Appel à la semaine d’action à la défense des otages de Khimki les 2-9 avril 2011
Nous appelons tous les gens qui ne sont pas insensibles à l’injustice, d’être solidaires des militants persécutés Denis Solopov, Maxime Solopov et Alekseï Gaskarov. Ils sont devenus otages d’une histoire hallucinante autour de la forêt de Khimki – histoire de l’opposition de la société civile russe en formation à la junte des fonctionnaires avares et corrompus. Cette histoire a fait une triste publicité à Khimki, cette banlieue nord de Moscou, en Russie et ailleurs.
L’automne 2010 Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont passé trois mois en prison suite à de fausses inculpations portées contre eux ; actuellement ces dernières ne tiennent pas débout dans le tribunal. L’instruction a usé des menaces et tortures, autant que de faux témoins (mouchards de la police). La prochaine audience pénale aura lieu le 14 avril.
Le jeune peintre Denis Solopov est détenu dans une maison d’arrêt de Kiev nommée « Loukianovka » (SIZO No 13) dans les conditions inhumains, les prisonniers entassés dans leurs cellules de dormir tour à tour. Malgré le fait que Denis est reconnu réfugié sous le mandat de l’UNHCR, donc a le droit à la protection, le Service des migrations de l’Ukraine a refusé sa demande d’asile. Juste après ce refus il a été arrêté, ce qui veut dire que le Service des migrations a abusé de son autorité en faisant part à la police du visite de Denis à son office. Le durée de son détention provisoire est 40 jours et s’écoule le 11 avril, après quoi il doit soit être libéré, soit mis en arrestation provisoire en vue d’extradition qui peut durer jusqu’à un an et demi.
Les jeunes gens sont persécutés pour une participation présumée à la manifestation contre la déforestation destinée à faire place nette à la construction d’une autoroute à péage et contre l’arbitraire de la municipalité de Khimki (dont le bâtiment avait été légérement endommagé lors de l’action). Pourant cette dernière a été une riposte à l’attaque d’une bande d’extrême-droite soldée par le sous-traitant contre le campement des écologistes. L’autoroute à péage est construite d’après un plan dont le seul fondement est la corruption ; les uniques bénéficiaires en sont le petit nombre des oligarches et des fonctionnaires pourris, ainsi que la direction du groupe français « Vinci » qui dirige la construction d’une route-express. Les défenseurs de la forêt et les militants sociaux de Khimki sont victimes des agressions et des persécutions illégales incessantes. Ainsi deux journalistes et militants, Mikhaïl Beketov et Constantin Fetissov, ont été gravement mutilés.
La vie à notre planète est partout menacée, mais ni la catastrophe nucléaire au Japon, ni l’accident horrible à la golfe de Mexique, ni les incendies aux forêts russes n’arrêtent ceux qui ont soif du gain. Partout en Russie et dans le monde entier, les gens luttent pour leurs droits sociaux, pour leur vraie liberté et non celle d’acheter et de vendre. Lorsque nous autres qui estiment que le monde ne soit pas une marchandise, s’unissons, nos forces se démultiplient. Deux fois déjà les gens des pays et villes différents (de l’Amerique jusqu’à la Chine) ont participé aux Journées d’action internationales à la défense de M. Solopov et A. Gaskarov. Au resultat Maxime et Alekseï ont été mis en liberté, la déforestation et la construction de l’autoroute suspendues, le réseautage des gens du monde entier développé à travers les frontières.
Nous nous rendons bien compte que seuls, nous ne pourons rien faire. C’est pourquoi nous appelons tous ceux qui ne veulent pas souffrir une injustice quiconque, à pendre part à la Semaine d’action internationale du 2 au 9 avril. Faites des piquets de grève devant les ambassades de l’Ukraine, revendiquez la mise immédiate en liberté de Denis Solopov. Organisez des manifs près des ambassades de la Russie, demandez d’arrêter des poursuites criminelles contre Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov, de suspendre la déforestation à Khimki. Manifestez devant les antennes du groupe « Vinci », le sommez de renoncer au projet de la construction d’une autoroute Moscou-St-Petersbourg à travers la forêt de Khimki.
La solidarité est notre arme !
