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[Poitiers] Relaxe pour les cinq du squat contre Vinci
Occupation contre Vinci : relaxe pour les 5 !
Après la tentative de squat contre Vinci, cinq personnes étaient passées en procès le 8 décembre 2011 au TGI de Poitiers, suite à une plainte de la mairie PS.
La grosse baudruche merdiatico-policière s’était piteusement dégonflée et les plaidoiries des avocat-e-s, bruyamment applaudies. Au grand dam du président du tribunal, qui a d’ailleurs demandé aujourd’hui à ce que le « fan-club » ne réitère pas ses démonstrations d’enthousiasme.
Le verdict a donc été rendu aujourd’hui : RELAXE pour les cinq ! L’une d’entre elles prend quand même 100 € d’amende, pour avoir donné une fausse identité aux flics lors de la gardav’.
Vinci hors de nos vies !
Juanito, groupe Pavillon Noir (FA 86), 12 janvier 2011.
Pour un récit de cette action c’est ici.
Péage gratuit à la Brillane (04)
Communiqué d’une action de péage gratuit à la Brillane, dans les Alpes de Haute Provence, contre la multinationale Vinci et le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes :
Ce samedi 17 mars autour de 14h15, une quinzaine de personnes se sont rassemblées aux 4 stations de péage de la ville de la Brillane (04) afin d’effectuer une action de « péages gratuits » pour soutenir et se solidariser avec les personnes luttant, à la ZAD (Zone À Défendre) et ailleurs, contre le projet de construction de l’aéroport international de Notre-Dame des Landes, proche de Nantes.
Après que les caméras de vidéo-surveillance ainsi que les barrières de péages aient été momentanément mises en veille, il a été permis durant une heure, par libre choix, aux automobilistes de s’affranchir — ou pas — d’enrichir Vinci ; et de s’informer, par la voie oral, des tracts et banderoles, sur le projet d’aéroport. Ce fut aussi l’occasion de dénoncer les différents projets et agissements de la multinationale Vinci (premier groupe mondial de construction-concession) spéculateur, entre autre, sur une grande partie du réseau autoroutier français et investisseur dans la fusion nucléaire d’ITER.
Les automobilistes, pro ou anti-projet, étaient pour une bonne partie réceptifs à l’action et l’information. Des réactions très diverses… Certains se targuant d’un « C’est pour quand le prochain passage gratuit ? », « On vous soutient, on est avec vous » ; et d’autre d’un « Ca serait pratique un aéroport près d’ici, c’est rapide et efficace en Corse… profiter du paysage c’est bon pour ceux qui ne travaillent pas ou ceux qui touchent le RSA ! ».
Pendant ce temps d’action, nous avons été informé que Vinci venait de licencier 800 employés par une trop « habituelle » restructuration économique. Les quelques euros, net d’impôt, glanés par les caisses de solidarité aux péages, ne recréeront pas d’emplois mais serviront néanmoins aux occupants la ZAD et aux opposantes à la construction de l’aéroport à Notre-Dame des Landes.
La première patrouille de gendarmerie n’aura mis seulement que quelques minutes à intervenir sur les lieux à une vitesse de décollage aérien, frôlant certainement les 120 km. Les gendarmes sortirent main à l’arme, prêt à dégainer au besoin, croyant intervenir sur une action de braquage des caissettes automatiques de l’autoroute. Une seconde patrouille, ainsi que deux véhicules de l’aménagement autoroutier de Vinci arriveront par la suite, ce qui ne nous empêchera aucunement de mener, sous la forme et le temps voulu, l’action à son terme.
Ainsi, aucune arrestation ni violence n’a eu lieu, fait assez rare dans ces durs temps de répression hexagonale. Ceci peut-être dû, selon les dires d’un gendarme, à une impossibilité de ne pouvoir joindre des policiers plus haut-placés pour prendre une potentielle décision d’intervention — dur dur les forces publiques en plein week-end !
Nous tenons à réaffirmer notre solidarité aux personnes luttant contre la construction de cet aéroport et que nous continuerons à lutter contre Vinci et ses projets à visées d’économie mortifère, à Nantes, comme ailleurs.
