Archives for mai, 2012
Les stratégies de Vinci pour se démarquer de ses concurents.
Sur le site Challenges, Alice Mérieux a publié un article un peu approfondie sur les statégie d’investissement de Vinci. Elle explique comment il jongle avec des contrats différents pour gagner sur le court, moyen et long terme. Si vous avez un peu de temps et si le sujet vous interesse, n’hésitez pas à aller lire l’article ici.
Légère baisse de sentiment de toute puissance chez les nucléocrates
D’après Zone Bourse, EDF à suspendu l’attribution d’un contrat de construction de centrale nucléaire à Hinkley Point en Angleterre.
Vinci en aurait bien profité pour se faire un peu de sous avec Balfour Beatty, son parenaire qui avait répondu à l’appel d’offre.
Les raisons évoquées par EDF sont la crainte que le gouvernement britanique ne soutienne pas le projet financièrement et les déclarations de Hollande qui sont légerement moins entousiastes que celles de son prédecesseur en matière de nucléaire.
Perpignan. Fraude massive au péage : 8 mois de sursis pour le routier
Vu sur le Midi Libre
Un routier roumain, sous-traitant de la société espagnole Giraud Iberica (filiale de Geodis), a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Perpignan à huit mois de prison avec sursis pour une fraude massive aux péages des Autoroutes du Sud de la France (ASF). Le camion, propriété de Giraud Iberica, a également été confisqué.
Les ASF (groupe Vinci Autoroutes) avaient déposé plainte le 7 mai suspectant les conducteurs de deux poids lourds immatriculés en Espagne « d’avoir commis 246 transactions frauduleuses entre le 3 janvier 2011 et le 6 mai 2012, pour un préjudice, pour ASF, de 10 878,30 € » selon une note communiquée à l’AFP.
L’un des camionneurs, âgé de 35 ans, a été arrêté en flagrant délit le 22 mai. Interpellé à la barrière de péage du Boulou (frontière espagnole), le chauffeur était en possession d’un ticket ne correspondant pas à la réalité du trajet effectué. Il était jugé vendredi en comparution immédiate.
Phénomène national
Selon Me Emmanuel Tricoire, avocat des ASF, « il s’agit d’une véritable organisation, impliquant une vingtaine de chauffeurs: ils s’échangent leurs tickets respectifs en se donnant rendez-vous à des aires d’autoroutes où les deux sens de circulation sont connectés », ce qui leur permet de réduire de façon colossale le coût de certains trajets.
Me Tricoire s’est réjoui en marge de l’audience de la confiscation du camion, cette disposition signifiant que le tribunal « ne croit pas à la bonne foi de l’entreprise, elle ne peut pas ne pas se rendre compte que les frais d’autoroute ne correspondent pas aux parcours réalisés ».
Le phénomène est national, d’après Vinci Autoroutes. Un jugement a déjà été rendu à Bordeaux le mois dernier, un autre est attendu à Bayonne et une autre société d’autoroute française (Paris-Rhin-Rhône) aurait également engagé des poursuites.
Narbonne : Grève le 3 mai aux ASF
La CGT des salariés des ASF communique :
Vinci conserve son triple A :
Austérité, Arrogance et pas d’Augmentation ! Dans la continuité de leur politique antisociale, la direction générale ASF et sa DRH nous imposent des augmentations salariales 2012 en dessous même de l’inflation réelle connue en 2011, qui au bas mot est de 2,5%, sachant que l’avenir immédiat nous réserve encore une dégradation du pouvoir d’achats pour laquelle nul ne peut dire à l’avance quelle en sera l’ampleur, si des urnes, ressort la continuité ou l’alternative habituelle.
Nous devrions nous contenter de quelques 1 à 2,05% d’augmentation générale et individuelles incluses pour avoir participé à dégager des bénéfices 2011 faramineux, pour le groupe VINCI de 1,9 milliard d’euros, dont 820 millions d’euros générés par les entreprises de VINCI Autoroutes (ASF, ESCOTA et Cofiroute).
Dans le même temps, ce sont les intéressements et participations qui sont également en baisse. C’est dire le niveau de considération qu’a l’entreprise pour ceux et celles qui créent pourtant ses richesses.
On voit désormais le développement quotidien des pressions exercées, de la répression en tout genre dans tous les domaines de notre environnement de travail. Pour arriver à leurs fins, nos Directions ont choisi : la voie de l’asservissement de tous les salariés, dans toutes les catégories et dans l’ensemble des services.