Veuillez nous faire part de vos actions solidaires, envoyez-nous les copies de vos lettres, télécopies et publications à l’adresse électronique : info [ARROBAS] khimkibattle [POINT] org
Pour plus d’information :
La Campagne pour la mise en liberté des otages de Khimki
Tel. : +7-915-212-74-17
info [ARROBAS] khimkibattle [POINT] org
L’histoire de la prise des otages de Khimki
En 2007, les habitants de Khimki, une ville de banlieue moscovite, prennent connaissance d’un projet de construction d’une autoroute à travers la forêt entourant la ville. Ils créent un mouvement pour défendre la forêt et donner une chance à des projets alternatifs, plus écologiques et économiques. L’administration locale néglige invariablement les expertises écologiques, les débats publics et les manifestations citoyennes. Les habitants et les journalistes qui couvrent ce problème sont régulièrement menacés et agressés. En voici quelques cas les plus frappants parmi dizaines d’autres. Un attentat violent contre un journaliste local Mikhaïl Beketov férocement mutilé et abandonné dans la rue (2008), d’échapper à la mort par miracle. Il a dû subir plusieurs interventions chirurgicales et amputations restant gravement handicapé. L’assassinat d’un collaborateur d’un journal local Sergueï Protazanov mutilé et mort le lendemain de l’attentat (2009). L’agression contre un militant pour les droits de l’homme Albert Ptchelintsev kidnappé à Khimki en plein jour et atteint d’un coup de feu à la bouche d’un arme de l’action traumatique (2009). Survécu, il reste handicapé ayant perdu sa voix. Les attentats, à plusieurs reprises, contre un journaliste local Anatoly Iourov, la dernière fois accompagnés de dix coups de couteau (2009). Deux attentats contre un militant local Vitaly Kapytsev, une fois vécu une tentative de l’égorger à son domicile, l’autre fois reçu une bombe dans sa chambre à coucher (2009). Une tentative ratée d’assassiner une militante Evguenia Tchirikova, dans un « accident de voiture » (2010). Les habitants de Khimki défendant leur forêt deviennent les cibles des provocations policières et des attaques d’« inconnus », ils sont brutalement arrêtés lors des manifestations, torturés dans les bureaux de police, le feu est mis à leur voitures et à leurs maisons (voir la chronique détaillée, en russe).
En 2008, la commande de construire l’autoroute à péage Moscou-Pétersbourg passe à la compagnie française Vinci qui, de concert avec sa filiale Eurovia, crée en Russie une SARL Severo-Zapadnaïa kontsessionnaïa kompania (SZKK). Les travaux devraient commencer en mai 2010. D’après l’agence de presse Interfax, « en fin 2009, la Banque Européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, Coface France et la SZKK ont signé un mémorandum d’accord sur le projet de l’autoroute. Néanmoins la BERD n’a pas pris de décision définitive, compte tenu les conséquences écologiques du projet ». Jusqu’à récemment, la Mairie de Moscou refusait également de donner son approbation.
En mai 2009, le Ministère du Transport russe annule l’arrêté No 358/16 du Gouverneur de la région de Moscou, Boris Gromov, selon lequel la zone de 6km en largeur le long de l’autoroute projetée avait été réservée pour « une infrastructure de transport et d’autres objets des grands travaux ». En outre, l’autoroute coupe la forêt en deux et fait un lacet de 8 km au minimum, ce qu’on pourrait éviter en ouvrant la route le long du chemin de fer Moscou-Pétersbourg. Néanmoins, en novembre 2009, le Premier ministre Vladimir Poutine signe l’ordre No 1642 qui reclasse le territoire de la forêt de Khimki en terrain constructible. En mars 2010, la Cour Suprême russe rejette la demande des habitants de Khimki qui réclament l’annulation de l’ordre No 1642 pour son caractère illicite. La demande des habitants est rejetée malgré le fait que le juge avait dû reconnaître le fait d’une falsification des documents concernant l’état du territoire de la forêt.