Nous appelons enfin aux personnes le désirant et le pouvant de se rendre à la manifestation en faveur de l’arrêt du projet d’aéroport le samedi 24 mars à Nantes ainsi que de continuer des actions décentralisées.
Des Vinciophobes de la Brillane
Sitiographie : http://zad.nadir.org http://stopvinci.noblogs.org/
Texte du flyer distribué lors de l’action :
« L’autoroute que vous venez d’emprunter est gérée par le groupe VINCI, un des leaders mondiaux des travaux publics et de l’aménagement de l’espace.
Parmi toutes les nuisances occasionnées par ce groupe, le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au Nord-Ouest de Nantes, est fortement contesté, depuis longtemps, par une partie des habitants de cette région de bocages (2000 hectares de terres agricoles), ainsi que par diverses associations écologistes, partis politiques ou syndicats. Ce projet de destruction d’un site naturel exceptionnel financé par les ressources publiques est cependant soutenu entre autres par J.M. Ayrault, maire de Nantes, membre du P.S. Une des raisons évoquées pour mener à bien cette ultime bétonnage de la nature est le soit-disant nécessaire « désengorgement » d’un premier aéroport, situé au sud de Nantes, ce qui est mensonger car cet aéroport est en partie sous-exploité. La spécialité de Vinci est de spéculer sur nos déplacements sur le territoire. Leurs méthodes : expulser les gens des quartiers et des campagnes afin de bétonner et aseptiser nos espaces et nos vies, ainsi ils nous vendent le mythe du progrès.
Vinci voit ce type de projet comme une vitrine pour son image de marque, ses actionnaires et ses profits boursiers. Mais leur but propre est de concrétiser les projets de l’Etat de quadrillage et de contrôle de la société via la maitrise de l’espace, de nos espaces.
L’action qui est menée aujourd’hui rejoint de nombreuses autres actions menées durant ce week-end pour signifier aux groupes capitalistes, et aux politiciens qui les soutiennent, qu’il n’est pas question de les laisser prospérer davantage, mais plutôt de les mettre hors d’état de nuire. »
Fresque humaine contre Vinci
Le dimanche 10 juillet 2011, au cours du traditionnel pique nique que l’acipa* organise chaque année contre l’aéroport, une fresque humaine a rassemblée quelques 4500 personnes pour former le message : Vinci dégage !
A cette occasion, le journal Ouest France avait écrit l’article suivant :
Il n’est pas loin de midi, dimanche. L’avion géant s’efface du pré, chassé du paysage par quelques milliers de voix qui scandent « Vinci dégage ! » Combien dans la fresque humaine et animée de Vigneux-de-Bretagne ? Se basant sur le nombre de voitures dans les parkings, les opposants au projet d’aéroport annoncent 4 500 personnes à ce moment-là.
La veille, ils en comptaient 5 000 (et les gendarmes 3500) quand sont arrivés Nicolas Hulot et Eva Joly. C’était à l’heure du meeting politique, en présence des leaders nationaux de la gauche non socialiste (lire dimanche Ouest-France). Peu importe les estimations. Le succès de la mobilisation est incontestable. « C’est une réussite, par l’affluence, par l’écho, par la qualité des intervenants et par la curiosité dont ont fait preuve les participants. Nous sortons renforcés et optimistes », estime Julien Durand, porte-parole de la coordination.
