2. En lutte !
Le «PPP», un partenariat privé-public bien juteux pour Vinci.
L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes sera construit et administré par la multinationale Vinci pendant plus de 50 ans par le biais d’un «PPP» conclu avec les institutions locales. En clair, que signifie ce «PPP» ?
UN PEU D’HISTOIRE
Les travaux du Canal du Midi datant du XVII siècle furent le premier exemple de cofinancement Etat/Privé. A partir du Second Empire, l’Etat et les collectivités locales ont généralisé les contrats avec des entreprises pour cofinancer ou gérer des infrastructures notamment de services d’eau ou de transports ferroviaires ou fluviaux.
La forme utilisée est la Délégation de Service Public (DSP), soit sous sa forme d’affermage, soit sous sa forme concessive. La différence entre ces deux types de contrat provient de son mode de fi- nancement. Dans la première le Public garde le contrôle du financement alors que dans la seconde celui-ci est pris en charge partiellement ou totalement par le Privé. Mais dans tous les cas l’Etat garde la maîtrise d’ouvrage (ou son contrôle), donc la conception.
UNE NOUVELLE FORMULE, LE «PPP»
En 2004, une ordonnance ouvre pour tout grand projet la possibilité de signer un contrat de partenariat, nommé également Partenariat Public Privé (PPP)1 Si en apparence, ce nouveau type de contrat s’inspire du mode concessif, il diffère fortement en laissant une grande partie du financement au Privé mais aussi et surtout la conception. De plus, une clause peut introduire une condition de rentabilité ou de performance fixant le prix du loyer (remboursement de l’investissement privé) payé par l’argent public.
Les PPP ont été mis au point sous la pression des grands groupes de travaux public pour contourner la loi Sapin de 1993 (complétée par la loi Barnier de 1995) qui limite la durée des DSP à 20 ans hors autorisation spéciale2 . Cette loi fixe comme limite de tous les contrats en cours à février 2015. LE «PPP»
AUX PETITS OIGNONS POUR VINCI
La nature du contrat pour la construction et la gestion de l’aéroport de Notre Dame des Landes est pour le moins curieux et sa légalité pourrait être interrogée. En effet, il est officiellement sous le mode concessif, mais il introduit des clauses spécifiques au PPP. La traduction cynique de cet état de fait est que le Privé a conservé les intérêts du contrat concessif (notamment une partie de la conception reste au Public) tout en transférant les risques financiers (logiquement à sa charge) au Public. Il permet également un étalement dérogatoire soit une durée de la concession de 55 ans.
Pour rappel, il s’agit d’un projet estimé à 556 M€HT en 2010 (contre 581 M€HT en 2006). Cette estimation ne comprend pas les coûts des infrastructures ferroviaires prévues (tram-train et ligne LGV).Ce coût est réparti de la manière suivante :
• 315 M€ HT (56,6%) seront apportés par le concessionnaire Vinci.
• 241 M€ HT (43,3%) par la collectivité publique dont :
– Etat (125,5 M€),
– Collectivités territoriales (115,5 M€)
Mais une clause de performance permet de garantir à Vinci, donc à ses actionnaires, un rendement de 12 %. En effet, si les prévisions de trafic opérées par la commande publique et garantissant l’équili- bre économique du contrat n’est pas au rendez vous, les collectivités publiques compenseront jusqu’à épuisement de l’investissement privé.
LE JACKPOT POUR VINCI
Cette clause pourra également s’appliquer si le coût réel dépasse les montants initiaux et si le rendement financier net ne le compense pas. Or des constructions d’aéroports comparables ont souvent atteint des sommes dépassant le 1,5 milliard d’euros HT. De plus le projet ne tient pas compte ou insuffisamment des coûts induits par les lois Grenelle, de compenser la destruction des zones humides par une surface double transformée en zone humide.
Une autre possibilité de financement de ce grand projet, par ailleurs inutile d’un point de vue écologique, social et sociétal, aurait été un simple marché public. Il aurait alors été nécessaire de scinder la construction et la gestion3 . L’avantage de construire sous marché public est double. Il permet d’une part de conserver la maîtrise d’ouvrage totale par le Public. D’autre part son financement est alors assuré par le Public sous fond propre ou sous forme de prêt. Ces prêts se négocient à des taux de 4 à 6%. Sans commentaires !