En juillet 2010, en faveur du projet de Vinci et de Eurovia, l’agence d’Etat russe Les Routes de Russie et une SARL sous-traitante Teplotekhnik se mettent à la déforestation, sans même avoir l’autorisation de coupe. Les habitants de Khimki, les militants des mouvements écologiste et antifasciste, des organismes politiques et des droits de l’homme arrivent sur le lieu de la coupe pour empêcher la déforestation illégale. Leur camp est plusieurs fois attaqué par des bandes mercenaires, les néo-nazis compris, les militants (et non les agresseurs) sont arrêtés par la police et par les CRS. Les abatteuses-tronçonneuses circulent dans la forêt étant couvertes par la Mairie de Khimki et par les forces de la police, toujours manquant d’une autorisation légale de coupe. La percée dans la forêt est ouverte, mais il est encore possible de la rétablir, au cas où un des projets alternatifs de l’autoroute soit adopté. Cependant la Mairie de Khimki ignore constamment chaque tentative de dialogue, des agressions policières et des attentats continuent contre les habitants et les militants.
Le 28 juillet 2010, une manifestation spontanée se tient devant la Mairie de Khimki. Plusieurs centaines de militants des mouvements sociaux, pour la plupart les antifascistes et les anarchistes, s’expriment contre les démarches illicites de la municipalité locale et manifestent leur solidarité avec les habitants de la ville défendant la forêt. Quelques vitres sont brisées, quelques graffitis « Sauver la forêt russe » sont laissés sur les murs. La police n’interpelle personne sur place. Pourtant le lendemain elle « se venge » en mettant en arrestation deux porte-paroles du mouvement antifasciste, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov. Les protocole et les témoignages sont falsifiés, l’arrestation et les perquisitions se déroulent accompagnées des violations graves de la loi. Les deux militants font l’objet d’une détention provisoire pour deux mois, sans qu’une mesure si fortement restrictive soit justifiée. L’accusation en matière pénale est portée contre eux, ils risquent de faire face à sept ans de prison. Une chasse policière s’ouvre contre d’autres participants du mouvement antifasciste.
Aujourd’hui la liberté et la vie des antifascistes emprisonnés sont menacées, la sécurité des habitants et des militants locaux est toujours en danger. Ils ont un besoin fort de votre solidarité !
Vendée : action péage contre le projet d’aéroport à NDDL (le 13/08/11)
Le tract de l’action :
Pourquoi cette action de péage gratuit ?
L’autoroute que vous venez d’emprunter est gérée par la société COFIROUTE, filiale du groupe VINCI, un des leaders mondiaux des travaux publics et de l’aménagement de l’espace.
Parmi toutes les nuisances occasionnés par ce groupe, le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au Nord-Ouest de Nantes, est fortement contesté, depuis longtemps, par une partie des habitants de cette région de bocages (2000 hectares de terres agricoles), ainsi que par diverses associations écologistes, partis politiques ou syndicats. Ce projet de destruction d’un site naturel exceptionnel financé par les ressources publiques est cependant soutenu entre autres par J.M. Ayrault, maire de Nantes, membre du P.S. Une des raisons évoquées pour mener à bien cette ultime bétonnage de la nature est le soit-disant nécessaire « désengorgement » d’un premier aéroport, situé au sud de Nantes, ce qui est mensonger car cet aéroport est en partie sous-exploité.
La spécialité de Vinci est de spéculer sur nos déplacements sur le territoire. Leurs méthodes : expulser les gens des quartiers et des campagnes afin de bétonner et aseptiser nos espaces et nos vies, ainsi ils nous vendent le mythe du progrès.
Vinci voit ce type de projet comme une vitrine pour son image de marque, ses actionnaires et ses profits boursiers. Mais leur but propre est de concrétiser les projets de l’Etat de quadrillage et de contrôle de la société via la maitrise de l’espace, de nos espaces.
L’action qui est menée aujourd’hui rejoint de nombreuses autres actions menées durant ce week-end pour signifier aux groupes capitalistes, et aux politiciens qui les soutiennent, qu’il n’est pas question de les laisser prospérer davantage, mais plutôt de les mettre hors d’état de nuire.
Des indiens du bocage
Occupation d’un chantier de Vinci
Publié sur indymedia nantes le dimanche 12 juin 2011 –
C’était vendredi dernier, le 10 je crois, et on s’est retrouvéEs à une soixantaine pour aller occuper un chantier de Vinci.