« Il s’est passé quelque chose. Le visage de cette lutte est en train de changer. Notre-Dame-des-Landes devient une cause nationale », analyse José Bové, resté tout le week-end auprès des paysans du secteur, qu’il connaît bien. Beaucoup des marcheurs du Larzac, en 1973, sont partis de Loire-Atlantique, avec le leader paysan Bernard Lambert. « Aujourd’hui, en n’acceptant pas que l’on décide à votre place, en refusant le bétonnage au seul profit de la multinationale Vinci, c’est vous qui reprenez le flambeau », lance-t-il, dimanche après-midi, à la foule, appelant au renforcement de la mobilisation. « L’heure est venue de marcher sur Paris. C’est là qu’il faudra arracher la décision. Les paysans du Larzac seront à vos côtés. »
Le grand méchant loup
Les opposants vont avant tout tenter de ralentir l’acquisition des terres par Vinci, voire bloquer celles dont le groupe, retenu pour construire l’aéroport, aura besoin pour les mesures compensatoires environnementales. Et puis maintenir la pression politique sur les dirigeants socialistes. « Ce dossier est une épine dans le pied du PS. Tout est ouvert », dit, José Bové. le député européen affirme en discuter avec les responsables socialistes dans le cadre de la préparation de la présidentielle.
Dans son analyse, l’arrivée du grand méchant loup Vinci en première ligne est plutôt un facteur favorable. « On sait maintenant à qui profite le projet d’aéroport », rigole le moustachu. D’autant qu’avec le témoignage d’une militante russe, en lutte contre un projet d’autoroute Vinci à Moscou, l’image du géant français du BTP sort lessivée du week-end.
Pour autant, les semaines à venir ne s’annoncent pas faciles, a conclu Julien Durand, devant les militants : « Mais notre combat devra s’inscrire dans la non-violence, même s’il ne faut pas avoir peur de franchir la ligne de la pseudo-légalité. »
Marc LE DUC.
Acipa : Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes
Tract de solidarité avec les inculpé-e-s anti-aéroport du 1/12! Soyons présent-e-s le 13/02 (procès)
Article tiré d’indymedia Nantes, le 20 janvier 2012
ILS VEULENT ÉCRASER LA LUTTE PAR LA RÉPRESSION
Le 20 octobre en Loire-Atlantique, une cinquantaine d’opposant.e.s à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes manifestaient devant les locaux de Vinci à Couëron. Après avoir distribué des tracts et tenté de discuter avec les employé.e.s, du fumier a été déversé sur le perron et des œufs remplis de peinture lancés contre la façade.
Ils-elles voulaient dénoncer la destruction des terres agricoles et des habitations, au détriment de l’intérêt collectif, et interpeller Vinci, principal bénéficiaire de ce projet insensé.
A la suite d’une plainte de Vinci, 7 personnes ont été arrêtées à Couëron et Chauvé (Loire-Atlantique).
Alors qu’une simple convocation aurait suffi pour les interroger, ce sont plus de 15 véhicules de gendarmerie et de police qui débarquent sur les lieux, prêts à défoncer portes et fenêtres.
Au cours des interrogatoires, 2 jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous-vêtements sous prétexte d’identification de tatouages. Sur les terres occupées par les opposant-e-s à l’aéroport de Notre-dame-des-Landes, 27 véhicules et un hélicoptère sont venus en force pour rechercher d’autres participant-e-s à l’action.
En fin de journée, 5 paysan-ne-s sont inculpé-e-s de « dégradations commises en réunion » et de « refus de prélèvements d’ADN ». La date du procès est fixée au 13 février 2012.
On constate qu’il y a une volonté de saper la mobilisation paysanne et d’intimider les militant-e-s qui se sont engagé-e-s dans cette lutte.
Cette rafle du 1er décembre n’est que la poursuite d’un acharnement policier contre les opposant-e-s à l’aéroport. D’autres procès sont à venir : pour l’occupation du square Mercoeur à Nantes, le départ de la tracto-vélo et l’action contre la caravane du PS, etc.
La lutte contre l’aéroport n’est qu’un exemple, la répression frappe partout dans l’hexagone : les Conti à Clairoix, les anti-nucléaires à Valognes, les sans-papiers à Calais et à Paris, les faucheurs d’OGM à Colmar.
Alors que les multinationales ne cessent d’accumuler les profits, avec l’aide des politicien-ne-s qui imposent l’austérité et leur désastreuse politique d’aménagement du territoire, la police et la justice intimident et cherchent à casser toute tentative de protestation, de refus ou de résistance.
Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport !
Soyons présent-e-s au procès du 13 février !