Les élus et les pouvoirs publics ne doivent pas être très sûrs de la rentabilité de leur beau « gadget » pour laisser ce petit cadeau de 8% sur la part privée à Vinci. Mais les cadeaux ne s’arrêtent pas là ! En règle générale, les entreprises privées n’investissent pas sur leur fonds propres mais également par des prêts bancaires à ces taux de 4 à 6%, mais inscrits dans leurs comptes d’exploitation entre 8 et 10%. Toujours dans le compte d’exploitation, ces entreprises privées notifient leurs impôts sur les bénéfices au taux légal de 33% alors que le taux moyen des entreprises du CAC est plutôt de l’ordre de 24%. Ces deux derniers ne pourront se vérifier que par un audit sérieux du contrat et des futurs comptes d’exploitation. Mais trop tard, le mal sera fait ! On comprend mieux alors pourquoi tant de projets pharaoniques, coûteux et inutiles, aéroports ou lignes à grande vitesse4 sont imposés à la population (et aux contribuables) pour les seuls intérêts de multinationales (Vinci, Eiffage, Bouygues…).
AL NANTES – HTTP://WWW.ALTERNATIVELIBERTAIRE.ORG/
1. Ce qui était déjà possible depuis 2002 pour certains projets type hôpitaux.
2. S’il peut être justifié que la période d’amortissement de l’investissement ne peut être réduite à cette durée (jurisprudence Olivet).
3. Assurable également en DSP mais aussi sous une forme de régie publique.
4. La LGV Le Mans – Rennes est attribuée à Eiffage, la LGV Tours – Bordeaux à Vinci, la LGV Nîmes – Montpellier à Bouygues.
DÉFINITION D’UN PPP : C’est un contrat à long terme (10 à 35 ans ou plus) par lequel une personne publique attribue à une entreprise une mission globale de :
• conception, réalisation et financement
• entretien/maintenance et/ou exploitation de l’ouvrage
Assorti de modalités souples de paiement, étalé sur la durée du contrat et lié à des objectifs de performance
Ce texte, accompagné de d’autres textes contre le projet d’aéroport est disponible en PDF à cette adresse :
http://oclibertaire.free.fr/IMG/pdf/4_pages_nantes_version_1_-_copie_2.pdf
Au sommaire de ce 4-pages intitulé Aéroport = Capitalisme, arrêt immédiat :
– Les grands projets inutiles, par l’organisation communiste libertaire Nantes
– Un aéroport pour consommer des voyages … mais la consommasion, c’est quoi ? par Groupe libertaire Lochu et fédération anarchiste Vannes
– Aéroport, capitalisme et métropole, par fédération anarchiste Nantes
– Sirène verte, restez sous l’eau ! par l’OCL Poitou
– Le «PPP», un partenariat privé-public bien juteux pour Vinci, par l’AL Nantes.
Toulouse : action « péage gratuit ».
Toulouse: Communiqué de presse suite à l’action « péage gratuit » du lundi 28 mai
mai 29th, 2012
peage-gratos
Dans le cadre de la semaine d’action en soutien au CREA, nous avons mené une opération de gratuité au péage nord de Toulouse. Nous sommes restés prés d’une heure, barrières levées, afin d’informer sur la situation du Centre Social Autogéré en procédure d’expulsion et en procès le vendredi 1er juin. Nous avons aussi exprimé notre solidarité aux résistances de Notre-Dame-des-Landes et de la LGV Lyon-Turin face à la société Vinci également propriétaires des autoroutes.
Nos villes et nos campagnes nous appartiennent, ici comme partout : Tout pour tou-te-s, pouvoir au peuple!
D’autres actions auront lieu tous les jours jusqu’au procès : Rdv tous les jours à 14h au CREA.
Marche contre toutes les expulsions : mercredi 30 mai à 14h au CREA
Soirée de soutien : mercredi 30 mai à 19h au Communard (14 place Arnaud Bernard)
Rassemblement devant le tribunal administratif (68 rue Raymond IV) : vendredi 1er juin dès 8h place Jeanne d’Arc puis devant le T.A.
CREA (70 allée des Demoiselles, 31400 Toulouse)
Mail – Blog
Voici le tract qui à été distribué pour l’occasion :
Strasbourg: contournement abandonné
Un peu moins de béton sur nos gueules et un peu moins de pognon dans leurs poches !