Cette politique déjà connue dans le monde du travail est humainement destructrice, elle ne sert que de sombres stratégies qui ont pour seul but :
L’assouvissement des ambitions narcissiques de nos dirigeants Et la cupidité des actionnaires du groupe VINCI.
Nous ne pouvons rester muets devant autant d’égoïsme et de mépris, il en va de notre reconnaissance de salariés créant la richesse de notre entreprise, de notre dignité, de notre santé et de notre avenir.
La CGT appelle les salariés des ASF à s’inscrire massivement dans la grève le jeudi 3 mai et à participer au rassemblement à 9h30 au siège des ASF à Narbonne.
Grève chez ASF
Vu sur Sud-Ouest
ASF : les réquisitions ne passent pas
Les 34 salariés des Autoroutes du Sud de la France poursuivent leur mouvement de grève et réfutent les réquisitions .
Face à face entre grévistes et direction, sous l’arbitrage des huissiers hier (Photo Jean-Daniel Chopin )
Cette équipe est chargée d’assurer la signalisation du chantier de goudronnage qui doit permettre le passage à trois voies de l’A 63 le 15 juin. Ces travaux, qui ont lieu de nuit, ne peuvent plus être exécutés et le chantier prend du retard.
Hier midi, la direction avait prévu de réquisitionner quatre salariés dans le cadre du « service minimum de sécurité ». Les salariés, appuyés par la CGT et la CFDT, ont fait valoir que, selon la convention d’entreprise en vigueur aux ASF, cette réquisition était illégale. Le tout s’est déroulé sous les yeux de deux huissiers, l’un mandaté par la direction, l’autre par les syndicats.
« Le dialogue n’est pas rompu. Nous rencontrerons à nouveau les partenaires vendredi matin » a fait savoir hier, le directeur régional d’exploitation Jean-Luc Pau, pour qui, ASF a toute latitude pour réquisitionner lorsqu’il est question de sécurité.
Efforts non récompensésParmi les griefs des grévistes, leur propre sécurité est invoquée. Le matériel vétuste ne convient plus pour protéger ceux qui travaillent dans des conditions périlleuses : l’équipe intervient sur la chaussée, au plus près du trafic routier. Depuis le début du grand chantier d’élargissement de l’autoroute, il y a trois ans, les grévistes disent avoir accepté des modifications d’horaires pour lequel ils n’ont jamais été récompensés. Les effectifs n’ont pas été revus, malgré une charge de travail plus importante, et aucune gratification financière n’est intervenue. Ils demandent une prime de 3 000 euros. « La direction a proposé 500 euros nets, ce qui fait 13,88 euros par mois. On nous dit que c’est impossible, mais le président de Vinci Autoroute, Pierre Coppey, vient de s’accorder 17 % d’augmentation cette année. »
- Anglet
Parking Vinci à Morlaix
D’après un article du télégrame
A Morlaix, comme dans beaucoup d’autres villes, c’est Vinci qui gère les parkings. Les parkings étaient gratuits l’année dernière, et puis la ville les a donné à Vinci. Ce dernier n’a eu qu’a installer une barrière aux entrées des parkings pour que les sous entrent dans la caisse. Il reverse une partie des bénef à la ville, comme ça tout le monde est content.
Sauf les riverains. Suite à une pétition qui a circulé pour demander à ce que la première demi-heure soit gratuite, Vinci a renoncé à faire payer les trentes première minutes sur un des parkings. Maigre victoire, qui n’est du qu’au fait que la mairie, généreuse donatrice des parkings publics, à renégocié avec Vinci pour satisfaire les commerçant.e.s
Soutien aux cinq inculpé-e-s anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Trouvé sur indymédia Nantes
Le rendu du procès, ou la date à laquel il sera disponible, ne semble pas publiée sur internet. Si vous avez l’info, n’hésitez pas à la donner en commentaire.
Pour plus d’infos et pour télécharger les tracts d’appel :
http://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/
Soutien aux 5 inculpé-e-s anti-aéroport de NDDL !
RASSEMBLEMENT le mercredi 16 mai à NANTES
Jour de leur procès !
12 h 00 : Départ:Place du Cirque à NANTES
Déambulation de soutien
14 h 00 : Rassemblement de soutien aux inculpé-e-s
devant le palais de justice de NANTES
Bouffe à prix libre, prises de paroles, autres festivités…
Soyons solidaires face à la répression !