Le procès pouvant être reporté, tenez-vous au courant sur le blog : http://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/
contact : csia@riseup.net
Le comité de soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport
Action péage sur l’autoroute Paris-Angers
Article tiré d’indymedia Nantes, le 14 décembre 2011
Récit d’une action péage contre Vinci.
Le 4 décembre 2011, une action péage à prix libre a eu lieu, en soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes. Elle s’inscrit dans le cadre de la campagne contre Vinci, futur concessionaire del’aéroport, et qui possède, entres autres, 4500 km d’autoroutes sur le territoire français.
Ce jour là, nous fûmes confrontés à la répression policière comme c’est rarement le cas dans ce genre d’actions. Un « cow-boy fringuant de la gendarmerie d’Angers descendit de sa belle C4, agitant en l’air sa matraque télescopique. Face à son comportement menaçant et irresponsable, il fallut écourter l’opération contre Vinci. Nous avons préféré partir plutôt que de répondre à ces provocations étant donné que son collègue n’attendait que ça, jouant avec son apareil photo.
L’Etat dépolyant son arsenal répressif pour protèger Vinci (fichages, arrestations massives, provocations et indimidations policières, procès en cascade…) croit pouvoir nous décourager. Aucontraire, il ne fait qu’accroitre notre détermination et notre rage. Cette action n’est ni la première, ni la dernière ! Partout, amplifions la campagne contre Vinci !
Le monde merveilleux de Vinci
Vinci ne recule devant rien, et est prêt à tout pour se donner une image sociale et écologique. En voici la preuve, ça vient d’un article de 20 minutes :
Des légumes bio le long de l’autoroute A19
Le Jardin de la Voie romaine, à but de réinsertion sociale, est implanté le long de l’autoroute A19. Jardin de la Voie romaine
INITIATIVE – Dans le Loiret, un jardin d’insertion cultive des légumes bio pour les revendre sur une aire de repos…
«Nous faisons tout pour qu’ils s’en aillent». Julie Mandresilahatra, directrice de l’association Le jardin de la Voie romaine, est pressée de se débarrasser de ses douze salariés, mais cela part d’une bonne intention: ils sont tous en réinsertion professionnelle dans le potager installé le long de l’A19, près de Beaune-la-Rolande (Loiret). Ouvert en octobre 2010 sous l’impulsion de Vinci, le constructeur de l’autoroute, le jardin a commencé à produire des légumes bio et continue son développement grâce à une bourse accordée début janvier par la Fondation pour la nature et l’homme (FNH, ex Fondation Nicolas Hulot).
Savoir-être plutôt que savoir-faire
Plutôt que de laisser un terrain inutilisé le long de l’A19, et pour «verdir» cette nouvelle voie, le groupe Vinci a imaginé un projet à visée sociale et environnementale et s’est rapproché pour cela du réseau Cocagne, qui compte déjà une centaine de jardins d’insertion. Aujourd’hui, douze travailleurs en réinsertion et quatre salariés permanents font pousser le long de l’autoroute des choux, carottes, pommes de terre… «Ils nous envoient des candidatures spontanées ou nous sont envoyés par les partenaires locaux comme les communes ou les assistantes sociales, etc. Nous ne prenons que des bénéficiaires du RSA, des jeunes sans qualification ou des travailleurs handicapés, explique Julie Mandresilahatra. Il faut qu’ils soient motivés par le travail de maraîchage, mais surtout par la perspective de construire un projet professionnel.»
En moyenne, les travailleurs en réinsertion restent un an dans les jardins, où ils apprennent plutôt des «savoir-être» que des «savoir-faire»: arriver à l’heure, travailler en équipe, respecter des consignes… Payés au Smic sur la base de 24 heures de travail par semaine, avec des contrats de six mois renouvelables, ils bénéficient de formations et d’ateliers pour repartir du bon pied dans le monde du travail, mais pas forcément dans l’agriculture: «En moyenne, 5% des gens qui passent dans les jardins continuent dans le milieu agricole», précise Julie Mandresilahatra. Vinci, qui a laissé son indépendance au projet, participe indirectement à la mission du jardin via un «mécénat de compétences» pour aider la direction de l’association ou faire passer des entretiens d’embauche fictifs aux jardiniers.