AFP Publié le 01/06/2012
Le projet décrié de Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg va être abandonné, faute de financement, par le groupe Vinci, concessionnaire pressenti, a annoncé aujourd’hui la mairie de Strasbourg, opposée au projet.
« Il faut constater l’incapacité du groupe Vinci à réaliser le tour de table bancaire nécessaire pour concrétiser le montage financier » de la future rocade A355, qui représente un investissement total de 750 millions d’euros, ont expliqué dans un communiqué le maire, Roland Ries, et le président de la Communauté urbaine de strasbourg (CUS), Jacques Bigot, tous deux PS.
Narbonne : Grève le 3 mai aux ASF
La CGT des salariés des ASF communique :
Vinci conserve son triple A :
Austérité, Arrogance et pas d’Augmentation ! Dans la continuité de leur politique antisociale, la direction générale ASF et sa DRH nous imposent des augmentations salariales 2012 en dessous même de l’inflation réelle connue en 2011, qui au bas mot est de 2,5%, sachant que l’avenir immédiat nous réserve encore une dégradation du pouvoir d’achats pour laquelle nul ne peut dire à l’avance quelle en sera l’ampleur, si des urnes, ressort la continuité ou l’alternative habituelle.
Nous devrions nous contenter de quelques 1 à 2,05% d’augmentation générale et individuelles incluses pour avoir participé à dégager des bénéfices 2011 faramineux, pour le groupe VINCI de 1,9 milliard d’euros, dont 820 millions d’euros générés par les entreprises de VINCI Autoroutes (ASF, ESCOTA et Cofiroute).
Dans le même temps, ce sont les intéressements et participations qui sont également en baisse. C’est dire le niveau de considération qu’a l’entreprise pour ceux et celles qui créent pourtant ses richesses.
On voit désormais le développement quotidien des pressions exercées, de la répression en tout genre dans tous les domaines de notre environnement de travail. Pour arriver à leurs fins, nos Directions ont choisi : la voie de l’asservissement de tous les salariés, dans toutes les catégories et dans l’ensemble des services.
Cette politique déjà connue dans le monde du travail est humainement destructrice, elle ne sert que de sombres stratégies qui ont pour seul but :
L’assouvissement des ambitions narcissiques de nos dirigeants Et la cupidité des actionnaires du groupe VINCI.
Nous ne pouvons rester muets devant autant d’égoïsme et de mépris, il en va de notre reconnaissance de salariés créant la richesse de notre entreprise, de notre dignité, de notre santé et de notre avenir.
La CGT appelle les salariés des ASF à s’inscrire massivement dans la grève le jeudi 3 mai et à participer au rassemblement à 9h30 au siège des ASF à Narbonne.
Grève chez ASF
Vu sur Sud-Ouest
ASF : les réquisitions ne passent pas
Les 34 salariés des Autoroutes du Sud de la France poursuivent leur mouvement de grève et réfutent les réquisitions .
Face à face entre grévistes et direction, sous l’arbitrage des huissiers hier (Photo Jean-Daniel Chopin )
Cette équipe est chargée d’assurer la signalisation du chantier de goudronnage qui doit permettre le passage à trois voies de l’A 63 le 15 juin. Ces travaux, qui ont lieu de nuit, ne peuvent plus être exécutés et le chantier prend du retard.
Hier midi, la direction avait prévu de réquisitionner quatre salariés dans le cadre du « service minimum de sécurité ». Les salariés, appuyés par la CGT et la CFDT, ont fait valoir que, selon la convention d’entreprise en vigueur aux ASF, cette réquisition était illégale. Le tout s’est déroulé sous les yeux de deux huissiers, l’un mandaté par la direction, l’autre par les syndicats.
« Le dialogue n’est pas rompu. Nous rencontrerons à nouveau les partenaires vendredi matin » a fait savoir hier, le directeur régional d’exploitation Jean-Luc Pau, pour qui, ASF a toute latitude pour réquisitionner lorsqu’il est question de sécurité.