Le comité de soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport
http://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/
contact : csia@riseup.net
Pour soutenir les inculpé-e-s, vous pouvez effectuer un don à cette adresse :
Comité de soutien aux inculpées
Le Gué
44220 Couëron
Rappel des faits (verso du tract) :
ILS VEULENT ÉCRASER LA LUTTE PAR LA RÉPRESSION !
Le 20 octobre en Loire-Atlantique, une cinquantaine d’opposant-e-s à l’aéroport de Notre-Dame –des-Landes manifestaient devant les locaux de Vinci à Couëron. Après avoir distribué des tracts et discuté avec les employé-e-s, du fumier a été déposé symboliquement sur le perron et des œufs ont été lancés contre la façade.
Ces manifestant-e-s voulaient dénoncer la destruction des terres agricoles, des fermes et des habitations, par le bétonnage d’un territoire de 2000 hectares et dénoncer Vinci, principal bénéficiaire de ce projet insensé.
A la suite d’une plainte de Vinci, 7 personnes ont été arrêtées à Couëron et Chauvé (Loire-Atlantique).
Alors qu’une simple convocation aurait suffi pour les interroger, ce sont plus de 15 véhicules de gendarmerie et de police qui débarquent sur les lieux, prêts à défoncer portes et fenêtres. Au cours des interrogatoires, 2 jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous vêtements sous prétexte d’identification de tatouages. Sur les terres occupées par les opposant-e-s à l’aéroport de Notre-dame-des –Landes, 27 véhicules et un hélicoptère sont venus en force pour rechercher d’autres participants à l’action.
En fin de journée, 5 paysan-ne-s sont inculpé-e-s de « dégradations commises en réunion » et de « refus de prélèvements d’ADN ».
Vinci, multinationale au chiffre d’affaires de 37 milliards d’euros en 2011, évalue les soi-disant dégâts sur sa façade à 40 000 euros environ, estimation purement fantaisiste !
La date du procès est fixée au 16 Mai 2012, à 14h.
On constate qu’il y a volonté de saper la mobilisation paysanne et d’intimider les militant-e-s, qui se sont engagé-e-s dans cette lutte, par une répression systématique et violente.
Cette rafle du 1er décembre n’est que la poursuite d’un acharnement policier contre les opposant-e-s à l’aéroport. D’autres procès sont à venir : pour l’occupation du square Mercoeur à Nantes, l’action contre la caravane du PS, etc.
Et souvenons-nous du dispositif policier du 24 mars à Nantes, lors de la manifestation contre le projet d’aéroport de NDDL : 1500 forces de l’ordre, 2 canons à eau, 1 hélicoptère, une cinquantaine d’agents de la BAC…. Dispositif qui visait clairement à effrayer les manifestant-e-s et à casser la mobilisation.
La lutte contre l’aéroport n’est qu’un exemple, la répression frappe partout dans l’hexagone : les Conti à Clairoix, les anti-nucléaires à Valognes, les sans-papiers à Calais et à Paris, les faucheurs d’OGM à Colmar.
Alors que Vinci et ses consoeurs multinationales ne cessent d’accumuler les profits, avec l’aide des politiciens qui imposent l’austérité et leur désastreuse politique d’aménagement du territoire ; la police et la justice intimident et cherchent à casser toute tentative de protestation, de refus ou de résistance.
Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport !
Soyons présent-e-s au procès du 16 Mai !
Le comité de soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport.
Communiqué du comité de soutien aux inculpé-e-s du 1er décembre
Le premier décembre 2011, 6 personnes ont été arrêtées chez elles de bon matin pour avoir participé à une action au siège de Vinci à Couëron (à côté de Nantes). Le texte suivant, trouvé sur ce site, a été lu sur place le 15/12/11 lors d’un rassemblement de soutien aux inculpé-e-s.
Face à la métropolisation du territoire entre Nantes et Saint-Nazaire, et alors que le schéma de cohérence territoriale prévoit l’urbanisation de tous les alentours des bourgs en transformant des terres agricoles en terrain constructible, nous tenons à affirmer notre désaccord avec cette politique.
Tandis qu’un projet d’aménagement du teritoire au simple niveau de la communauté de communes d’erdres et gesvres (territoire où s’implanterait l’aéroport de NDDL) prévoit l’artificialisation de plus de 15000 ha de terres agricoles en 50 ans. Et ce sur les 35 000 ha de terres agricoles que comptent actuellement la CCEG !*
Nous vous laissons effectuer la recherche du nombre de terres agricoles qui disparaitront sur tout le 44 d’ici 50 ans, grâce à leur projets mégalos de dévellopement économique.