Un pique-nique bio cet été?
Les paniers de légumes sont vendus directement au jardin et dans deux magasins de Pithiviers. Mais du bio le long d’une autoroute, ce n’est pas un peu fumeux? «Il n’y a pas de législation qui interdise de faire du bio le long d’une voie de circulation, répond Julie Mandresilahatra, rodée à la question. D’autre part, nous sommes certifiés par Ecocert qui est chargé de contrôler le respect du cahier des charges bio. Enfin, l’A19 n’est pas très fréquentée et les pollutions par l’air ou par les eaux qui ruissellent de la route sont très limitées.»
Bientôt, l’aire d’autoroute voisine pourrait accueillir la vente de paniers ou introduire les légumes bio dans les cuisines du restaurant routier. «Nous pensons vendre les légumes pendant l’été, plutôt ceux qui se mangent facilement avec un pique-nique», espère la directrice. Du côté de la FNH, c’est la mise en relation d’une grande diversité d’acteurs (groupe Vinci, réseau Cocagne, partenaires sociaux, gestionnaires et usagers de l’aire d’autoroute…) qui a séduit le jury des bourses: «C’est une initiative qui a un résultat tangible et qui peut être dupliquée ailleurs», explique Patrice Raveneau, chargé de projets à la FNH. La fondation accorde chaque année plusieurs bourses allant de 1.000 à 5.000 euros. Celle attribuée au Jardin de la Voie romaine servira à financer le matériel agricole et à mettre en place des animations de sensibilisation à l’environnement pour les usagers de l’aire d’autoroute.
Mobilisation contre un projet de contournement de Stasbourg, un projet signé Vinci.
Article tiré de 20 minutes
La création du GCO va nécessiter la réquisition de 300 hectares de terres agricoles, déplorent ses adversaires. Archives G. Varela / 20 Minutes
Projet Le ministère des Transports a désigné le gestionnaire du futur contournement autoroutier
Les opposants au Grand contournement ouest (GCO) refusent de baisser les bras. Le ministère des Transports a pourtant indiqué, vendredi, avoir retenu un conglomérat piloté par Vinci comme « seul concessionnaire pressenti » pour la réalisation de cette portion à péage entre l’A 4 (Vendenheim) et l’A 35-A 352 (Duttlenheim). La décision « permet d’engager la mise au point du contrat définitif pour une mise en service de l’autoroute à l’été 2016 ».
Présidentielle et Europe
Dans les cartons depuis les années 1970, le GCO désengorgera l’A 35 aux portes de Strasbourg, avancent ses promoteurs. Problème, selon des études, sur les 160 000 voitures et camions qui l’empruntent chaque jour, « seuls 5 à 6 % du flux sera transféré vers le GCO, pointe Alain Jund d’Europe-écologie. Le projet coûtera 400 millions d’euros à Vinci et 5 millions aux collectivités. Compte tenu de l’état des finances publiques, la dépense n’est pas raisonnable. Nous demandons un moratoire », un débat dont les conclusions seront rendues après la présidentielle. « Nous allons interpeller tous les candidats », précise Dany Karcher, le maire de Kolbsheim et animateur du collectif GCO, non merci. « Si un décret d’application est voté avant l’élection, ce sera difficile d’empêcher le GCO. Mais, si la décision est prise après le scrutin et que l’alternance politique l’emporte, tout est possible, estime Luc Huber d’Alsace nature. Les Verts ont déjà dit qu’ils abandonneraient le projet. Le maire, Roland Ries, et le président de la CUS, Jacques Bigot, étant contre, on peut penser que le PS le fera aussi. »
Autre levier à actionner : « la Commission européenne », explique Luc Huber. L’an passé, le collectif GCO, non merci avait saisi sa commission des pétitions en pointant une menace du contournement sur le hamster d’Alsace, espèce en voie de disparition. « L’État va devoir s’expliquer, mais la décision européenne n’aura pas de valeur suspensive sur le dossier, déplore Luc Huber. Elle nous permettra en tout cas de retarder le lancement du chantier » prévu pour 2013-2014. D’ici là, précise le militant, le recours « à des moyens juridiques n’est pas à exclure ». Il va étudier, entre autres, la conformité du projet avec la loi sur l’eau et les milieux aquatiques.