D’abord on s’est occupéEs des vilaines caméras autour du chantier, on les a coiffées de jolis sacs poubelles et on a trouvé qu’elles étaient plus à leur place. Pour une qui se trouvait haut, on a eu recours à un sac muni de ballons gonflés à l’hélium. On a un peu galeré à le guider dans la bonne direction, mais avec une perche et en le retenant avec un fil, il est arrivé à destination. Un peu grâce à la copine qui est montée au poteau parce qu’en fait ça marchait pas super bien.
Ensuite, le chantier. On est entré dans le chantier du centre ville, vous savez, celui qui est en face de la place du Bouffay. La porte était grande ouverte. L’autre porte aussi était grande ouverte. Le chef de la sécurité a voulu parler au responsable, on lui a dit que c’était lui le responsable, et puis on lui a serré la main. Nous, on était pas venu pour l’embêter lui. On était venu pour embêter Vinci. Pourquoi ? Bah, on trouve que quand il s’agit d’embêter les grandes entreprises capitalistes on a toujours raison. Et puis un chantier qui s’arrête, c’est beau. Mais là, c’était pas seulement pour ça. C’est aussi parce que Vinci construit l’aéroport de Notre-Dame des Landes et puis parce qu’ils ne sont pas trop correct avec nos amiEs qui luttent à Khimki et puis parce que quand il y a un mauvais coup, et que des gens veulent bétonner des trucs pour la gloire du capital, du contrôle social et de la rentabilité économique, on a remarqué que Vinci n’était jamais très loin. Et puis aussi, c’est parce qu’on a vu que plusieurs campagnes se lançaient contre Vinci et qu’on avait envie de participer.
Donc on arrive dans le chantier et on voit un responsable et puis quelques personnes qui maniaient un tractopelle, mais à part ça, il n’y avait pas trop de monde. En fait c’était déja la fin du vendredi après-midi et beaucoup d’ouvrières et d’ouvriers étaient déjà parties. On a quand même discuté avec une ou deux personnes. Des flics municipaux commençaient à rappliquer, mais nous on s’en fichait, parce qu’on a pas peur et qu’on sait qu’on a raison. En fait, on s’en fichait surtout parce qu’illes étaient pas vraiment nombreuxes parce que sinon on a quand même un peu peur. On a encore discuté un peu (pas avec les flics, hein, c’est pas nos amiEs) et puis on est parti tranquilement. En tout on a dû rester une demi-heure. On a distribué un petit tract aux ouvriers et aux passantEs mais je l’ai pas sur moi. Si je le retrouve, je vous le montrerai dans les commentaires.
Et puis si vous voulez, vous pouvez faire pareil que nous parce qu’on s’est bien amuséEs.
Vu en se promenant : une caméra de vidéosuveillance entre Bouffay et Duchesse empêchée de nuire.
Solidarité avec la Z.A.D.
Vu sur indymedia Bordeaux
Vinci aménage, construit des cellules et des logements sinistres, accompagnés des nécessaires parkings pour ces bagnoles qui emportent ceux qui ne sont pas incarcérés au boulot, au supermarché, à l’aéroport; celui-là même qui leurs permet de s’envoler là où l’euro est plus précieux.
C’est en ce moment, à Notre-Dâme des Landes (44) que Vinci nous prépare un aéroport « éco-labélisé » (?) dans une zone désormais en résistance: la Z.A.D.
Vinci est partout, mais nous aussi. Et dans la nuit de mercredi à jeudi, à Bègles (33), le chantier d’un parking est investi, cables coupés, moteurs pourris et murs marqués.
La solidarité sabote
VINCI FOND, FOND, FOND !
Et un parking en moins pour Vinci !
Comme dans beaucoup de villes, Vinci colonise des espaces publics pour son profit. L’installation d’une simple barrière ou d’un parcmètre suffit, ainsi on voit les parkings payants se multiplier. Cet article fait plaisir à lire et montre que quelques individus incontrôlables peuvent faire céder le racketteur professionnel.
Las des intimidations, Vinci abandonne un parking marseillais
LEMONDE.FR avec AFP | 03.08.11 | 21h26
Le groupe français de BTP et de concessions Vinci, mandaté par la communauté urbaine de Marseille pour gérer un parking du centre-ville, a fini par abandonner les lieux après plusieurs mois d’intimidations et de dégradations, a-t-on appris mercredi 3 août de sources concordantes. Ce retrait est pour l’exploitant une « situation inédite » au niveau national.