Les enquêtes publiques et autre forme de démocratie participative nous apparaissent comme étant une véritable hypocrisie. Sous prétexte de consultation de la population, les autorités tentent de nous faire avaler des décisions d’aménagement du territoire déjà arrêtés, et qui ne sont ensuite modifiés que pour mieux les esthétiser.
C’est, entre autre, pour ces raisons que nous avons décidé de nous rendre au siège de Vinci le 20 octobre en manifestation. Du fumier et des oeufs de peinture ont alors été lancés sur la facade de Vinci, afin de dénoncer ce cynisme de la consultation citoyenne qui cache une véritable recherche de prestige et de profit . Une occupation militante du siège de cette multinationale a aussi été effectué pour distribuer des tracts aux employé-e-s de cette dernière, et discuter avec les employé-e-s de leur participation directe/indirecte à ces projets destructeurs.
Suite à une plainte de Vinci concernant cette manifestation, 6 opposants-es ont été raflés et placés en garde à vue le Jeudi 1er Décembre à partir de 6h du matin. La plainte concerne la dégradation extérieure du local devant lequel nous nous trouvons. Le simple jet d’œufs de peinture et de fumier sur les vitres aurait ainsi irrité cette multinationale aux mains sales (pléonasme?).
Rappelons tout de même, que Vinci, qui se place en victime, est leader mondial de la construction, et que leur chiffre d’affaires s’élève à 34,8 milliards d’euros en 2010.
De plus, Vinci occasionne des dégâts considérablessur l’environnement, sur la santé de ses ouvrier-ères, sur la vie de nos campagnes par le bétonnage à grande échelle… et cela ne devrait pas nous irriter ?
Combien coûte la misère qui en découle ? A combien chiffrent-ils les vies sacrifiées d’opposants-es à leurs projets mégalos que ce soit en Russie contre le projet d’autoroute à Khimki ou encore au Niger contre les mines d’uranium.
Les autorités publiques ont choisi de défendre les intérêts de Vinci en déployant des moyens qui s’apparentent à un véritable terrorisme d’état; comme le prouve l’ampleur de cette opération de répression, ainsi que les multiples arrestations en série qui se déroulent dans le 44 depuis quelques mois.
Alors qu’une simple convocation suffisait pour interroger les personnes arrêtées, ce ne sont pas moins que 43 véhicules de police et de gendarmerie qui ont été mobilisé (2 cars, des fourgons, des voitures de la BAC et un hélicoptère). La brigade d’intervention de Nantes était prête à défoncer au bélier la porte d’une famille pour arrêter le fils de 22 ans, ou casser un carreau pour entrer en force chez des militants ayant une implication politique publique de longue date.
Au cours des interrogatoires deux jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous-vêtements sous prétexte d’identification de tatouages (!), et certaines personnes arrêtés ont été poursuivi pour refus de prélèvement d’ADN. Prélèvement qui sert avant tout à ficher toute personne contestant la politique des autorités.
Pour une simple action de barbouillage de fenêtres, les inculpé-es ont reçu la menace d’effectuer de la détention préventive jusqu’à la date du procès, le 13 Février 2012, s’ils ne reconnaissaient pas les faits. Cette méthode d’intimidation et d’extorsion d’aveux n’a rien à envier aux régimes autoritaires.
Enfin, pourquoi n’avoir arrêté que des paysan-ne-s, alors que les participant-e-s venaient de toute l’agglomération nantaise et de ses environs. Les autorités chercheraient-elles à saper le possible appui logistique, politique et humain des paysan-ne-s à cette lutte ?
Nous, militant-e-s du comité de soutien aux personnes inculpé-e-s, avons donc décidé de dénoncer publiquement cette arrestation et la gravité des accusations, en retournant sur ces lieux et en vous y invitant.
Par ce rassemblement, nous souhaitons aussi montrer à Vinci et aux autorités locales que nous n’acceptons pas leur tactique d’intimidation !
De plus, nous, comité de soutien aux personnes arrêtées le 1er décembre, sommes conscients que cette rafle, ainsi que les prochains procès visant d’autres opposants et opposantes à l’aéroport, ne font qu’illustrer localement une politique répressive hexagonale:
・procès à Paris début janvier de six personnes solidaires des sans-papier
・procès de six antinucléaires à Cherbourg pour la tentative d’arrêt du train Castor le 23 nov.