Efforts non récompensésParmi les griefs des grévistes, leur propre sécurité est invoquée. Le matériel vétuste ne convient plus pour protéger ceux qui travaillent dans des conditions périlleuses : l’équipe intervient sur la chaussée, au plus près du trafic routier. Depuis le début du grand chantier d’élargissement de l’autoroute, il y a trois ans, les grévistes disent avoir accepté des modifications d’horaires pour lequel ils n’ont jamais été récompensés. Les effectifs n’ont pas été revus, malgré une charge de travail plus importante, et aucune gratification financière n’est intervenue. Ils demandent une prime de 3 000 euros. « La direction a proposé 500 euros nets, ce qui fait 13,88 euros par mois. On nous dit que c’est impossible, mais le président de Vinci Autoroute, Pierre Coppey, vient de s’accorder 17 % d’augmentation cette année. »
- Anglet
Soutien aux cinq inculpé-e-s anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Trouvé sur indymédia Nantes
Le rendu du procès, ou la date à laquel il sera disponible, ne semble pas publiée sur internet. Si vous avez l’info, n’hésitez pas à la donner en commentaire.
Pour plus d’infos et pour télécharger les tracts d’appel :
http://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/
Soutien aux 5 inculpé-e-s anti-aéroport de NDDL !
RASSEMBLEMENT le mercredi 16 mai à NANTES
Jour de leur procès !
12 h 00 : Départ:Place du Cirque à NANTES
Déambulation de soutien
14 h 00 : Rassemblement de soutien aux inculpé-e-s
devant le palais de justice de NANTES
Bouffe à prix libre, prises de paroles, autres festivités…
Soyons solidaires face à la répression !
Le comité de soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport
http://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/
contact : csia@riseup.net
Pour soutenir les inculpé-e-s, vous pouvez effectuer un don à cette adresse :
Comité de soutien aux inculpées
Le Gué
44220 Couëron
Rappel des faits (verso du tract) :
ILS VEULENT ÉCRASER LA LUTTE PAR LA RÉPRESSION !
Le 20 octobre en Loire-Atlantique, une cinquantaine d’opposant-e-s à l’aéroport de Notre-Dame –des-Landes manifestaient devant les locaux de Vinci à Couëron. Après avoir distribué des tracts et discuté avec les employé-e-s, du fumier a été déposé symboliquement sur le perron et des œufs ont été lancés contre la façade.
Ces manifestant-e-s voulaient dénoncer la destruction des terres agricoles, des fermes et des habitations, par le bétonnage d’un territoire de 2000 hectares et dénoncer Vinci, principal bénéficiaire de ce projet insensé.
A la suite d’une plainte de Vinci, 7 personnes ont été arrêtées à Couëron et Chauvé (Loire-Atlantique).
Alors qu’une simple convocation aurait suffi pour les interroger, ce sont plus de 15 véhicules de gendarmerie et de police qui débarquent sur les lieux, prêts à défoncer portes et fenêtres. Au cours des interrogatoires, 2 jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous vêtements sous prétexte d’identification de tatouages. Sur les terres occupées par les opposant-e-s à l’aéroport de Notre-dame-des –Landes, 27 véhicules et un hélicoptère sont venus en force pour rechercher d’autres participants à l’action.
En fin de journée, 5 paysan-ne-s sont inculpé-e-s de « dégradations commises en réunion » et de « refus de prélèvements d’ADN ».
Vinci, multinationale au chiffre d’affaires de 37 milliards d’euros en 2011, évalue les soi-disant dégâts sur sa façade à 40 000 euros environ, estimation purement fantaisiste !
La date du procès est fixée au 16 Mai 2012, à 14h.
On constate qu’il y a volonté de saper la mobilisation paysanne et d’intimider les militant-e-s, qui se sont engagé-e-s dans cette lutte, par une répression systématique et violente.
Cette rafle du 1er décembre n’est que la poursuite d’un acharnement policier contre les opposant-e-s à l’aéroport. D’autres procès sont à venir : pour l’occupation du square Mercoeur à Nantes, l’action contre la caravane du PS, etc.
Et souvenons-nous du dispositif policier du 24 mars à Nantes, lors de la manifestation contre le projet d’aéroport de NDDL : 1500 forces de l’ordre, 2 canons à eau, 1 hélicoptère, une cinquantaine d’agents de la BAC…. Dispositif qui visait clairement à effrayer les manifestant-e-s et à casser la mobilisation.
La lutte contre l’aéroport n’est qu’un exemple, la répression frappe partout dans l’hexagone : les Conti à Clairoix, les anti-nucléaires à Valognes, les sans-papiers à Calais et à Paris, les faucheurs d’OGM à Colmar.