« Les graves problèmes de délinquance qui touchent l’ensemble du quartier depuis trop longtemps ont fini par rendre impossible, au quotidien, l’exercice de la mission que notre communauté urbaine a confiée à Vinci Park », regrette dans un communiqué le président socialiste de Marseille Provence Métropole (MPM), Eugène Caselli.
Confrontée à ces difficultés depuis fin 2010, la direction régionale de Vinci Park a décidé de quitter les lieux le 8 juillet pour des « raisons de sécurité », à la suite de nouvelles tentatives d’intimidations, non sans avoir précédemment déposé « 15 à 20 plaintes », « sans conséquences sur le terrain ».
DEUX INTERPELLATIONS
« Nous sommes une société d’exploitation de parkings, pas de maintien de l’ordre », relevait-on mercredi à la direction régionale du groupe. Cette semaine encore, une caisse automatique, laissée sur place dans l’hypothèse d’un retour, a été incendiée, ajoute-t-on.
Selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, qui a « déploré » mercredi soir dans un communiqué la décision de Vinci, « sept plaintes pour vol et dégradation » ont été enregistrées depuis le début de l’année et « des surveillances ont alors été mises en place, aboutissant à l’interpellation de deux individus ».
Depuis des semaines, ce parking aérien de 49 places du quartier de la porte d’Aix avait été pris en main par des individus qui, une fois les agents de gardiennage de Vinci partis en fin de journée, levaient la barrière en demandant des pièces aux automobilistes, comme l’ont montré les médias locaux.
Le PDG de Vinci empoche plus de 635 000 euros en exerçant des stock-options
Le PDG du groupe de construction Vinci Xavier Huillard a empoché plus de 635 000 euros en exerçant des stock-options et en cédant immédiatement les actions ainsi acquises, selon des avis consultables hier sur le site de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le 4 février, M. Huillard a exercé l’option dont il disposait et qui l’autorisait à acheter 35 000 actions Vinci au prix unitaire de 24,195 euros. Il a ainsi déboursé 846 825 euros. M. Huillard les a vendues aussitôt à 42,36 euros, pour 1 482 578 euros. La différence entre prix d’exercice de l’option et prix de vente, soit 635 753 euros représente la plus-value encaissée par le dirigeant.
A propos de l’explosion de deux engins de chantier à Sautron (44)
À propos de l’explosion de deux engins de chantier à Sautron (44)
Le 31 juillet était présente dans Ouest France l’attaque d’un chantier Vinci à Sautron en banlieue nantaise (plusieurs engins brûlés…), attaque qui n’a pas fait l’objet de texte de revendication jusqu’à présent.
Que les auteur-e-s décident de mettre des mots sur leur choix de poser des bouteilles de gaz et d’essence en dessous du défunt matériel ou de laisser ce (beau) geste parler de lui-même n’importe pas tant que ça.
Ce texte n’est pas un communiqué de revendication, il ne prétend partager que le sens que des lectrices enthousiastes trouvent dans ce sabotage.
En l’absence de texte « explicatif », nous considérons l’attaque de ce chantier qui se situe à une dizaine de kilomètres de la ZAD comme une contribution à la lutte en cours contre l’aéroport et son monde. Et il nous semble important en l’absence d’autres textes de rendre encore plus palpable que l’objectif de « faire mordre la poussière » à VINCI et à ce projet se traduit par une série d’actions. Que ces actions prennent la forme qui semble la plus pertinentes aux différents groupes ou individu-e-s qui se sentent proches/solidaires/partie prenante de cette lutte, et notamment la forme d’actions anonymes. Sur Vinci, comme ça a été le cas cette fois-ci, mais aussi sur les nombreuses autres entreprises qui sont accessibles dans notre voisinage quotidien. Que ces attaques outre le fait de leur faire perdre de l’argent, permettent aussi de rendre bien visibles le fait qu’elles aussi participer à ce projet et visibiliser le fait que les travaux liés à cet aéroport ont déjà commencé.
Nous sommes et resterons solidaires des actes comme des individu-es qui seraient poursuivies par la suite.
Que se déchaîne notre colère et notre créativité Faisons leur mordre aussi leurs tractopelles…
Indymedia Nantes, 13 août 2011.