・violences policières à Nantes contre l’ouverture d’une Maison des Chômeurs le 19 nov.
・garde à vue de 47 personnes et inculpation de X personnes à Poitiers le 23 nov.
Alors que les mesures d’austérité annoncées ces dernières semaines promettent une vie de plus en plus dure aux pauvres, la police et la justice servent à intimider et casser toute tentative collective de protestation, de refus et de résistance. Cette police et cette justice de classe imposent la tolérance zéro aux réfractaires, alors que les riches et les puissants mènent la société à l’impasse.
Nous ne cesserons de dénoncer la collusion entre les intérêts privés et politiciens, et ce au détriment de l’intérêt collectif ! Nous continuerons à lutter contre le bétonnage des terres agricoles, la destruction de nos espaces de vies, l’urbanisation à outrance et contre le projet d’aéroport de NDDL.
Ne les laissons plus décider de nos vies! Vinci, autres multinationales et les décideurs mégalos doivent sans cesse entendre parler de nous ! Il n’est jamais trop tard pour entrer en résistance !
Le comité de soutien aux inculpé-e-s du 1er décembre, ce 15/12/2011.
Selon que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
D’après une dépèche AFP
Puisqu’il faut bien mettre un peu de beurre dans les épinards, l’ancien PDG de Vinci, Antoine Zacharia a eu la bonne idée de s’augmenter juste avant de prendre sa retraite. De 2,9 millions d’euros en 2003, il est passé à 3,3 millions en 2004, puis 4,2 millions en 2005. Cette modeste augmentation lui a surtout permis de toucher 12,8 millions d’euro d’indémnités de départ et 2,1 millions chaque année sur sa retraite complémentaire annuelle.
Le tribunal n’ayant pas l’habitude de condamner les braves citoyens qui s’enrichissent honnêtement en exploitant les travailleuses et travailleurs, il a d’abord été relaxé par le tribunal de Nanterre. Devant la cour d’appel de Versailles, il a été une nouvelle fois relaxé des faits d’abus de bien sociaux, mais il a tout de même été condamné à payer la somme exorbitante de … 375 000 € pour abus de pouvoir parce qu’il avait viré trois personnes qui s’opposaient à son augmentation de salaire.
Révolté de devoir rendre des comptes et sur-confiant dans la justice de classe, sensée être du côté des riches, monsieur Zacharia se pourvoi en cassation. Mais bon, la justice ne peut pas toujours donner raison aux patrons parce que sinon, ça finirait par se voir. Dans un arrêt de mercredi 16 mai, la cour a été obligée de rejeter le pourvoi et de maintenir la condamnation de 375 000 euro.
On espère que Zacharia a compris que quand on vole des dizaines de millions d’euro en licenciant les gens qui s’y opposent, ça a des conséquences.
Peut etre un bon bouquin sur le BTP
Chantier interdit au public
Enquête parmi les travailleurs du bâtiment
Nicolas JOUNIN
Le secteur de la construction a souvent défrayé la chronique, mais derrière les éclats des réalisations grandioses, des « affaires » judiciaires, des faits divers tragiques, le quotidien du travail des chantiers demeure obscur. C’est ce quotidien qu’explore ce livre. L’auteur, qui s’est immergé durant une année dans le monde du béton armé parisien, en tant qu’ouvrier, retrace ici l’itinéraire de son enquête. Au fil des expériences et des rencontres, il expose les conditions d’emploi et de travail liées au recours croissant à la sous-traitance et à l’intérim : division des collectifs ouvriers, infériorisation et culpabilisation des sous-traitants et des in-térimaires, pratiques illégales d’employeurs, contradictions pesant sur la sécurité au travail, recours massif à une main-d’œuvre étrangère fragilisée et parfois sans papiers, racisme et discriminations…
L’enquête ébranle au passage certaines idées reçues : beaucoup de précaires ne sont pas instables ; les sans-papiers ne travaillent pas forcément au noir ; les règles de sécurité ne protègent pas toujours les ouvriers… Elle témoigne également des résistances des travailleurs concernés. S’ils s’affrontent rarement à leurs employeurs, ils entretiennent en revanche une révolte souterraine qui peut menacer à l’occasion les constructions et contraindre les employeurs à mettre en œuvre des aménagements. L’implication physique de l’auteur dans son enquête permet une restitution fine des situations rencontrées et offre une immersion impressionnante dans cet univers méconnu du bâtiment.