Alors que Vinci et ses consoeurs multinationales ne cessent d’accumuler les profits, avec l’aide des politiciens qui imposent l’austérité et leur désastreuse politique d’aménagement du territoire ; la police et la justice intimident et cherchent à casser toute tentative de protestation, de refus ou de résistance.
Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport !
Soyons présent-e-s au procès du 16 Mai !
Le comité de soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport.
Communiqué du comité de soutien aux inculpé-e-s du 1er décembre
Le premier décembre 2011, 6 personnes ont été arrêtées chez elles de bon matin pour avoir participé à une action au siège de Vinci à Couëron (à côté de Nantes). Le texte suivant, trouvé sur ce site, a été lu sur place le 15/12/11 lors d’un rassemblement de soutien aux inculpé-e-s.
Face à la métropolisation du territoire entre Nantes et Saint-Nazaire, et alors que le schéma de cohérence territoriale prévoit l’urbanisation de tous les alentours des bourgs en transformant des terres agricoles en terrain constructible, nous tenons à affirmer notre désaccord avec cette politique.
Tandis qu’un projet d’aménagement du teritoire au simple niveau de la communauté de communes d’erdres et gesvres (territoire où s’implanterait l’aéroport de NDDL) prévoit l’artificialisation de plus de 15000 ha de terres agricoles en 50 ans. Et ce sur les 35 000 ha de terres agricoles que comptent actuellement la CCEG !*
Nous vous laissons effectuer la recherche du nombre de terres agricoles qui disparaitront sur tout le 44 d’ici 50 ans, grâce à leur projets mégalos de dévellopement économique.
Les enquêtes publiques et autre forme de démocratie participative nous apparaissent comme étant une véritable hypocrisie. Sous prétexte de consultation de la population, les autorités tentent de nous faire avaler des décisions d’aménagement du territoire déjà arrêtés, et qui ne sont ensuite modifiés que pour mieux les esthétiser.
C’est, entre autre, pour ces raisons que nous avons décidé de nous rendre au siège de Vinci le 20 octobre en manifestation. Du fumier et des oeufs de peinture ont alors été lancés sur la facade de Vinci, afin de dénoncer ce cynisme de la consultation citoyenne qui cache une véritable recherche de prestige et de profit . Une occupation militante du siège de cette multinationale a aussi été effectué pour distribuer des tracts aux employé-e-s de cette dernière, et discuter avec les employé-e-s de leur participation directe/indirecte à ces projets destructeurs.
Suite à une plainte de Vinci concernant cette manifestation, 6 opposants-es ont été raflés et placés en garde à vue le Jeudi 1er Décembre à partir de 6h du matin. La plainte concerne la dégradation extérieure du local devant lequel nous nous trouvons. Le simple jet d’œufs de peinture et de fumier sur les vitres aurait ainsi irrité cette multinationale aux mains sales (pléonasme?).
Rappelons tout de même, que Vinci, qui se place en victime, est leader mondial de la construction, et que leur chiffre d’affaires s’élève à 34,8 milliards d’euros en 2010.
De plus, Vinci occasionne des dégâts considérablessur l’environnement, sur la santé de ses ouvrier-ères, sur la vie de nos campagnes par le bétonnage à grande échelle… et cela ne devrait pas nous irriter ?
Combien coûte la misère qui en découle ? A combien chiffrent-ils les vies sacrifiées d’opposants-es à leurs projets mégalos que ce soit en Russie contre le projet d’autoroute à Khimki ou encore au Niger contre les mines d’uranium.
Les autorités publiques ont choisi de défendre les intérêts de Vinci en déployant des moyens qui s’apparentent à un véritable terrorisme d’état; comme le prouve l’ampleur de cette opération de répression, ainsi que les multiples arrestations en série qui se déroulent dans le 44 depuis quelques mois.
Alors qu’une simple convocation suffisait pour interroger les personnes arrêtées, ce ne sont pas moins que 43 véhicules de police et de gendarmerie qui ont été mobilisé (2 cars, des fourgons, des voitures de la BAC et un hélicoptère). La brigade d’intervention de Nantes était prête à défoncer au bélier la porte d’une famille pour arrêter le fils de 22 ans, ou casser un carreau pour entrer en force chez des militants ayant une implication politique publique de longue date.