Solidarité avec les inculpées de Poitiers
« Poitiers, Nantes, à bas leurs nécropoles »
Le 5 novembre à Poitiers, une maison est occupée pour lutter contre VInci et l’aménagement du « coeur d’agglo ».Cinq personnes sont ciblées parmi une cinquantaine arrêtées, et passent en procès aujourd’hui, après un mois de contrôle judiciaire.
En soutien, des banderoles ont été posées sur les ponts du périph de Nantes:
« Solidarité avec les inculpées de Poitiers »
« Poitiers, Nantes, à bas leurs nécropoles »
« Vinci dégage, résistance et sabotage »
« En Russie Vinci assassine »
« Au Niger, à Nantes… et partout Vinci détruit nos vies »
« Crève Vinci, PS et leur monde »
« stopvinci.noblogs.org »
La répression des luttes ne nous surprend pas, elle est l’arme de l’Etat: isoler quelques individus pour affaiblir des résistances collectives. Face à cela, au contraire, nous créons et renforçons des liens avec celleux qui s’opposent à ce monde de merde.
A Nantes jeudi dernier, comme à Toulouse le 15 novembre, les mercenaires de l’Etat sont venus en force arrêter des gens chex elleux, certaines sont enfermées depuis, d’autres attendent leur procès.
Que ce soit contre la PJJ qui gère les Etablissements Pénitentiaires pour Mineurs, ou contre VInci qui en construit (entre autres merdes), nous sommes et serons solidaires!
Le cancer d’un ouvrier du bitume reconnu comme maladie professionnelle
Source : le monde Le 06/12/2011
Des médecins experts sollicités par la cour d’appel de Lyon ont estimé que le cancer d’un ouvrier d’Eurovia, entreprise du groupe Vinci, pourrait être lié au bitume, et avait donc une origine professionnelle. L’homme est décédé en 2008 à l’âge de 56 ans.
La chambre sociale de la cour d’appel de Lyon, chargée de trancher sur une éventuelle « faute inexcusable » de l’entreprise de travaux publics, pourra suivre ou non cet avis rendu par le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP) de Dijon, lors de l’examen du dossier en mars.
Le CRRMP « établit l’origine professionnelle de la maladie (…) directement causée par le travail habituel », peut-on lire dans ce document. En cause, l’exposition de l’ouvrier « aux facteurs de risques » que constituent les « goudrons issus de produits houillés » et les « huiles minérales servant d’agent fluxant des bitumes », qui sont donc « incriminés dans l’apparition » du cancer de la peau. Les « UV générés par le rayonnement solaire du fait de ses activités en extérieur » sont égalemnt mentionnés.
EUROVIA RÉFUTE TOUT LIEN BITUME-CANCER
En mai 2010, le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) de Bourg-en-Bresse avait, pour la première fois en France, fait le lien entre le cancer de la peau de José-Francisco Serrano Andrade et les fumées toxiques du bitume, et reconnu la faute inexcusable d’Eurovia. L’entreprise, elle, réfute tout lien entre bitume et cancers, et avait fait appel.
Selon Me Franck Dremaux, qui défend l’entreprise, l’avis du comité « conforte nos hypothèses » en « ne retenant pas de risque lié au bitume mais le risque des UV ».
« M. Andrade n’a pas été exposé aux huiles ou aux goudrons » (provenant du charbon alors que le bitume est issu du pétrole), assure l’avocat. Selon lui, le débat portera donc sur les mesures de protection mises en place par Eurovia par rapport aux rayonnements solaires.
Vinci et le nucléaire : de vrais atomes crochus !