Des engins de chantier détruits à Sautron – Nantes
La piste criminelle est envisagée après que plusieurs engins de chantier ont brûlé à Sautron. Un appel à témoins est lancé.
Plusieurs engins de chantier ont été détruits par le feu dans la nuit de samedi à dimanche, vers 3 heures du matin, sur le chantier du secteur dit « de la Carrosserie », rue de Bretagne à Sautron. Le feu a d’abord pris au niveau d’un chariot élévateur, avant de se propager à une pelle mécanique, endommageant au passage le système de commandement d’une grue. Un riverain a pu prévenir à temps les pompiers, et l’incendie a été rapidement maîtrisé par les hommes de la caserne d’Orvault. L’incendie n’a pas fait de victime.
Pour le parquet, le caractère volontaire de l’incendie ne fait aucun doute. Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie de Sautron, appuyée par les unités de recherche de la gendarmerie de Nantes. Les lieux ont été quadrillés hier, et différents relevés ont été effectués en vue d’analyses.
Le chantier « de la Carrosserie » a débuté en décembre 2010, et la première pierre avait été posée le 28 juin dernier. Le projet du site prévoit notamment la création d’une structure intergénérationnelle Ehpad (Établissement d’Hébergement des Personnes Âgées Dépendantes). Une crèche de 40 places et 15 logements sociaux font également partie du projet immobilier. L’immeuble en construction du chantier n’a pas été, quant à lui, touché par les flammes.
Un appel à témoins a été lancé hier par la brigade de gendarmerie de Sautron […]
Leur presse (Maud de Carpentier, Ouest France.fr), 1er août 2011.
Péage gratuit contre Vinci à Montpellier ce 15 août
Un péage gratuit a eu lieu ce matin du 15 août au péage de St Jean de Védas, près de Montpellier, dans le cadre de la campagne lancée contre la multinationale Vinci.
Une cinquantaine de personnes ont permis à de nombreux vacanciers sur le retour (ou le départ) de ne pas enrichir ces méchants, durant une petite demi-heure, tandis que des affiches étaient collées un peu partout et que le tract suivant était distribué :
(précisons que les quelques tunes récoltées sont allées vers des caisses de solidarité pour aider ceux qui sont confronté à la répression.)
Péage gratuit !
Départ en vacances ? Retour au turbin ?
Vinci, premier opérateur autoroutier en Europe, s’assure que vous ne soyez pas trop dépaysés: le décor restera aussi insipide à l’arrivée qu’au départ. Partout, les mêmes aires de repos, les mêmes parkings, les mêmes péages, les mêmes boutiques terroir… un univers où rien n’échappe aux caméras et à la logique économique.
Comme ses semblables (Eiffage, Bouygues, Bolloré et nombre d’autres entreprises…), Vinci modèle le monde selon ses intérêts, masqué derrière l’image du développement durable et du respect de l’environnement.
Chaque espace doit avoir son orientation économique, de la zone industrielle à la plaine céréalière, en passant par la région montagneuse, sa détente pour riches, son énergie bois et son gaz de schiste. Quand chacune des régions devient spécialisée, un schéma global de transport à grande vitesse s’impose et quadrille l’ensemble : lignes Très Haute Tension, Lignes à Grande Vitesse, lignes ADSL, fibre optique, autoroutes, ceintures périphériques, métros, tramways, ports maritimes, aéroports… que permettent et qui alimentent, d’autres grands projets tels que complexes nucléaires, barrages hydrauliques, terminaux pétroliers, mines, parcs éoliens, zones commerciales, grands stades, lotissements, zones touristiques…
Mais leur main-mise ne s’arrête pas à ces infrastructures qui avancent à grands coups de bulldozers. Derrière ces moult activités, des milliers de personnes sont exploitées : maçons sans-papier arrêté sur le chantier d’un centre de rétention, travailleur des mines d’uranium qui ramène la radioactivité dans son foyer, intérimaire enfermé dans une cabine de péage et qui n’a guère les moyens de partir en vacances…
Les réaménagements se font aussi au détriment de populations qui se retrouvent à devoir céder leur place : les pauvres sont chassés des centre-ville et cloisonnés dans les périphéries ; les territoires, urbains ou ruraux, où ils subsistent, sont accaparés et bétonnés pour plus de profit.