Au cours des interrogatoires deux jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous-vêtements sous prétexte d’identification de tatouages (!), et certaines personnes arrêtés ont été poursuivi pour refus de prélèvement d’ADN. Prélèvement qui sert avant tout à ficher toute personne contestant la politique des autorités.
Pour une simple action de barbouillage de fenêtres, les inculpé-es ont reçu la menace d’effectuer de la détention préventive jusqu’à la date du procès, le 13 Février 2012, s’ils ne reconnaissaient pas les faits. Cette méthode d’intimidation et d’extorsion d’aveux n’a rien à envier aux régimes autoritaires.
Enfin, pourquoi n’avoir arrêté que des paysan-ne-s, alors que les participant-e-s venaient de toute l’agglomération nantaise et de ses environs. Les autorités chercheraient-elles à saper le possible appui logistique, politique et humain des paysan-ne-s à cette lutte ?
Nous, militant-e-s du comité de soutien aux personnes inculpé-e-s, avons donc décidé de dénoncer publiquement cette arrestation et la gravité des accusations, en retournant sur ces lieux et en vous y invitant.
Par ce rassemblement, nous souhaitons aussi montrer à Vinci et aux autorités locales que nous n’acceptons pas leur tactique d’intimidation !
De plus, nous, comité de soutien aux personnes arrêtées le 1er décembre, sommes conscients que cette rafle, ainsi que les prochains procès visant d’autres opposants et opposantes à l’aéroport, ne font qu’illustrer localement une politique répressive hexagonale:
・procès à Paris début janvier de six personnes solidaires des sans-papier
・procès de six antinucléaires à Cherbourg pour la tentative d’arrêt du train Castor le 23 nov.
・violences policières à Nantes contre l’ouverture d’une Maison des Chômeurs le 19 nov.
・garde à vue de 47 personnes et inculpation de X personnes à Poitiers le 23 nov.
Alors que les mesures d’austérité annoncées ces dernières semaines promettent une vie de plus en plus dure aux pauvres, la police et la justice servent à intimider et casser toute tentative collective de protestation, de refus et de résistance. Cette police et cette justice de classe imposent la tolérance zéro aux réfractaires, alors que les riches et les puissants mènent la société à l’impasse.
Nous ne cesserons de dénoncer la collusion entre les intérêts privés et politiciens, et ce au détriment de l’intérêt collectif ! Nous continuerons à lutter contre le bétonnage des terres agricoles, la destruction de nos espaces de vies, l’urbanisation à outrance et contre le projet d’aéroport de NDDL.
Ne les laissons plus décider de nos vies! Vinci, autres multinationales et les décideurs mégalos doivent sans cesse entendre parler de nous ! Il n’est jamais trop tard pour entrer en résistance !
Le comité de soutien aux inculpé-e-s du 1er décembre, ce 15/12/2011.
A ce stade, Lyon ne répond plus : foot, politique, business
Publié le 13 octobre 2011
Un documentaire radio de 58 minutes sur l’OL Land à écouter en survèt’ dans un canap, face à des enceintes avec des chips et une bière…
C’est le grand projet d’une des plus grandes fortunes de la ville, Jean-Michel Aulas, patron de l’Olympique Lyonnais : Un nouveau stade pour son club qui vient de rentrer en bourse, plus grand (58000 places) avec zone de loisir, centre commercial, hôtels de luxe, salons d’entreprise et bureaux.
Ce stade va remplacer le stade historique de Gerland qui est pourtant rarement plein.
C’est un projet 100% privé, construit par Vinci mais qui va quand même couter 800 euros d’impôts locaux par foyer fiscal sur le Grand Lyon.
Il sera situé à Décines, à 15km du centre, sur un site protégé écologiquement, dénué d’infrastructure de transports en commun, où travaillait les derniers paysans de l’agglomération…
Le projet est soutenu d’une main de fer par un maire « de gauche » mais aussi par des communistes, des élus de droite, un ministre centriste, des millonistes, le gratin du patronat lyonnais et aussi Benjamin Biolay.
C’est le projet OL LAND (les promoteurs préfèrent « stade des lumières ») et c’est de là que part le documentaire qui parle de foot mais aussi de foot-bizness, de bizness tout cours, des réseaux de pouvoirs lyonnais, de politique, de démocratie, de plus-value immobilière, de conflits d’intérêt…
Avec des politiques qui s’énervent, des managers qui y croient, des supporters qui kiffent, des stars qui posent, des riverains qui ne veulent pas de ce stade dans leur jardin, des opposants qui s’opposent, des journalistes qui commentent, des crapauds calamites condamnées à l’exil…
…et deux Radioteurs qui se la jouent journalistes d’investigation en crampons et qui ont des rendez vous avec Y.