Vinci, pilier du nucléaire
Le nucléaire ne se développe pas pour répondre à nos besoins. Il ne progresse pas non plus à cause de quelques « irresponsables » qui oublient d’éteindre la veilleuse de la télé. Au contraire, il provient d’un véritable système organisé où les plus grands acteurs sont aussi les principaux, voire uniques, bénéficiaires. Parmi ceux-ci, Areva et EDF sont les plus médiatisés, mais on oublie trop souvent que d’autres ont des responsabilités tout aussi importantes. Vinci est le partenaire incontournable d’Areva. Depuis le début du nucléaire français, dans les années 40, Vinci a permis sa réalisation (83 % du parc nucléaire français) et n’a pas cessé d’en faire la promotion et d’en empocher les bénéfices.
Le groupe Vinci s’est imposé dans toute la chaîne du nucléaire. A travers sa filiale Sogea Satom, il exploite avec Areva des mines d’uranium au Gabon et au Niger. Malgré de nombreuses intimidations et une forte répression, les conditions d’exploitation de ces mines ont pu être dénoncées par des travailleurs et des associations . Dès la sortie des mines, les minerais sont acheminés vers l’Europe grâce à des infrastructures de transport réalisées par lui même. Par exemple, la « Route de l’uranium » qui relie Arlit à Tahoua a été réalisée uniquement à cette fin.
Après avoir construit quatre centrales nucléaires sur cinq en France et 60 % des centrales du Royaume Uni, Vinci Construction Grands Projets se lance sur les nouveaux marchés qu’offrent les EPR : Centrale de Flamanville, nouveau programme nucléaire britannique, développement du nucléaire en Inde et en Chine. Leurs contrats ne s’arrêtent pas à la construction, Vinci (Nuvia, Vinci Energie) assure également la maintenance et la prolongation de la durée de vie des centrales.
Omexom se charge pour le compte d’EDF de la transformation haute tension à la sortie des centrales ainsi que de la distribution de l’électricité pour les structures industrielles, ferroviaires et les réseaux de transports.
Le groupe est présent jusqu’à la fin du cycle : Nuvia s’occupe du démantèlement des centrales ainsi que de la gestion des déchets. Il pousse même le cynisme jusqu’à décrocher des contrats après les catastrophes nucléaires : Vinci Construction Grands Projets avec Bouygues Travaux Publics prend en charge le confinement du sarcophage de Tchernobyl, et serait en cours de signer des contrats de reconstruction à Fukushima. En tant qu’expert en catastrophes nucléaires, Vinci sait tirer profit de toutes les situations.
D’ailleurs, comme si tout cela ne suffisait pas, Vinci se vante d’être à la pointe des dernières expérimentations les plus délirantes : la première centrale sur une faille sismique, le projet de fusion nucléaire ITER (Cadarache), le stockage en milieu argileux des déchets radioactifs (Bure), le réacteur d’essai à terre des moteurs des sous-marins nucléaires,…
Le nucléaire, pilier du capital
En dehors des catastrophes et de la problématique des déchets, le nucléaire crée une nuisance bien plus insidieuse. C’est une technologie de pointe qui nécessite un très grand degré de spécialisation. Elle est donc concentrée entre les mains de quelques experts à qui nous sommes condamné-e-s à donner notre confiance. Nous n’avons plus aucun contrôle sur eux et nous nous retrouvons totalement dépossédé-e-s. En cas de renversement de cette société serions-nous en capacité d’arrêter les centrales ?
Le nucléaire civil est étroitement lié au nucléaire militaire, ce n’est pas pour rien que les états occidentaux refusent à l’Iran l’accès à cette technologie. En raison de son potentiel de destruction massive, le développement du nucléaire est accompagné de la militarisation de toute sa filière. Le secret technologique devient alors secret défense et chaque site nucléaire devient une zone militaire. Cadarache en est un bon exemple. Au même titre que le pétrole, l’uranium représente un intérêt économique majeur qui entraîne l’augmentation de la présence militaire française dans les pays producteurs comme le Niger et la Côte d’Ivoire.