Pour de telles réalisations, la recette est toute trouvée : les partenariats publics-privés (PPP). Ils permettent d’allier la légitimité démocratique, la maîtrise de l’ensemble géographique, les financements publics et les forces de l’ordre de l’État aux savoir-faire, réseaux et réalisme commercial des grands groupes privés. Ceux-ci prennent en charge l’ensemble des projets, de la construction à la gestion.
En 2009, le groupe Vinci participe à lui seul à 240’000 chantiers dans plus d’une centaine de pays. Ces projets, et ceux de ses concurrents, suscitent parfois des résistances locales…
À Cadarache (PACA), construction d’un réacteur expérimental de fusion nucléaire (ITER), en partenariat avec Areva.
À Notre-Dame-des-Landes (Pays de Loire), le projet d’un nouvel aéroport international « éco-labellisé » suscite de nombreuses protestations : terres occupées, actions de sabotage…
En Val Susa (Alpes italiennes), plusieurs tunnels doivent être creusés pour laisser passer le TAV (TGC Lyon-Turin). À l’heure actuelle, policiers et militaires tentent de défendre le chantier contre des centaines de personnes déterminées à stopper le projet.
À Khimki (Russie), les opposants à la construction de l’autoroute entre Moscou et Saint-Pétersbourg sont victimes d’une répression féroce (tortures, menaces, assassinats, attaques des forces de l’ordre et de milices fascistes…).
Vinci n’est qu’une des nombreuses pierres du système capitaliste. La cadence à laquelle leurs projets et leur fonctionnement quotidien écrase nos existences n’a d’autres freins que ceux que nous leurs imposerons.
Nous ouvrons ce jour les barrières d’un péage pour mettre un grain de sable, certes modeste, dans les rouages du monde qu’ils aménagent. Nous invitons ceux qui ne se résignent pas à agir de toutes les façons contre cette machine à broyer.
Puisque, ce coup-ci, vos euros ne tomberont pas dans les poches des actionnaires de Vinci, ils peuvent, si vous le souhaitez, servir à alimenter une caisse de solidarité avec les personnes qui se retrouvent dans les griffes de la répression.
Vinci Concessions : parkings, autoroutes, tunnels, ponts, métros, trains, aéroports, équipements publics (campus, stades, hôpitaux…)
Vinci constructions : centrales nucléaires (80 % du parc français), infrastructures hydrauliques (canaux, barrages…) ; traitement des déchets (incinérateurs, stations d’épuration, canalisations…), oléoducs, gazoducs, stockage de combustibles, prisons, bureaux, logements de standing…
Vinci Énergies : parcs éoliens et photovoltaïques, transport de l’énergie produite, technologies de communication, gestion urbaine (vidéo-surveillance, éclairage, public…)
Eurovia : infrastructures routières et ferroviaires, carrières.
Cofiroute, Sogea, Escota, Cegelec, Axians, Actemium, Autochim, Dumez, Viafrance, Saintrapt et Brice, Tunzini, Dodin Camenon Bernard, Thinet, GTIE, Adim, Fabre, GTM, Lola piscines, Hydroplus, Cofframat, Faceo, Géolis, Sol Environnement, Autoroutes du Sud de la France…
15 août 2011.
On campaign
On campaign against Vinci
Despite the current crisis, the capitalist system is expanding and searches to increase its power over our lives. Resourcefulness, the smallest scrap of autonomy, the smallest scrap of know-how, the last fragments of collective living are integrated into the « free-market » or made illegal. Capitalism adapts itself to all political contexts and can at times be ultra-violent and predatory or act as consultant and ecologically responsible, depending on its needs to maintain the profit margin of a few.
Amongst the tools at its diposition, the most effectivally used is the control of spaces. For a long time, the uprooting of populations has been a means of making them dependant on consumer society and submissive to the labour market. At the same time, the land on which they had survived is re-orientated to the logic of capital. Each space has to have an economic direction from the industrial zone to the fields of cereal, passing by the mountainous regions and their wood covered slopes. As each region become specialised, a network of high speed transport is imposed and the control of all the means of communication garuntees the coherence of the totality. Multiplication of large scale projects interconnect the centers of activity : high tension power links, high speed train lines, highways, ring roads, underground trains, boulevards, tunnels, power stations, hydro-electric dams, oil refineries, wind farms, shopping centers, sports stadiums and urbanization of the countryside.