Un documentaire réalisé par 2 membres de la mégacombi de Radio Canut…
ZAD de Décines : déjà plus de 3000 signatures contre OL LAND et la résistance s’organise !
Publié le 25 avril
Par notre signature,
– nous exprimons notre solidarité avec tous les citoyens qui luttent contre ce projet ;
– nous exprimons notre solidarité avec les paysans qui refusent de capituler et appelons à une forte mobilisation pour le maintien des fermes menacées ;
– nous appelons les pouvoirs publics à reconnaître l’agriculture paysanne comme une œuvre d’intérêt général et à stopper tout projet susceptible de lui nuire.
lire et signer la pétition ici : http://www.alliancepec-rhonealpes.org/PetitionGrandStade
Pétition lancée à l’initiative d’Alliance PEC Rhône-Alpes (réseau régional des AMAP) et soutenue par la Confédération Pays anne 69, l ’ADDEAR 69 (Association Départementale de Développement de l’Emploi Agricole et Rural), Terre de Liens Rhône-Alpes, la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature), Carton Rouge, Ondines, le MIRAMAP (Mouvement Inter-Régional des AMAP), …
Hier soir, la plupart de ces associations se sont réunis et déclarées solidaires de l’occupation des terres contre OL LAND, et souhaitent participer et soutenir toute action entreprise par la suite pour faire annuler ce projet contre nature…
Dossier très complet sur l’historique de la lutte et de ce projet ici : http://issuu.com/lesgonespourgerland/docs/dossiergrandstadec
MM Colomb, Aulas et autres bétonneurs types Vinci & colons, vous savez ce qu’il vous reste à faire… abandonnez ce projet stupide, ce sera tout à votre honneur !
A tous les autres : merci de continuer à venir donner temps et énergies, matériaux et amour, planter des graines pour la vie et contre le bétonnage !
Voir aussi ZAD de Décines : première grande rencontre de convergence prévue les 5 et 6 mai !
À Décines, demi-tour du car de l’OL et retour direct sur Gerland
Face à l’opposition à la construction de l’OL-Land à Décines, un autocar rempli de journalistes avec tout le staff de l’OL a dû rebrousser chemin ce mercredi 2 mai 2012 en retournant à Gerland.
Jean-Michel Aulas avait affreté un autocar, ce mercredi 2 mai, pour une visite à des investisseurs financiers des terrains sur lesquels il a l’intention, avec le « merdelyon » Collomb de faire construire un grand stade privé sur Décines. Pour faire sa publicité, il avait convié moultes journalistes dans cet autocar.
Mal lui en a pris ! En effet des personnes présentes sur place, pour beaucoup habitant l’agglomération lyonnaise, représentants de nombreuses associations comme « Carton rouge », « Les Gones pour Gerland », « ADEL » etc…., tout comme celles qui campent sur des terres agricoles appelées à être expropriées au profit de ce projet débile ont réussi à bloquer le car de l’OL au rond-point avant l’esplanade de la gare routière sur l’avenue Jean Jaurès de Décines.
Auparavant, de manière très dangereuse en roulant à vive allure à contre sens de la circulation, les policiers avaient bloqué eux-mêmes sans raison la circulation alors que le car de l’OL n’était même pas encore arrivé. Cependant de joyeux clowns fort bienvenus tentaient tant bien que mal d’aider les personnes au volant de se sortir de ce mauvais pas. Cette situation burlesque a suscité un énorme fou rire de la part des nombreux collégiens et lycéens faisant partie des cinq établissements scolaires situés tous très proches de cette esplanade. On peut d’ailleurs se demander vraiment si un jour le stade se fait, lors des jours de match, tous les dangers possibles, tous les bouchons de circulation, toutes les gênes sans communes mesures pour la circulation piétonne des jeunes lycéens, collégiens, écoliers pour se rendre chez eux ou à la gare routière de cette esplanade, qui vont être occasionnées par ce projet insensé.