Le nucléaire favorise et maintient la grosse industrie. Tout le système de production capitaliste repose sur les capacités énergétiques du nucléaire. Et pour que la machine puisse s’étendre partout sans limite, il faut que des lignes THT tissent leurs toiles à travers le monde. On peut alors aménager chaque portion du territoire, faire des lignes ferroviaires à grande vitesse, des aéroports et autres zones commerciales. Le nucléaire est donc un des principaux piliers du capitalisme.
Dans la concurrence acharnée à laquelle se livrent les États, la France n’avait pas de pétrole, mais des idées. Le nucléaire est donc devenu LE choix stratégique qu’elle porte depuis des années favorisant l’implantation de Vinci et d’Areva aux quatre coins du monde. Lors de ses visites à l’étranger, Sarkozy se fait le premier représentant commercial de Vinci pour vendre des EPR.
Vinci capitale du pilier (en béton armé !)
L’activité de Vinci ne se limite pas au nucléaire. Il est le leader mondial de « construction-concession ». Par le biais de milliers de filiales, le groupe Vinci – tout comme Bouygues et Eiffage – agit dans des domaines très variés. Il construit et exploite des autoroutes (Cofiroute, ASF, Escota), des parkings (Vinci park), des terminaux pétroliers, des stades de foot, des aéroports (Vinci Airport), des projets immobiliers (Vinci immobilier) et de nombreux autres aménagements urbains (Eurovia, GTM…). La moitié de son chiffre d’affaire provient de la maintenance des industries. Il est implanté dans une centaine de pays et continue son expansion grâce au rachat continu d’entreprises plus petites.
Certains projets de Vinci rencontrent une opposition plus marquée. C’est le cas de la Ligne Grande Vitesse Sud Europe Atlantique, projet très contesté dans les régions concernées. Plusieurs collectifs et associations organisent des manifestations pour dire stop aux grands projets destructeurs et coordonner des actions en Europe.
L’autoroute que construit Vinci entre Moscou et Saint-Pétersbourg saccage entre autres, à Khimki, la dernière forêt moscovite. Noyé dans la corruption, ce projet d’expansion urbanistique s’impose aux habitants et n’avance qu’à coups de violences policières contre les opposants. Le campement de résistance installé dans la forêt a également été la cible d’attaques par des milices fascistes. Le tabassage, les tortures, les menaces, les inculpations pénales et les assassinats sont certains des moyens de répression mis en œuvre par le capital afin de défendre ses propres intérêts sous prétexte de travaux publics.
A Notre-Dame des Landes (44), depuis 40 ans, un projet d’aéroport international s’inscrit dans une expansion de la métropole Nantes/Saint-Nazaire. Aujourd’hui, Vinci s’est emparé de ce chantier d’aéroport éco-labellisé. Le groupe et ses alliés publics entendent mener les travaux à terme, tout en prétendant respecter une démarche démocratique : par exemple, une enquête publique encadrée par une multitude de gendarmes et de gardes mobiles. Face à cette hypocrisie, les terrains concernés par le projet sont occupés et le combat s’intensifie.
Vinci pose lui-même ses propres alternatives. Ainsi, il s’empare petit à petit du marché de l’éolien et du solaire. Même si ces énergies paraissent plus séduisantes pour beaucoup de personnes, il ne s’agit pas là de remettre en cause le système de production et de distribution de l’électricité. Il s’agit au contraire d’intégrer ces sources d’énergie au système pour pouvoir produire toujours plus. Cela ne va pas nous rendre moins dépendant des grosses entreprises et ne nous aide en rien à gagner en autonomie.
L’État, Vinci et tous les profiteurs n’ont aucun scrupule à répandre la propagande culpabilisante des « gestes eco-responsable ». Quand ils s’enrichissent sur le désastre, si nous sommes responsables de quelque chose, c’est surtout de les laisser nous dicter leurs solutions pour colmater les fissures de l’édifice.
Pour ébranler l’édifice, attaquons ses piliers !
Un blog existe sur Vinci et les luttes qui lui font face. N’hésitez pas à le consulter et à l’enrichir sur http://www.stopvinci.noblogs.org