To achieve such projects, the reciepe has already been found, the public private partnership (PPP), which allows the alliance of democratic legitimacy, total geographic control, public finance, state police enforcement, local government know-how and the unscrupulousness of the omnipresent multinationals. The former proposes to take charge of entire projects from the initial construction stage upto and including the commercial management thereafter. The multinationals such as Eiffage, Vinci and Bouygues share a monumental cake which is continuously renewed. Huge pharaonic projects serve as a shop window display for their image and trademark, increase shareholder confidence and market profit. But it is the mass of interventions on environment (urban development, district renovation, round about, commercial areas, video-surveillance…) which are their daily business. Under the pretext of services rendered to the community, these partners increase every day the colonisation of our lives. Everything is done so that nothing escapes them, so that daily, every gesture is made profitable and controlable.They anounce loud and clear without shame that « Eurovia develops your frame of life ».
In 2000, Vinci became the largest construction/consession group in the world afer having being sold by Vivendi to shareholders. In 2009, Vinci participated in over 240 000 building contracts in more than a hundred countries. With a growth of 5% in 2010, its turnover reached €33.4 billion and contracts awarded rose by 15%.
Vinci is one of the favourite collaborators of the public sector and also of the private sector. One project (ITER) is an international experiment in nuclear fusion located in Cadarache, south France, along with Areva, its partner on the uranium mines in Niger and elsewhere, despite large oppostion to this megalomanic absurdity, Vinci continues to construct the disaster…
The High Speed Train Line South Europe Atlantic is a project opposed and disputed in the regions affected. Numerous collectives and communities organised protests to say stop to these large destructive projects and to coordinate actions across Europe.
At Notre Dame des Landes in France, the project to build an international airport as part of the expansion of the metropolis Nantes/St. Nazaire has been opposed for over 40 years. Today, Vinci has been awarded the contract to build the first so-called eco-friendly airport. Vinci and its public partners intend to carry out the project in so-called respect of a democratic process : for example a public enquiry surrounded by a multitude of gendarmes and riot police. Faced with this hypocracy the land set aside for this project is occupied and the combat intensifies.
The highway which is being constructed by Vinci between Moscow and St.Petersburg is destroying amongst others the Khimki Forest, the last remaining forest near Moscow. Soaked in corruption, this project of urban expansion is imposed on the inhabitants and advances only because of police violence and repression against the opponents to the project. The resistance camp installed in the forest was targeted with violent attacks by facist militias. The beatings, torture, threats, criminal charges and murders are some of the means of repression put in place by the capital in order to defend its own interest under the pretext of public works.
A campaign against Vinci ?
Because the machine that dominates us is widespread and omnipresent, it appears difficult to imagine how to emancipate ourselves. One of the strategies available would be to converge forces against one of the cogs to shake the foundations of the whole. As grand actor of this world, Vinci is everywhere. If certain of its tentacles are made visible by a few projects, others continue in the shadows, relying on the isolation of and acceptation by individuals.
Creating solidarity between people fighting Vinci (employees, people displaced, irradiated, repressed opponents…) could permit local issues to be highlighted by identifying Vinci as public enemy and refine long term concrete strategies.
Postering, flyering, banners, tags, discussions, demonstrations, film screenings, actions, free toll roads, free car parks, blockades, occupations, slow downs, sabotage on works sites, are practices which could participate in overturning the existing balance of power. Many actions against Vinci have already taken place, let’s organise locally to intensify this campaign in a determined and enduring way.
Because it is on our resignation that they construct their business, let’s share our anger and go on the offensive to give strength.
To exchange information : stopvinci.noblogs.org
Vinci Concessions : car parks, highways, tunnels, bridges, undergrounds, trains, airports, public facilities (campuses, stadiums, hospitals…)
Vinci Constructions : nuclear power plants (80% of the facilities in Fance), hydraulic infrastructure (canals, dams…), waste management (incinerators, sewage treatment works…), oil and gas pipelines and storage facilities, prisons , offices, prestigious housing.
Vinci Energy : wind farms, photovoltaiques, transport of energy produced, communication technology and urban management (high frequency radio, C.C.T.V, street and public lighting)
Eurovia : road infrastructure, rail infrastructure, quarries.