder 17 % d’augmentation cette année. »
- Anglet