Donc, lorsque le car de l’OL est arrivé, et comme la circulation était déjà bloquée par les policiers, toutes les personnes présentes refusant ce stade de malheur n’ont eu aucun mal à s’installer sur la chaussée devant le car en chantant : « L’OL à Gerland ! », « Pas de stade du fric à Décines ! », « Retournez à Gerland ! » et c’est d’ailleurs ce que le car a fait…
Cette situation a duré un certain moment avant que les policiers ne traînent les personnes organisées en sit-in hors de la chaussée. Il y a eu d’ailleurs quelques blessés légers par la brutalité de certains policiers, ainsi que des insultes proférées par des policiers telles que « connasses ! » etc…
Du coup, ces personnes du staff de l’OL, voyant qu’elles n’arriveraient pas à faire une visite tranquille entre capitalistes et presse sur ces hectares de Décines et Chassieu qu’elles ne sont nullement propriétaires aujourd’hui, ont décidé de faire rebrousser chemin au car pour retourner directement à Gerland !
Ce retour à Gerland est un signe d’autant plus symbolique qu’il semble que l’énorme financement de ce stade privé n’est pas encore assuré et de tout le complexe commercial atenant, ainsi que de toutes les infrastructures (que la collectivité doit d’ailleurs payer pour un établissement privé !). C’est un comble !
Les capitalistes comptent sur le peuple pour assurer le paiement de leurs actions en bourse et toutes leurs rétributions. On voit que ce système va dans le mur, puisque qu’il est loin d’être autonome et qu’il est obligé de fonctionner par le vol de l’argent du peuple et les carambouilles. Mais le système capitaliste se mord la queue jusqu’aux entrailles : on voit combien l’OL est en perte de vitesse depuis qu’il est côté en bourse…
Commentaire d’un gamin de Décines habitant à proximité : « Il n’y a jamais eu de thunes pour nous pour des activités dans le quartier et aujourd’hui ils investissent tous ces millions pour ce stade ! »
Au vu de la logique policière systématique qui accompagne ce type de visites, on peut réellement se poser le problème de la légitimité de ce projet, dit mensongèrement « d’utilité publique », étant donné qu’ilzs ne peuvent se déplacer sans une armada de policiers.
En réponse à MM Illiou et Aulas :
– Pas besoin d’être Lyonnais pour s’occuper de ce qui se passe à Lyon de grave. Il suffit d’être enfant de la terre et de s’occuper de sa sauvegarde.
– Assumons le « crime » de penser qu’un autre monde est possible et que d’autres rapports peuvent relier les personnes autrement que la pure exploitation marchande dont l’impasse n’est plus à démontrer.
– La résistance s’organise effectivement en Europe et dans le monde contre la colonisation qu’elle soit militaire, industrielle ou par des projets coûteux et écologiquement dégradants, dont l’OL-Land fait évidemment partie.
P.-S.
Communiqué « des Gones pour Gerland »
Le 2 mai 2012
Le tour du propriétaire selon Monsieur Aulas
Et oui, le dossier du Grand Stade de Lyon à Décines n’en finit plus… Après la visite surprise (et très discrète) de la semaine dernière sur le site du Montout par quelques financiers en mal de convictions sur ce dossier, voilà que l’OL Groupe mobilise la presse pour une visite du propriétaire. En effet, la demande de prorogation du protocole d’accord de Vinci a effectivement « mis le feu aux poudres… » il convenait impérativement de « donner le change » pour démontrer que ce projet est bien (sic) toujours en route… … mais, c’est bien sur la route que le car (affrété par OL Groupe) a été immobilisé à plusieurs reprises dans le centre de Décines, et malgré le concours des forces de police ( très utilisées de manière presque dictatoriale, sur le domaine public), a dû rebrousser chemin (il a même fallu s’arrêter pour permettre aux journalistes de se soulager, dur !).
Ainsi, les « batards » de Décines et d’ailleurs… ont défendu le site du Montout, propriété commune de tous les lyonnais, contre la main mise d’un OL Land et de bétonneurs de tous bords, qui, comme le disait très bien Koué, se réjouissent d’un plan de financement qui sera bientôt ficelé, enfin bientôt ?… Las d’être brinqueballés, la cinquantaine de journalistes, « consignés » à l’intérieur du car ont finalement rejoint le site plus hospitalier de Gerland et sa filiale gastronomique d’Argenson… elle, propriété effective d’OL Groupe !